c h a p i t r e 24

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Je suis fin prête à passer la soirée entourée de ma nouvelle famille. Celle que j'ai choisie et qui m'a choisie. Ils sont les seuls au monde à pouvoir savoir ce que je peux ressentir puisqu'ils sont aussi des pilotes, et savoir que je ne suis pas seule emplie mon cœur d'un sentiment de bonheur sans précédent.

Nos liens se sont créés si vite en peu de temps et sont devenus tellement forts. C'était une évidence. Pour rien au monde, je ne voudrais les quitter, car ils contribuent au fait que chaque jour de mon existence soit un peu moins dur à vivre.

Ils ne m'ont jamais forcé à évoquer la mort d'Ethan. Ils savaient la douleur que pouvait procurer de perdre un être cher sur la piste, même s'ils ne l'ont pas expérimenté puisqu'ils connaissent ce que l'on risque chaque semaine en courant à des vitesses pareilles.

Je quitte ma chambre d'hôtel pour me diriger à l'entrée où m'attend Eliott. J'ai accepté qu'il m'y emmène parce que pour la première fois, je n'avais pas envie d'être seule et de prendre le volant. Il n'a posé aucune question et a accepté avec plaisir, je le remercie tellement pour ça. Nous avons développé une relation fraternelle à laquelle je suis attaché désormais. Elle m'a permis de me rendre compte que je ne trahissais pas Ethan en renouant des liens amicaux avec des pilotes. Bien au contraire.

Je ne peux retenir un sourire lorsque je le vois qui m'attend, adossé à une Honda qui fait partie de l'écurie et qui nous est offerte pour nos déplacements à chaque grand-prix étant donné que nous ne pouvons pas déplacer nos voitures personnelles.

— La princesse est enfin prête  ? Je t'attends depuis hier, me taquine-t-il en me prenant dans ses bras pour me faire la bise.

— N'abuse pas  ! J'ai été super rapide, riposté-je en lui donnant une frappe sur le bras.

Je ne suis pas du genre à faire patienter les gens, je suis même, à vrai dire, toujours en avance. La preuve, je suis devant lui alors que nous devions nous rejoindre seulement dans cinq minutes.

— Je le sais bien  ! Mais, c'est juste que je devais trouver quelque chose pour te taquiner étant donné que madame est parfaite.

— C'est vrai que je suis parfaite, rigolé-je en faisant semblant d'être fatigué de l'être.

— Hop un défaut de trouver, madame n'est plus si parfaite puisqu'elle ne connaît pas la modestie à ce que je vois, ricane-t-il en ébouriffant mes cheveux.

Je lui tire la langue et l'on continue de se chamailler comme deux enfants sous les regards écœurés des riches un peu coincés du cul qui circulent près de l'entrée.

— Allez monte sœurette, avant que l'on ne se fasse tuer par ses vieux, s'exclame le châtain en m'ouvrant la portière.

Il la referme puis fait le tour avant de prendre place derrière le volant et de démarrer en faisant vrombir le moteur pour quitter au plus vite l'endroit.

Le chemin se passe tranquillement. Nous passons dans les rues de la ville, encore éclairées par les derniers rayons du soleil qui se couchent. J'aime l'atmosphère qui y règne en début de soirée, tous ces gens dans les rues, habillés pour sortir, dîner ou bien faire la fête. Profiter tout simplement de la vie. Le bruit des klaxons résonne ainsi que ceux de la musique des différents restaurants et pubs.

L'effervescence du monde de la nuit, du deuxième jour qui débute, a le don de me fasciner, je le trouve à la fois si apaisant et oppressant que c'en est effrayant. Les masques s'enfilent pour laisser place à une seconde partie de notre être, les maux sont cachés au fin fond d'un placard pour nous laisser respirer, l'espace d'un instant.

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⏰ Last updated: Apr 16 ⏰

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