Calcul mentaliste.

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Parfois je vois ton prénom dans les journaux, à la télé, sur des affiches de pubs, au boulot, dans mes livres, ou dans les émissions débiles que je regarde pour me sentir moins seul. Et chaque fois je me redresse, comme un chien qu'on aurait appelé, à l'aguêt, prêt à bondir, la queue remuante et la langue pendante. Mais jamais ton visage ne suit ces quelques lettres et la douceur de ta peau sur mes doigts et un souvenir qui commence à disparaître.

Je ne veux pas dire que tu me manques.

(Tu me manques).

Mais il est vrai que le ciel est moins bleu depuis quelques temps, et que quelque chose dans mon existence me paraît presque... ennuyant.

Je ne suis pas voyant, mais je crois avoir prédis que tu ne reviendrai pas. 

Je l'ai vu à ta manière de me dire au revoir, à ton sourire en coin, désolé mais pas trop, inquiet de savoir ce que j'allais devenir sans toi.

Et bien voilà. 

Rien.

Rien du tout. Comme ce calcul qui s'éternise et ne se résoud pas. 

Nous moins toi, moins tes lèvres, ton odeur de café infâme, ton enthousiasme constant, ton prénom et le son de ta voix... ça ne donne rien. Rien du tout. Même pas moi. 

soustraction amoureuseWhere stories live. Discover now