Je traîne parfois en pyjama jusqu'au soir. Je sais que tu détestais ça. Tu aimais les journées chargées, les sorties au soleil, sous la pluie, voir du monde, le bruit, la foule, sourire, sortir encore et encore.
Ça ne me plaisait pas. je préfère le confort de mon lit et de cet affreux t-shirt jaunâtre que je porte chaque nuit. Alors maintenant sans toi j'y passe mes journées. Affalé sur le divan à zapper les chaînes de télés. J'attends que tu débarques, toutes habillée, toute propre, maquillée et coiffée, souriante et que tu me hurles de me lever. Je t'attends mais tu ne viens pas.
Alors je reste là, imbécile (mal)heureux sur mon canapé qui grince. À retenter en boucle ce calcul qui chaque fois me laisse perplexe dans ma disgrâce :
Nous moins toi, moins tes lèvres, ton odeur de café infâme, ton enthousiasme constant, ça ne donne qu'un triste zéro allongé qui ressemble fort à une larme.
