Chapitre 5

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Je reste bouche bée, incapable de trouver les mots pour répondre à sa remarque. Mes joues s'empourprent légèrement, mélange de gêne et de colère. Je récupère mes vêtements en silence, évitant son regard. Chaque mouvement que je fais est chargé d'une tension palpable, et je sens son regard peser sur moi alors que je m'habille rapidement.

Une fois habillé, je me tourne vers lui, déterminé à lui dire ce que je pense de toute cette situation absurde. Mais avant que je puisse articuler le moindre mot, il lève la main pour me stopper.

- Si tu recroise cette fille, évite la, déclare-t-il d'un ton sec.

Je sens une pointe de déception, je m'attendais à ce qu'il me présente ses excuses. Mais son attitude me rappelle brutalement à la réalité.

- ok, réponds-je finalement, essayant de masquer toute trace d'émotion dans ma voix.

Sans un autre mot, je fais demi-tour et quitte la pièce.
En descendant les escaliers, je me demande ce qui m'a poussé à accepter cette folle aventure. Mais même si je regrette, une partie de moi sait que certaines erreurs sont simplement inévitables.

À quoi je m'attendais putain

Pauvre type

Enfin dehors, je respire profondément l'air frais du matin. Mais je ne peux retenir mes larmes.
Je décide d'appeler Jason, j'ai pas de voiture et je ne sais même pas où je suis. Je sors mon téléphone de mon sac et je compose son numéro.

- Viens me prendre s'il te plaît, dis-je lorsque Jason répond.

- Daisy ? Qu'est-ce qui ne va pas, ça va ? S'inquiète t'il

- oui, je t'envoie ma localisation, réponds-je, la voix tremblante.

Après avoir raccroché avec Jason, je m'assois sur le trottoir, attendant son arrivée. Les pensées tourbillonnent dans ma tête, je suis triste et en colères. Comment ai-je pu me retrouver dans une telle situation ?

Tout ça à cause d'une envie de gamine.

Il m'a traitée comme une pute...

[...]

Finalement, Jason arrive, sa voiture s'arrêtant juste devant moi. Je me lève et monte à l'intérieur, sentant un soulagement m'envahir alors que nous prenons la route.

- Ça va ?, demande-t-il, jetant un coup d'œil préoccupé dans ma direction.

Je hoche la tête, incapable de trouver les mots pour décrire ce que je ressens. Pendant le trajet, nous restons silencieux et tant mieux.

Il me dépose devant l'appartement avant de repartir. Une fois seule dans ma chambre, je m'effondre sur mon lit, laissant mes pleures enfin me submerger.

- Va au diable Daemon Hell, murmuré-je dans un sanglot.

Mais un bruit me redresse. C'est peut-être Jason, il a sûrement oublié quelque chose comme à son habitude. Je me lève et me dirige lentement vers le salon.

- Jason ?, demandé-je dans l'espoir que celui ci me réponde.

Mais au lieu de sa réponse familière, mes yeux tombent sur la silhouette menaçante de la femme. La terreur m'envahit alors que je réalise que ce n'est pas Jason, mais elle qui se tient devant moi.

La timbré

- Que faites-vous ici ?, demandai-je d'une voix tremblante, essayant de garder un semblant de calme malgré ma peur.

Comment elle a fait pour rentrer ? J'ai fermé derrière moi. Elle me fixe intensément, ses yeux durs comme de l'acier.

- Je suis ici parce que ma reine m'a demandé de ramener la pute qui se tape son mec, répond-elle d'une voix glaciale.

Hein ?

Dans quoi me suis-je embarquée encore ?

- Comment ça ta reine ? Commençai je, écoute moi bien je ne savais pas qu'il avait une copine ok ? Maintenant sort de chez moi avant que j'appelle la police, la menaçai-je

Je m'attendais à ce qu'elle prenne peur et qu'elle parte mais rien. Elle continue de me fixer avec un sourire diabolique.

