☆ Chapitre 1 ☆

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      - Allez Alice vient avec nous ! Je te promets que ça va être amusant !

      - Oui vient avec nous pour une fois, ne nous laisse pas solo, en plus t’es la seule qui ne boit pas et qui sache conduire parmi nous.

      - Je vous signale que je suis déjà venue avec vous l’année dernière et que vous êtes celles m’ayant laissé seule parce que je ne voulais pas danser au milieu de cette foule d’ivrogne. Et puis vous êtes déjà deux, c'est déjà ça.

      - Alice imagine qu’il nous arrive quelque chose et qu’on disparaisse au milieu de la nuit à cause d’un chauffeur de taxi psychopathe.
Il va y avoir des affiches avec nos gueules placardées à tous les coins de rue. J’imagine même pas comment les photos choisies vont être bien moches. Au moins aide-nous à chercher des photos qui nous mettent en valeur Alice.

      - Stop c’est bon je viens.

   Elles ont encore gagné, je vais me retrouver dans une de leurs boites d’ivrognes et de chiens en chaleur. Je ne supporte pas ce genre de lieux, là où tout le monde est vulnérable et n’est plus soit à force de s’injecter des doses immesurables d’alcool dans le sang. C’est ce que je craignais le plus, être vulnérable et être vu de telle sorte. Accorder sa confiance à un tas d’inconnu et parvenir à soi-disant s’amuser. Je préférai la quiétude d’une page, la chaleur des mots et l’histoire d’un livre. Tout l’inverse de là où elles me traînent. Kaelya et Meï s’empressent de renfiler leurs chaussons et se dirigent vers mon placard.

      - Vous faites quoi dans mon placard ?

      - Écoute Alice, tu as de bons goûts vestimentaires et ils te vont bien ça c’est sûr.

      - Mais comment se fait-il que tu n’aies absolument RIEN de portable pour une soirée ? Tu mettais quoi pendant notre absence pour aller en boîte ? ajoute Meï.

      - J’y allais tout simplement pas, les seules fois où j’y étais c’était parce que vous m’y avez forcé.

      - Ohh Alice allez ! T’habites dans la ville la plus populaire pour ses boîtes de nuit et t’en profites même pas ! Heureusement que j’ai tout prévu dans ma valise, réplique Kaeyla.
Attends, c'est ça que tu trainais depuis tout à l’heure ?

   Ma chambre était infestée de déguisements menaçant de me faire perdre toute trace de moi-même. Un éventail de tenues colorées et excentriques se dressaient sur mon lit. Mes amies se disputaient pour savoir laquelle m’irait le mieux. C’était le genre de tenues qui rendaient bien à voir sur des photos mais qui étaient affreusement inconfortables. Des fentes de tous les côtés, des dos nus, des décolletés plus que plongeant et des bustiers menaçants de tout laisser échapper au moindre mouvement.

      - Oh mon Dieu Kaelya c’est des nouvelles robes ? Tu me les as jamais montrées ! dit Meï en se ruant vers l’autre tas.

      - Oui je comptais vous en faire une surprise, si vous savez à quel point j’attendais qu’on se refasse une sortie du genre !

   Je me tenais comme noyée dans le bazar qu’elles ont mis dans ma chambre, à la base toujours bien rangée. Kaelya et Meï s’arment de leur attirail de maquillage et s’approchent dangereusement de mon visage.

       - Hé Alice, on a une mission : te transformer en la reine de cette nuit ! Alors dès qu’on termine de te maquiller, prépare-toi à avoir tous les regards sur toi.

   Mes amies me font m’asseoir et s’appuient sur leurs années d’expérience en maquillage de soirées. Nous discutions de nos vies, de celles d'autres et de nos rêves le temps que ce soit terminé.
   Alors que je m’apprêtais à me diriger vers un miroir, Meï me retient et m’oblige à enfiler la tenue qu’elles ont sélectionnée avant de m’observer.
   Une fois la robe enfilée, je me sentais sans étonnement extrêmement inconfortable et mal à l’aise. La robe bustier était très près du corps, mais bien que plutôt longue, une grande fente se dressait jusqu’au haut de ma cuisse. Je ne suis pas très grande donc les talons ne paraissent pas choquants sur ma taille, mais me laissent croire que je ne serai pas capable de marcher correctement de la soirée. Je décide de sortir vu que Kaelya s’impatientait de voir le résultat. Je me déplaçais lentement et en faisant de petits pas pour garder mon équilibre et en craignant que la fente s’ouvre davantage.

(Un)conditionally -FRWhere stories live. Discover now