Chapitre 14

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Lorsque je me réveillais j'étais seul. Seul dans ce grand dortoir improvisé dans la chambre des meilleurs amis de mon compagnon. En regardant par la fenêtre je remarquais qu'il faisait jour. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Les cours avait dû déjà commencer. Mais bon, pour le moment ce n'était pas ma priorité.

Ma priorité était de taire ce mal-être provoqué par l'absence de Harry. Je m'étais réveillé en sursaut et avait saisi ma baguette avant même d'avoir ouvert les yeux. Le monde qui m'entoure est terrifiant sans mon elfe... Je sais aussi d'expérience que le danger peut venir de nul part et même des personnes qu'on pensait fiable...

Alors saisissant le peu de courage que j'ai en moi, je me levais avec prudence, ma baguette tendue devant moi, prêt à lancer un sort. J'ouvris discrètement la porte en espérant qu'elle ne grince pas, descendit à pas d'elfe de maison les escalier menant à la salle commune des griffons. Je me détendis légèrement quand je vis, sur le canapé en face de la cheminée, Hermione sur les genoux du roux et mon ami, Blaise, assit par terre sur un pouf en face d'eux. Comme d'habitude Miss-Je-Sais-Tout était plongé dans la lecture d'un vieux grimoire jauni par le temps. Les garçons, eux, discutaient Quidditch.

Je scannais la pièce des yeux dans l'espoir de voir une tout autre personne. Un poids me tomba dans l'estomac lorsque je dû me rendre à l'évidence que l'homme que je cherchais n'étais pas là. Les larmes me montaient aux yeux, je ravalais comme je pus un sanglots, sans trop de succès puisque ça attira l'attention de mon ami.

- Oh Drago ! Tu es enfin réveillé ! Viens avec nous, nous parlions de la prochaine coupe du monde de Quidditch. Tu ...

- Où est Harry ?, le coupais-je

Hermione ferma son livre et me regarda.

- Viens t'assoir avec nous, me dit-elle doucement.

Je m'assieds donc à côté du couple, le regard rivé dans les flammes. Qu'est ce que je les envie ...

- Après t'avoir ramené ici, dans la chambre, hier soir. Harry a décidé de te laisser de l'espace comme tu l'avais demandé avant que Parkinson te jette ce sort.

Ce fut la goutte qui fit débordée le chaudron. Harry ne veut pas de moi. Il m'a abandonné. J'aurai dû m'en douter... Qui voudrait un mangemort comme compagnon ? Surtout pas lui, puisqu'il est le héro du monde sorcier, celui qui s'est débarrassé du plus grand mage noir de tout les temps.

Je fondis en larme. J'étais inconsolable. En une micro-seconde j'avais gâché l'image du grand Drago Malfoy que je m'efforçais de maintenir depuis tant d'année. Mais tampis, mon cœur est en miette... L'homme que j'aimais ne voulais pas de moi.

Je sentis le canapé s'affaisser à côté de moi. On me prit dans des bras. Mais ce n'était pas ses bras, ni son odeur. J'avais l'impression d'être seul au monde, que jamais je n'aurais le droit au bonheur. Mais est ce que je le mérite ? Sûrement pas, pas après tout ce que j'ai fait...

- Chut, tout va bien mec. Il ne t'a pas abandonné. Il respecte juste ta décision. Il ne tient qu'à toi d'aller le retrouver et de te jeter dans ses bras. Sache que peut importe ce que tu décides je serai toujours là pour toi. Que tu changes ou pas d'apparence, tu resteras mon frère.

Ces mots me remontaient légèrement le moral. Il a raison. Je vais aller retrouver l'amour de ma vie !

Je pris la première cape qui trainait là. Elle portait l'écusson des Griffondors mais je ne voulais plus perdre une minute. Et je sortis de ce lieu, je dévalais les escaliers en bousculant au passage quelques élèves. Oups. Je traversais aussi vite que je le pus la multitudes de couloirs jusqu'à ce que je me retrouve enfin dehors. L'air frais me frappait le visage sûrement encore mouillé de larmes. J'avançais d'un bon pas vers la sortie de l'école. J'allais franchir les grilles de Poudlard pour transplaner quand on m'interpella.

- Oh mo, Dragonouchet ! Te revoilà ! Tu m'avais tellement manqué ! Où vas tu ? Tu me parais bien pressé

Parkinson était là, derrière moi. Mon sang se glaça. J'avais peur de ce qu'elle pourrait me faire. Elle avait un sourire qui ne disait rien de bon. Ses yeux exprimait la colère.

- Je sais que tu as retrouvé tes putains de souvenirs de tafiole ! J'ai remarqué que ma baguette avait changé de place quand je suis revenue avec cet incompétent qui m'a fait perdre mon temps ! J'ai donc lancé un prior incanto pour être certaine que personne ne l'avait utilisée. Qu'elle a été ma surprise lorsque j'ai découvert que le dernier sort lancé était le momento totalus. Tu vas le regretter mon amour. Tu vas préférer les doloris de notre cher maitre !

Elle amorça un mouvement pour lever sa baguette. Dans un acte désespéré, je m'élançais aussi vite que mes jambes me le permis pour franchir ses fichues grilles pour transplaner. Parkinson, surprise par mon élan de courage, n'eut pas le temps de réagir que j'avais déjà transplané. J'espère qu'elle ne m'a pas suivie ...

Son compagnonWhere stories live. Discover now