C'était la chose à ne pas dire, mon monde s'est écroulé. Comment on peut être aussi égoïste ? Tu laisses ta femme seule avec tes enfants comme ça sans rien. Le seul mot pour le décrire c'est « lâche ».  J'avais juste envie de chialer, même pas j'lui réponds, j'coupe comme ça et sors sans donner d'explications à personne.

J'me pose sur un banc au parc, il faisait quand même nuit, j'étais en train de pleurer comme une merde. Ptdrr, j'devais tellement être moche, de toute façon ça devait pas changer grand chose à d'habitude. À un moment je sens une personne qui s'assoie à côté de moi, j'lève la tete et vois Imran.

Putain, la honte.

Imran : Y a quoi ?

J'avais genre aucune envie d'en parler et encore moins avec lui. « Y a quoi » c'est tellement agressif, même pas un minium de tendresse.

Moi : Rien j'ai juste couper des oignons.

Il commence à rire, y a quoi de drôle concrètement ?

Imran : Tu sais grave pas mentir

Moi : Y a rien de drôle, vas-y toi !

Imran : Je sais pas ce que t'as mais je sais qu'un jour une personne à dit qu'il faut prier car la prière est la seule chose qui peut aider dans la vie.

Moi : T'es mignon t'essayes de me réconforter

Imran : Plus jamais ! T'as vu à cause de toi je me comporte comme un pd.

Les garçons faut arrêter de croire que vous êtes des pd dès que vous faire un truc doux, c'est quoi cette mentalité de merde ?

Moi : Tu gâches tout ça aurait pu être une scène digne d'un kdrama.

Imran : C'est quoi ça encore ?

Moi : Laisse tomber

Je rigole et lui il me regarde et souris purée son sourire a lui aussi est trop beau. Je craque.

Imran : Je sais comment ça peut être dure, des fois t'es éprouvée mais dis toi que c'est qu'une épreuve parmis tant d'autres. Allah impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité, arrête de chialer comme une merde et bouge ton cul. T'as l'air d'une femme forte W'Allah.

Ce qu'il disait, c'était exactement ça. J'aime trop cet Imran. Il a les mots justes, il crie pas, il sourit. J'me sentais tellement bien là, assise sur ce banc avec lui. J'aurai tellement voulu que ce moment soit éternel.

Moi : La fin était pas nécessaire mais merci Imran.

J'étais gênée, j'me sentais mal pour Moussa. D'un coup j'arrête de lui répondre et la même semaine j'suis avec un autre gars qui me console. Ça devrait être lui qui devrait être en train de me consoler.

Imran : Tranquille, c'est rien hcheum pas.

Moi : Rends pas le moment plus gênant qu'il l'est déjà s'il te plaît.

Imran : Tu veux toujours pas me dire pourquoi tu pleurais ?

J'avais besoin de parler et pour une fois que quelqu'un était près à m'écouter. J'me suis confiée, j'aurai peut-être pas dû ? C'est un homme, ma faiblesse devient sa plus grande arme.

Moi : Bah c'est juste que mon père, il est parti au bled pour une histoire de famille et depuis il est jamais revenu. À la base il venait tous les six mois pour nous saluer, il pense ne plus revenir. Il essaye même pas de revenir, juste une dernière fois. Je le soupçonne d'avoir une seconde femme là-bas, c'est sure.

Imran : Tu l'aime beaucoup ton père hyn

Moi : Normale ? C'est toute ma vie , j'te jure quand j'étais petite on était h24 collé je me sentais aimer, j'ai jamais autant été aimé de ma vie.

Imran : Raconte moi des trucs sur lui.

J'ai commencé à lui faire un roman sur mon enfance avec mon père, il tapait ses meilleurs fou rire. J'aime trop le voir rire, il m'a pas mal conseillé et j'ai compris que j'étais en train de m'attacher à Imran. Encore une fois, j'ai pas su contrôler mon manque d'affection. Mais avec lui c'était différent, j'me suis sentie écoutée et comprise.

Imran : Lèves toi bagra, il se fait tard j'te raccompagne.

Moi : J'ai grave la flemme de marcher là.

Imran : Casses toi je vais pas te porter comme dans tes trucs de chinois là.

Tchip, il gâche tout le temps tout. J'me lève, on parle jusqu'à arriver devant mon bat.

Imran : Bon, bonne nuit Aïda et oublie pas que t'as Allah avec toi.

Il s'approche, c'était si rapide.
Il venait de m'embrasser sur le front...

Croyez moi que à partir de ce moment vous m'avez officiellement perdue ! J'ai commencé à ressentir quelque chose d'étrange dans mon ventre, j'avais l'expression d'avoir papillons dans le ventre. J'ai même cru que j'allais exploser.

Je rentre chez moi, j'me cale dans mon lit, j'arrivais même pas à fermer l'œil cette nuit là. Je pensais que à lui, j'le voulais avec moi.

Je m'endors il est 4h.

Chronique de Aïda : Le seul qui a su me faire sentir aiméWhere stories live. Discover now