Mes 3 voisins Coquins - Tome I

40 - Je l'ai perdue...

Matteo

J'ouvre mes bras et je tiens rapidement le corps de Léa.

Elle vient de s'évanouir.

- Léa ? - Je l'ai appelée, mais clairement, elle n'a pas répondu.

J'ai fait un peu plus d'effort et je peux la porter correctement dans mes bras.

Emmanuela : regardez ce que vous avez fait.

J'entends Emmanuela dire, mais ma concentration est totalement sur Léa.

Merde, pourquoi je lui ai fait ça? — Je me suis dit, en marchant vers la porte.

Emmanuela, Dylan et Anthony sont derrière moi.

Anthony : Emmanuela, nous devons parler.

J'entends Anthony dire, mais je ne me soucie que de Léa.

Emmanuela : Tu vas la fermer ? C'est pas assez, ce que tes frères ont fait à ma meilleure amie ?

Dylan: arrêtez de vous disputer, Matteo, on va à l'hôpital, d'accord ?
– Bien sûr, aide-moi à ouvrir la porte.

Dans les secondes qui ont suivi, Dylan a ouvert la porte et je suis passé devant.

Anthony: je vais appeler l'Uber.

Emmanuela: priez pour qu'elle aille bien, sinon je vous tue.

Dit Emmanuela en se tenant devant moi.

— Je comprends ta colère, mais l'important, c'est d'emmener Léa à l'hôpital.

Emmanuela : Je vais appeler sa mère.
Dylan: ne le fait pas.

Dit Dylan, et automatiquement, je l'ai regardé.

Anthony : Il a raison, appelons-la si le cas de Léa est grave.

Emmanuela a ri et a croisé ses bras.

Emmanuela : Je ne crois pas ce que je viens d'entendre. — dit en colère —  vous Avez pu faire un pari pour voir qui aurait le cœur de Léa en premier, et maintenant vous avez peur que j'appelle sa mère ?

– Je déteste dire ça, mais ils ont raison. Ça ne sert à rien d'appeler sa mère maintenant, mais oui, quand on saura si Léa a quelque chose de grave.

Emmanuela a levé les yeux au ciel et quand elle aurait contesté ma réponse, l'Uber est arrivé.

Emmanuela : Heureusement pour vous, je m'inquiète de son état, sinon je vous enverrais en enfer.

Je ne réponds pas à ce qu'elle viens de dire, mais je me dirige vers Uber.

Anthony: il n'y a que trois places.

On se fait tous face.

Emmanuela : évidemment, je vais.

– Et moi aussi. Anthony, toi et Dylan restez.

Dylan m'a regardé en colère, mais avant qu'il puisse contester, Anthony a pris la parole.

Anthony : OK, allons parler à Anne et voir ce que les gens disent de nous.

Emmanuela m'a ouvert la porte d'Uber et peu de temps après, je suis entré et je me suis assis sur le siège arrière avec Léa.

J'ai mis sa tête sur mes genoux et j'ai brièvement caressé son visage.

Emmanuela s'est assise sur le siège avant.

Dylan : Si elle ouvre les yeux, appelez-moi.

Je l'entends dire.

- ok

Uber : où aller?

Emmanuela : L'hôpital le plus proche, s'il vous plaît.

Le conducteur a verrouillé les portes et démarré le moteur de la voiture.
Puis il a commencé à conduire.

Dylan

Je vois la voiture s'éloigner de plus en plus et je finis par soupirer profondément.

J'ai regarde le ciel étoilé et je me suis retenu pour ne pas finir par pleurer.

Anthony remarqua mon silence et me regarda sans rien dire.

— Elle ne voudra plus jamais me parler, hein ?

Je demande à voix basse et il nie avec la tête. Cela a fait mal à ma poitrine et j'ai laissé les larmes tomber sur mon visage.

— MERDE, j'ai tout gâché. — Je ferme les yeux et son sourire m'est venu à l'esprit. – Et dire que je l'aime vraiment..

Je passe une main sur mon visage, essuyant ainsi mes larmes.

Anthony: au moins maintenant, elle sait la vérité et peut-être qu'elle vous pardonnera, toi et Matteo.

— Ça n'arrivera pas — dis-je  avec la gorge sèche. — Tu as vu comment elle m'a regardé ?

Anthony: je suis désolé, Dylan.

— Je le mérite.

Anthony m'a fait un câlin.

Quelques secondes plus tard, j'ai laissé un sourire triste naître dans mes lèvres.

Je l'ai perdue, pas seulement à cause de ce qui s'est passé aujourd'hui, mais parce que j'ai vu comment elle regardait Matteo avant.

Je comprends maintenant que le problème n'était pas le pari que j'ai fait avec Matteo, mais plutôt que j'ai gâché la possible histoire qu'ils auraient si je n'avais pas été aussi médiocre.

Anthony: on va parler à Anne ?

Anthony demande en me retirant de mes pensées tristes.

– Je n'ai pas la force d'y aller maintenant. Voir tant de gens me juger et me mépriser, ce n'est pas bon pour moi maintenant.

Anthony : je te comprends, reste ici et essaie de te calmer. Je vais aller parler à cette salope moi-même.

— OK — C'est la seule chose qui est sortie de mes lèvres.

Anthony m'a tourné le dos et a commencé à marcher vers l'entrée de l'université.

— Anthony — je l'ai appelé et il s'est retourné pour me regarder. — Merci.

Anthony a souri sans montrer ses dents, puis s'est retourné et a passé la porte.