Chapitre 5 : Étoile

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Je clignais des yeux, essayant de m'adapter à la lumière du soleil. Une douleur lancinante se propageait dans ma tête et je ne sentais plus ma queue, comme si elle avait disparu. Je voulus me relever pour vérifier si je l'avais toujours, mais je dus m'allonger, prise d'un soudain vertige. Au bout d'un moment, je me mis à nouveau sur patte, mais plus doucement. Je vis ma queue ensanglantée, et il y avait des drôles de bosses, comme si elle était cassée. À la vue de cette dernière, j'eu aussitôt la nausée et dut à nouveau me coucher. Dans tout les cas, tout le monde dormait et je ne savais pas où j'étais donc je n'avais rien d'autre à faire. Je me rendormis facilement.

Des dragons criaient de par et d'autres, je ne les voyais pas, je pouvais juste repérer des ombres. L'une d'entre elle me fonça dessus et commença à m'attaquer. A chaque fois que je lui mettais un coup, ma patte la traversait, comme si l'ombre n'était pas vivante, comme si c'était un fantôme. Puis d'autres formes noirs, transparentes, m'attaquèrent. A chaque coup de leur part, j'avais l'impression qu'on m'enlevait une partie de mon âme. Je tombais sur le ventre, à bout de force et à bout de souffle. La douleur me transperçait de tous côté, tandis que je hurlais. Je me relevais, tout en essayant de m'enfuir.


- HAAAA !!!!

Haletante, je me réveilla en sursaut, tout en criant. Je restai debout, pantelante, essayant tant bien que mal de retrouver mon calme, sans parler de la douleur à ma queue et à ma tête. Quand je fus enfin calmée, je me blottis contre les autres dragonnets, qui essayaient de me rassurer.

Comme le jour s'était levé, Lys était partie à la recherche de plante médicale, tandis que Vaghar et Fafnir étaient partis à la chasse. Malgré mes demandes incessantes dans l'espoir de les accompagner, ils m'obligèrent à me reposer. Étant donné que je ne voulais pas rester à rien faire et ne pas être un poids pour eux, je me mis à chercher de la mousse, de quoi faire un nid et un endroit où dormir. Je finis par trouver un coin tranquille, près d'une rivière. Une fois, la mousse positionnée, de façon confortable pour que nous puissions dormir dessus, je creusais un trou pour qu'on puisse y placer notre gibier et qu'il reste au frais.

Une fois, le logement provisoire fini, je rejoignis les autres, avant qu'il ne se mette paniquer en pensant que j'ai disparue.

Ma tête et ma queue me faisaient horriblement souffrir, mais je ne laissais rien paraître, pour ne pas les inquiéter. Je les conduisirent vers l'espace que j'avais emménagé. Ils me félicitèrent, puis Lys me força à m'allonger, afin de pouvoir me soigner. Elle commença par ma tête, ce qui fut rapide. Puis elle examina ma queue. Elle pris à part Vaguar et Fafnir, en leur demandant d'aller chercher un bâton solide. Ils revinrent au bout de 5 minutes, pendant que je la harcelai de questions. Elle ne répondit à aucune d'entre elles. Puis elle leur ordonna de me mettre le bâton entre les dents et de me tenir fermement afin que je ne la griffe pas et que je ne me relève pas. Je savais qu'elle se fiait à son instinct, elle avait un don pour la médecine, donc je lui faisait totalement confiance. Complètement immobilisé, sous leur poids, je me contentais de tenir le bâton dans mes crocs.

- Prête ?

Je hochais la tête. Elle prit ma queue entre ses pattes. Elle remetta d'un coup sec le bâton en place tandis que je mordis à pleine dent le bâton, le cassant sur le coup et hurla de douleur. Je laissa retomber ma tête contre le sol.

- Allez, c'est bien me dit elle. Je te laisse 5 minutes de répit, et après, je remets la deuxième partie de ta queue.

- Heu... Il faut faire ça combien de fois ?

- Trois fois. Elle s'est cassée à 3 endroits différents. Vous autres, allez chercher un deuxième bâtons, plus solide, cette fois.

Ils partirent aussitôt me laissant seule avec Lys, je lui demanda aussitôt comment cela se faisait qu'elle avait autant de connaissances en médecine.

- Ça peux paraître bizarre, mais mon instinct me crie que c'est ça et je lui fait confiance.

Les garçons débarquèrent à ce moment-là, coupant net notre conversation. Je poussais une profond soupir, tout en essayant de me préparer psychologiquement à la douleur qui allait suivre. Elle recommença et la douleur fut beaucoup plus forte que la fois précédente. Je me releva d'un coup, sifflant de douleur, les éjectant au passage.

Les enflammés Where stories live. Discover now