Résolution tardive.

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Je crois que j'ai laissé tomber.

Certes tes ongles vernis, ton parfum, tes sourires, tes fossettes, ton regard, tes cils peints, tes robes vertes, ton sac à main, ta démarche, ta voix, ton rire, tes soupirs, ton corps sur le mien, mon corps dans le tien...

Tout de toi me manque, tout de toi manque à ce nous que rien ne comble.

Mais j'ai laissé tomber l'idée de t'attendre. 

Tu es partie et enfin je me suis relevé du canap'. L'appart est plein de poussière et pue le renfermé, heureusement que tu n'es pas là, je t'aurai fait pitié. Je suis sorti hier, j'ai rencontré du monde, sans toi c'était plus triste mais j'ai gardé le sourire.

J'ai profité d'une nuit avec un corps qui n'était pas le tien. 

Je cherchai au début dans ses courbes la traces des tiennes mais j'ai finis par arrêter.

T'oublier c'est difficile.

Je crois que je suis nul pour ça aussi.

Mais je commence à y arriver, je le sens. Je résouds lentement cette soustraction vide et triste par des éclats de joie que je retrouve petit à petit.

Tu me manques encore.

Je crois.

Mais ça va.

Nous moins toi... c'est moi sans toi avec seul l'idée de réapprendre à vivre. Sans toi, sans nous, rien qu'avec moi même et mon pyjama jaune, et mon appart immonde, et ma timidité, et ma voix toute cassé, mes tisanes à la menthe et mes chaussures trouée.

Nous sans nous c'est quelque chose auquel je finirai bien par m'habituer...

soustraction amoureuseWhere stories live. Discover now