Un sms dérangeant

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Le lendemain matin, le réveil fut rude. Ayant une tolérance à l'alcool plutôt faible malgré son amour pour ce dernier, Chûya s'était réveillé avec une migraine immense, migraine qui s'était accentuée dès que son réveil s'était mis à hurler non loin de son oreille.

Il ne comprit d'ailleurs pas pourquoi son portable était si proche de lui, car habituellement, il mettait ce dernier sur sa table de chevet.

Le déverrouillant, il se rendit compte qu'il était inondé de notifications. Il avait une dizaine d'appels en absences, ainsi qu'une bonne cinquantaine de sms qui n'attendaient que d'être lu. Toutes ces notifications accentuèrent sa migraine. La situation était anormale. Complètement anormal.

Mais même s'il n'avait aucune envie de regarder ses notifications, il n'avait malheureusement pas le choix. S'il manquait une convocation du Boss, ou une information importante pour ses prochaines missions, il était mal.

Tant bien que mal, il se mit assis, se redressant dans son immense lit, aux draps de soie. Faisant le point sur les notifications, il se rendit compte que la plupart des appels était de Kôyô. Seul un venait d'un autre expéditeur, Hirotsu. Les messages eux, avaient des expéditeurs plus variés. Kôyô et Hirotsu en faisaient partie, bien sûr, ainsi que d'autres sous-fifres, mais il se rendit compte qu'il y avait aussi un nom, un numéro qui s'affichait et qu'il ne pensait jamais revoir un jour dans ses notifications.

Devait-il ouvrir ce message, même ? Il n'en avait pas vraiment envie. Il n'allait pas le supprimer pour autant.. Mais pour l'instant, il allait s'occuper de lire et répondre si besoin à tous ceux qui avaient cherché à le joindre.

Cela lui prit un petit moment, mais quand enfin, il en termina avec cette tâche (tout en ayant soigneusement ignoré le message de la fameuse personne), il se décida à aller prendre une douche. Devoir rassurer tout le monde qu'il allait bien, que ce n'était pas parce qu'ils avaient entendu un boucan pas possible et vu quelques affaires voler, par ci par là, qu'il y avait un problème outre mesure, lui avait prit la tête.

Tout allait parfaitement bien n'est ce pas ?

Plusieures heures après


Le roux se trouvait désormais dans son bureau, au siège de la Mafia, s'occupant de toute la paperasse qu'il avait à faire.

Tout était bon pour retarder le plus possible le moment où il devrait s'occuper de la mission que lui avait confiée son supérieur... Même passer de longues heures derrière son bureau, plutôt que d'être dehors, à arpenter la ville, ou même le monde ! (Il n'était pas rare qu'il soit envoyé dans d'autres pays, étant donné qu'il savait parler plusieurs langues.)
Non, vraiment, Chûya n'avait aucune envie de quitter ses papiers, pour aller traîner -enquêter- autour du bâtiment où se situait l'ADA. L'idée même le dérangeait et lui mettait les nerfs à fleur de peau, tout comme le SMS qu'il n'avait jamais ouvert mais qui rendait pourtant son téléphone un peu plus lourd qu'à l'accoutumée...

Alors qu'il s'enfonçait toujours plus dans les méandres des rapports et des documents administratifs, sans même regarder l'heure, une présence familière se fit sentir derrière lui. Chûya n'eut même pas besoin de se retourner pour savoir qui était là.

Tu es toujours aussi patient avec la paperasse, Chûya, déclara une voix féminine, teintée d'une légère ironie.


Chûya leva les yeux de ses papiers pour rencontrer le regard amusé de Kôyô.

Qu'est-ce que tu veux, Kôyô ? demanda-t-il d'un ton un peu plus sec qu'il ne le voulait au départ, ne voulant pas affronter celle qui était comme sa grande sœur.

♪ A colourful soulmate ♪Where stories live. Discover now