Aide moi (MM)

Chapitre 8

Point de vue Aaron

- Il n'y en a pas eu.

Et pourquoi il y en aurait eu ?

Qui en aurait quelque chose à foutre de qui j'aime ?

- Pourquoi ?

- Parce que. Qui ça aurait intéressé de le savoir ?

- Tes parents ?

Bien sûr.

Entre deux coups, je l'aurai dit à mon père.

Et entre deux bouteilles je l'aurai dit à ma mère, chose qu'elle aurait sûrement oublier.

- Non... Je ne pense pas.

Je dis ça d'une voix amère, une voix que je ne me connais pas.

Je ne peux pas le voir, mais imagina un air interrogatif sur son visage.

Comme il ne répondit pas, je décida de le faire.

- Qu'est-ce qu'ils en auraient eu à foutre de toute façon ?

Ça n'aurait fait que les conforter dans le fait que je ne sois qu'un déchet... un parasite dont ils auraient dû se débarrasser à la naissance.

Et ils auraient eu raison de le faire.

Regardez-moi ! Un pauvre sdf, pédé qui se tient à la lisière de la mort, et la seule personne qui veut l'en empêcher, c'est son prof qui l'a croisé dans un club de strip-tease !

Mais merde ma vie ne vaut pas la peine d'être vécu !

Les larmes brouillent ma vue, ma respiration est hachée, mes membres tremblent.

Une crise d'angoisse.

Il ne manquait plus que ça.

- Aaron, je suis sûr que la vie a encore plein de choses à t'offrir.

C'est faux.

- Fermez-la ! Je... j'en ai marre... s'il vous plaît laissez moi...

Plus les secondes passent, plus j'ai du mal à respirer et à réfléchir correctement.

Les tremblements, qui cette fois n'étaient pas dus au froid, prirent possession de tout mon corps.

Je veux juste qu'il parte...

- Je n'en peux plus... je vous en supplie... J'y arrive plus...

J'ai du mal à parler et j'ai l'impression de me noyer, j'ai besoin d'oxygène...

Je veux juste que tout s'arrête...

- stop...

Et soudain deux bras puissant m'entourèrent.

- Baby boy, je suis là, respire, ne t'inquiète pas, tout vas bien se passer. Je suis là.

Je n'arrive plus à lutter.

Et le noir pris possession de mon esprit, pendant que me sens partir.

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Je me réveilla soudainement et ouvris les yeux.

C'était sans compter la lumière qui agressa ma rétine et qui me fit les refermez directement.

C'est quoi cette merde ?

Bizzarement, je me sens bien, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps, très longtemps.