Cette fois-ci, elle dépassait les bornes. Je recevais chacune de ses phrases comme des lames en plein cœur. Comment osait-elle me dire ces conneries ? Je bouillonnais de colère, j'avais serré si fort mes poings que je crois que mes phalanges étaient blanches comme neige.

En l'espace de quelques pas, je comblai l'espace qui nous séparait, je lui saisis fermement les deux épaules.

-Que venez-vous de dire ? Répétez ça pour voir.

-Maëlys : Lâchez-moi, vous me faites mal.

-Pas avant que vous ayez retrouvé votre courage de tout à l'heure lorsque vous me traitiez de méprisable et de tous les noms d'oiseaux. Répétez donc, chère Luna, ne soyez pas lâche pour une fois.

-Lâchez-moi, vous me faites mal.

-Oh, cessez de chipoter. Croyez-moi, si je voulais vraiment vous faire mal, vous n'auriez même pas eu la force de vous en plaindre.

-Maëlys : Pourquoi me détestez-vous autant ? Qu'est-ce que je vous ai fait pour que vous me vouiez une telle haine ? dit-elle, les yeux presque larmoyants.

-Détrompez-vous, dis-je en lui libérant les épaules, je ne vous déteste pas. La haine est un sentiment et, pour vous, en l'occurrence, je n'en ai aucun. Vous m'êtes indifférente parce que vous êtes si insignifiante. Vous ne méritez même pas ma haine. Si vous pensez que vous dire où se trouve votre place, c'est être méprisable avec vous, alors c'est que vous êtes plus simplet que je ne le pensais.

Je la vis les yeux écarquillés, les iris voilés par une lueur douloureuse, et elle baissa instinctivement la tête.

Mon cœur se serra en la voyant ainsi. Tout à coup, elle me semblait si vulnérable, si fragile. Quel imbécile, quel minable j'étais. Pourquoi avais-je dit ces conneries ?

-Maëlys : Vous savez que je n'ai jamais voulu de ce mariage, n'est-ce pas ?

Me dit-elle, la voix plus cassée par l'émotion, la tête toujours baissée.

J'avais envie de lui crier que c'était bien ça le problème, elle m'avait rejeté avant même de me connaître, elle m'avait méprisé sans me connaître, comme toutes les autres, sans me laisser aucune chance.

-Vous savez sans nul doute que moi encore moins, parvins-je à dire entre mes dents.

Elle leva instinctivement la tête vers moi. Elle planta son regard dans le mien, et je me sentis faiblir, des larmes perlaient de ses yeux. Pourquoi fallait-il que chacun de nos échanges se termine ainsi ? Pourquoi fallait-il que je la fasse toujours pleurer ?

Je détestais tellement la voir aussi vulnérable. Hélios me criait des insanités dans le crâne, mais je ne l'écoutais plus.

D'un geste, je portai ma main dans son dos et l'attirai à moi. Je pouvais voir le choc de mon action dans ses yeux.

"Hé..." était la seule chose que j'étais parvenu à dire, elle avait toujours ses yeux larmoyants plantés dans les miens.

Je posai délicatement ma main sur sa joue et de mon pouce, je lui essuyai les larmes avec une douceur qui m'étonna moi-même.

Le contact de sa peau entre mes mains éveilla tous mes sens et rendit Hélios complètement fou. Sa peau, d'une douceur irréelle, semblait tissée de soie. Dans ma bulle, le monde extérieur s'évanouissait.

Mes yeux, toujours captifs, se posèrent sur ses lèvres, charnues, évoquant les péchés les plus doux au monde. Elles m'appelaient, tel un aimant inéluctable. À cet instant, une véritable bataille avait lieu en mon fort intérieur pour ne pas me perdre dans l'ouragan de mes désirs. Je brûlais d'embrasser ces lèvres, de les marquer de mon empreinte, afin que le monde entier sache qu'elle est mienne.

Chaque fibre de mon être aspirait à ce baiser, comme si cela était vital pour moi. Ce désir était si profond qu'il menaçait de consumer toute ma raison.

Alors que j'approchais ma tête de la sienne, un frisson parcourut mon échine, lorsque, toute haletante et le cœur affolé, elle s'aggripa à mes deux bras comme si, à cet instant précis, j'étais son seul et unique point d'ancrage dans cet univers. Ce simple geste me rendit fou, emporté par la marée de mes émotions. Tandis que nos souffles se mêlaient, Hélios s'affolait en moi, voulant prendre le dessus pour la marquer ici et maintenant.

Mais je me devais d'être raisonnable. Jamais je ne pourrais laisser pareille chose se produire, ou ce serait ma damnation éternelle ainsi que la sienne.

Au seuil d'un abîme insondable, dans un effort surhumain et le cœur battant la chamade, je m'arrachai de son regard magnétique, rompant ainsi le contact visuel.

Chaque fibre de mon être hurlait en protestation, chaque battement de mon cœur résonnait comme un tambour de guerre. Hélios poussa un cri de douleur, mais je voyais ce qu'il ne voyait pas, je savais ce que je devais faire. Je ne pouvais pas me permettre de succomber, de me damner pour un instant de félicité.

Ce baiser, aussi enivrant qu'il promettait d'être, menaçait de m'engloutir tout entier. Le souffle court et avec une douleur à la poitrine, je lâchai son visage et fis un pas en arrière.

Je vis d'abord la confusion dans son regard, puis cette confusion se mua en une douleur aiguë. Je sentis mon propre cœur se briser en mille morceaux, mais je n'avais pas d'autre choix. Je ne pouvais pas, et je ne devais pas.

Dans un dernier acte de force, je la contournait et quitta la pièce. A chaque pas je sentais mon coeur se déchirer, mais j'avais fait le bon. J'ai fait ce qu'il fallait. Alors pourquoi est ce  je semble marquer par un sceau de regret?

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Coucou les Loulous, j'espère que vous allez bien. Avez vous passez un bon saint Valentin? Ou est ce une question qui fâche?🤭

Voilà j'espère que ce chapitre vous plaira. Merci à toute celles qui votent et commentent. Vos commentaires me font hyper plaisir.

Je vous envoie pleins d'onde positive !

La bise 😘😘

La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangéWhere stories live. Discover now