♤ Divagations nocturnes

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C'est avec une certaine tristesse,
Que je me rends à vos bassesses.
Vous pouvez faire de moi ce que vous voulez,
Dès votre néant, j'ai cessé d'exister.
Sans peur sans reproche,
Le shérif des trépassés approche,
Il se rend à votre justice,
Car il veut se prouver qu'il est capable de supporter vos sévices.
Sans colère ni jugement,
Il ne veut pas votre pardon, il n'en a pas besoin,
Sans haine ni ressentiment,
Pendant vos tortures, son esprit part loin.
Dissimulés derrière son masque de verre,
Sans peur aucune, ni chagrin,
Il se laisse mettre en bierre
Par le diabolique malin.
Faites moi de la place,
Clament les voix des enfers, royales,
Elles ne supportent pas qu'on les efface,
Car c'est nier une peur abyssale.
Le vieux shérif n'entend qu'eux,
Et Arlequin se dévoile,
Il n'est certainement pas heureux,
Et avec son âme, il met les voiles.
Cet Arlequin, qui est-ce ?
Un chagrin voilé,
Une anti-messe,
Le prix des étoiles tourmentées.
Crucifixiées à leur tour,
Les mains du shérif pleurent,
Des larmes de poussière, pour toujours,
Car tel est leur fardeau du malheur.

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