Impression de lenteur
Contraste
Avec la vitesse du collège.
Patte folle
Cheville qui traine derrière
Attelle qui compresse
Comprime
Emprisonne
Mon pied gauche.
Cette nuit
J'ai rêvé
Elle mangeait mon pied
Au réveil,
Il était à l'autre bout de mon lit
Et j'avais mal,
Terriblement mal
Je me suis réveillée,
Sans distinguer réalité
De cauchemar,
Et j'ai pleuré de douleur
Mon pied enserré
Dans cet engin de torture,
Criait grâce
Rendait l'âme.
Agonie lourde et pesante
D'une cheville
Punie d'avoir goûté
À la liberté de l'envol.
Saut par dessus un fossé,
Liberté de vol, de saut,
Atterrissage réussit
Les trente premiers fois.
Et le trou
Stupide, stupide,
Crac.
La malléole
À tourné
Dans ma cheville.
Douleur infâme.
Au collège, la lenteur
Apprécier le temps doucement
Se reposer
Est banni.
Je suis bannie.
Il faut toujours bouger, marcher,
Se faire bousculer, frapper
Sans protester,
Tu ne vas pas assez vite, voyons,
Casse toi autre chose, tant pis, mais va plus vite,
Rafales de coups
Sans faire exprès, bousculades d'escalier,
Pas le droit à l'ascenseur, cette attelle
Et fait pour marcher.
Je comprime
Douleur, rage, lassitude
Dans mon pont droit
Dans le gauche
Dans les deux
Marque des ongles sur ma peau.
Souffrance à la cheville,
Pas de position confortable,
Satan, je l'ai nommée
Cette attelle adorée.
VOUS LISEZ
Fragments Reflets Éclats Lumiere
PoetryDes fragments de rêves, de pensées, d'espoirs... Des éclats de douleurs, d'illusions, de tristesse... Reflet de mes humeurs intérieures et de mon masque de verre... Et de la lumière et des rire, des sourires, des instants volés à la vie pour mieux l...
