𝒪𝐵𝒮𝒞𝒰𝑅𝐸

La nuit le monstre se réveille

Maya descend lentement les escaliers, le bruit de ses pas résonnant dans le silence de la maison. Elle découvre Adrian affalé nonchalamment sur son canapé, les traits tirés par une expression de préoccupation. "T'as l'air tracassé, ça va ?" demande-t-elle doucement. Adrian se redresse, ses yeux se posant sur Maya vêtue des vêtements qu'il lui a généreusement prêtés. "Je vais bien, et toi, la douche t'a fait du bien ?" interroge-t-il avec un léger sourire. Maya, rayonnante, répond : "Un bien fou ! Merci !" Adrian la fixe tendrement, la trouvant adorable dans ces vêtements bien trop grands pour elle, une lueur d'admiration brillant dans ses yeux sombres.

Maya ressentit le poids du regard d'Adrian sur elle, son cœur battant la chamade. Lorsqu'il se leva majestueusement, elle se sentit enveloppée d'une aura de vulnérabilité, sa petite silhouette semblant se perdre face à sa stature imposante qui avoisine les deux mètres. Une sensation de fragilité l'envahit, comme si son ombre intimidante la submergeait, laissant Maya déconcertée par cette présence écrasante. "Je vais me doucher à mon tour, si tu as faim j'ai préparé un tartare de saumon avec des toasts," déclara-t-il d'une voix rassurante. Maya le remercia chaleureusement, appréciant son geste attentionné.

"Si quelqu'un sonne à la porte, n'ouvre surtout pas. Tu ne laisses rentrer personne. C'est compris ?" insista Adrian, soucieux de sa sécurité. "Entendu," répondit Maya avec sérieux, comprenant l'importance de ses consignes. Adrian monta à l'étage pour se rendre à la salle de bain, laissant Maya seule avec ses pensées, se demandant ce qui pouvait bien se cacher derrière ces avertissements mystérieux.

Maya se dirigea vers la cuisine, ses pas résonnant faiblement dans la pièce calme. À son arrivée, elle fut accueillie par le spectacle de deux assiettes finement dressées, témoins du soin apporté par Adrian à sa préparation. Elle prit les couverts délicatement disposés sur la table, savourant l'instant présent. S'installant confortablement, elle commença à manger, laissant les saveurs danser sur son palais. Une douce quiétude l'enveloppa alors qu'elle se délectait de chaque bouchée, se sentant en parfaite harmonie avec l'atmosphère chaleureuse de la demeure d'Adrian. Les détails raffinés de la pièce et la beauté des lieux ne firent que renforcer son sentiment de bien-être.

Elle fut interrompue par le bruit de coups violents frappés à la porte. Elle se précipita vers l'entrée, son cœur battant la chamade, et prit une profonde inspiration avant de jeter un œil par le judas. Un seul œil la fixait, lui donnant des frissons dans le dos. Figée par la peur, elle monta rapidement à l'étage à la recherche d'Adrian. Debout devant la salle de bain, le son de l'eau qui coulait emplissait ses oreilles. Elle frappa doucement et appela Adrian à plusieurs reprises, mais il n'y avait pas de réponse. Du rez-de-chaussée, les coups à la porte se firent plus insistants. Maya craignait que la personne à l'extérieur ne force la porte.

Submergée par la peur, elle prit une décision audacieuse d'ouvrir la porte de la salle de bain et d'y pénétrer. Maya sentit son cœur s'emballer lorsqu'elle se heurta au torse musclé d'Adrian. Un rouge vif monta jusqu'à ses oreilles en entendant les paroles taquines d'Adrian. "Alors comme ça, on vient me rejoindre sous la douche ?" dit-il d'un ton taquin, son regard perçant laissant Maya à la fois troublée et intriguée.

"Mais non, c'est faux !" bafouilla-t-elle, les joues brûlantes. "Quelqu'un frappe violemment à la porte en bas. Ça commence à me faire peur." Adrian tenta de la rassurer, "Laisse-moi m'habiller, j'arrive rapidement. Ce n'est certainement rien, n'aie pas peur."

Maya ouvrit de grands yeux en remarquant qu'Adrian se tenait là, seulement enveloppé dans une serviette de bain. Rougissant fortement, elle se couvrit précipitamment les yeux et quitta la pièce. Un rire franc s'échappa des lèvres d'Adrian. Attendant devant la porte de la salle de bain, Maya ne put s'empêcher d'exclamer, "Ce n'est pas drôle !"