Elle essaie sûrement de me faire peur mais ça ne va pas marcher. J'avance, et me place juste en face d'elle. Alors que je m'apprêtais à parler, elle le fait avant moi :

- Je dois obéir à ma reine, assure t'elle

Mais c'est une taré cette fille

- Ok, tu te crois dans game of trône ? Putain casse toi ou j'appelle vraiment la police, criais-je.

Mais rien. À l'instant où j'allais la pousser vers la sortie et fuit dans le fond de la pièce et prononce :

- Captare illam.

La tension dans la pièce atteint son paroxysme alors que je la fixe, incrédule, ne comprenant pas totalement ce qui se passe. Avant que je puisse répliquer à sa déclaration absurde, un frisson glacial me parcourt l'échine lorsque j'entends des bruits de pas derrière moi.

Je me retourne brusquement pour voir trois hommes surgir de l'ombre, leurs visages durs et déterminés. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors que je recule instinctivement, réalisant que j'ai peut-être sous-estimé la gravité de la situation.

Avant même que je puisse ouvrir la bouche pour crier ou demander de l'aide, les hommes se précipitent vers moi, leurs mains se refermant sur mes bras avec une force implacable. Je lutte, tentant désespérément de me libérer de leur emprise, mais c'est comme si mes mouvements étaient enrayés, comme si j'étais prise au piège dans un cauchemar éveillé.

La femme, toujours présente, observe la scène avec un sourire satisfait, comme si tout se déroulait exactement comme elle l'avait prévu. Une onde de terreur me submerge alors que je réalise que je suis à la merci de ces étrangers, dont les intentions me restent inconnues.

Je crie de toutes mes forces, espérant qu'un voisin entende et appelle à l'aide, mais mes cris se perdent dans le vide.

Les deux hommes empêche mon corps de bouger. Des larmes coulent le long de mes joues. J'essaie de résister mais l'un d'eux me donne un violent coup sur la tête.

Des papillons apparaissent autour de moi et je me sens attiré par une fatigue immense...

[...]

Je me réveille lentement, luttant contre la migraine qui martèle mon crâne. Ma première prise de conscience est la sensation de mes mains liées derrière mon dos. Je panique et je tente de les bouger, mais les cordes sont trop serrées.

Je prends peu à peu conscience de mon environnement, je réalise que je suis assise par terre dans une pièce sombre, sans aucune lumière. Un bandeau m'empêche d'ouvrir ma bouche, je ne peux donc pas crier à l'aide.

Mes yeux s'habituent lentement à l'obscurité, et je scrute la pièce à la recherche d'une issue, d'une échappatoire. Mais tout ce que je vois, c'est l'ombre qui m'entoure.

La panique monte en moi alors que je réalise la gravité de ma situation. Je lutte contre mes liens, essayant désespérément de me libérer, mais ils résistent.

Je commence à faire du bruit, espérant que quelqu'un, n'importe qui, entend mes appels à l'aide et viendra me secourir de ce cauchemar oppressant.

Mais en vain

Alors que j'entends la porte s'ouvrir, un éclat de lumière aveuglant envahit la pièce, me faisant plisser les yeux dans une tentative vaine de protéger ma vision. Lorsque mes yeux s'adaptent enfin à la lumière, je distingue la silhouette imposante d'un homme qui se tient devant moi.

Il est très grand, avec des cheveux blancs qui contrastent avec son teint légèrement mat. Un sourire machiavélique étire ses lèvres, et une lueur malveillante brille dans ses yeux. Son regard glacial me traverse.

Je lutte contre la peur qui menace de m'engloutir. Mes muscles se tendent, prêts à réagir à la moindre menace, mais je suis complètement vulnérable, par mes liens et incapable de me défendre. Je n'ai jamais fait de sport de combat et encore moi regardé Macgyver.

Alors oui je suis dans la merde

My soulWhere stories live. Discover now