Aide moi (MM)

Chapitre 7

Point de vue Derek Scott

Je le regarde sortir du café et soupire. Ma curiosité me portera préjudice un jour.

Mais ce jour n'est pas aujourd'hui.

Je me lève, mets un billet sur la table et m'en vais.

Je le reconnais facilement à une vingtaine de mètres de moi, grâce à ma veste marron facilement reconnaissable.

Il faut avouer qu'elle lui va bien plus que je ne l'aurai pensé.

C'est décidé.

J'espère me planter complètement, mais ça me semble logique.

Il n'a pas de manteau, tremble constamment, il ne mange jamais le midi, il a des cernes qui creusent son visage, et a été directement moins réticent quand je lui ai dit que je l'invitais.

Je me suis renseigné auprès de la fac et aucun logement n'est entré dans les fichiers.

Il est sdf.

Pourquoi ?

Je me pose justement la question, il a l'air d'être une bonne personne, quoique un peu timide.

Où sont ses parents ?

Mais le confronter directement ne me semblait pas être une bonne idée, surtout si ça s'avérait être faux.

J'ai donc décidé de le suivre.

Oui ça fait psychopathe, oui c'est carrément flippant, mais j'ai besoin d'avoir le fin mot de l'histoire autant pour moi que pour lui.

Je reste toujours à une bonne distance de lui, mais je fais quand même attention à ne jamais le perdre de vue.

Ouais, c'est carrément flippant.

Après cinq minutes de marche, il commence à pleuvoir ce qui ne m'arrange pas pour le repérer dans la foule.

Après deux minutes à trottiner sous la pluie, il s'arrête devant une ruelle et y entra.

Je le savais.

Je ralentis alors ma marche, et l'observa emprunter l'escalier de secours extérieur de l'immeuble.

Mais qu'est-ce qu'il fait ?

N'ayant pas fait tout ça pour rien, je le suis et monte à mon tour les escaliers le plus discrètement possible.

Sauf que forcément le monde est contre moi et comme il pleut les marches glisses.

Je le vois finalement monter sur le toit.

Il est sérieux ?

Je panique, je ne suis pas venu ici pour assister à un suicide.

Putain, dans quoi je me suis encore fourré.

Je soupira et me maudis pour ce que je m'apprêtais à faire.

Je le suivis et monta à mon tour sur le toit et je dois avouer que la vue d'un immeuble d'une dizaine d'étages est plutôt belle.

Mais merde, je ne suis pas Spider-Man.

Une fois ma contemplation terminée, mes yeux se dirigèrent Aaron.

Il est assis sur le rebord et regarde la ville comme moi quelques secondes auparavant, ses jambes se balançant dans le vide.

S'il vous plaît, ne me dites pas qu'il va sauter.

Je respire lentement me préparant psychologiquement à ce que je m'apprête à faire.

Et d'une voix que j'espère assuré, je l'interpella :