Pas l'amour...

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    Voici Victor, il est jeune, il est beau et travaille chez les Mercko, depuis sa plus tendre enfance. Il n'a jamais connu ses parents et ça ne le dérangeait pas plus que ça. Il avait tout ce dont il avait besoin ici. Son oncle et Arthur étaient sa seule famille.

    Alors qu'il se trouvait dans le couloir du premier étage, il passa devant la porte de la bibliothèque où les parents de son frère de cœur discutaient.

— Je ne pense pas que ce soit le moment approprié, dit le père d'Arthur.

— Bien sûr que si ! Fait moi confiance chéri. C'est pour son bien.

— Je sais bien que tu fais tout ça pour lui mais tu le connais... Dès qu'on lui annoncera... et avec ce qu'il vient de se passer....

Sa femme détourna le regard vers la porte et Victor se cacha. Elle avala sa salive. Le père baissa les yeux sur ses chaussures.

— Il faut qu'il se marie avec Dorla et ce peu importe ce qu'il se passe, déclara la mère d'Arthur d'un ton ferme.

Son mari voulu dire quelque chose mais se ravisa. Victor quant à lui courut dans l'immense couloir pour rejoindre la chambre de son ami.

    Désordre. Complètement désordonnée ne put s'empêcher de penser le jeune homme en voyant l'état de la chambre. Il commença par ramasser quelques vêtements et soupira de désespoir en voyant le soutien-gorge rose qui avait été jetée sur la télé. Il roula des yeux en voyant la femme qui dormait paisiblement dans le lit de son meilleur ami, qui ne se doutait de rien. Il continua son travail comme si de rien était. Il n'y avait pas un seul jour où Arthur, n'amenait pas une fille dans sa chambre. Et à chaque fois, elle était différente. Victor ramassa tous les vêtements par terre et ouvrit les rideaux pour gâcher le peu de sommeil qu'Arthur avait eu. Cependant, ce fut sa conquête de la veille qui se réveilla la première et s'enfuit en hurlant.

— À  jamais !

Avec ce qu'il venait d'apprendre, c'était sûr qu'il ne la reverrait pas de sitôt.

Il se retourna vers son ami endormi et lui secoua gentiment l'épaule.

— Arthur... Arthur ? Bouge tes fesses si tu veux pas que ta mère te tue.

Ce dernier se retourna simplement dans ses draps en l'ignorant.

— Arthur, si tu te réveilles pas tout de suite tu ne te réveillera plus jamais et moi non plus !

S'il y a bien une chose qui effrayait Victor, c'était Mme Mercko. Lorsqu'elle se mettait en colère elle était terrifiante.

— Laisse moi dormir... cinq minutes... s'il te plaît...

— Tu m'as dit la même chose il y a quatre heures, s'exclama Victor qui se retenait de le frapper.

— Il est quelle heure ?

— 15h.

En réalité, il était 13h59. Arthur se leva brusquement le faisant sursauter. Soudain, il s'arrêta et se précipita dans la salle de bain. Victor eut un haut le cœur en l'entendant dégobiller sa soirée d'hier. Il remonta ses manches et se prépara à nettoyer la salle de bain.

— Tes vêtement sont sur la chaise, informa-t-il.

— Combien de temps il me reste avant de mourir ?

— Encore cinq minutes... annonça-t-il en jetant un coup d'œil à sa montre.

Victor finit son travail et attrapa une cravate et des paires de chaussures qu'il lança à Arthur.

Ce dernier n'arrivait même pas à la nouer correctement.

— Plus qu'une minute... et il te restera une heure.

ArthudoraWhere stories live. Discover now