« 𝐏𝐑𝐀𝐘 𝐅𝐎𝐑 𝐂𝐀𝐑𝐒 » #1
Victoria a perdu son meilleur ami dans un accident de course. Depuis, elle a encore plus touché le fond et dans l'ombre de la lumière et des regards, elle mène un combat silencieux contre elle-même. Mais alors que to...
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♫ -In my bones by Ray Dalton
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ROUND 8 - F1 WORLD CHAMPIONSHIP.
19 juin 2021.
Le Castellet, France.
Garder l'esprit occupé et ne pas rester seul. Voilà les deux règles que je me suis imposées depuis hier.
A cause de Chase et de ce foutu baiser, qui, d'ailleurs était loin d'être un simple baiser. Il fallait voir comment nous avions soif de contacts, il fallait sentir la chaleur terrassante qui émanait de nos corps pour savoir ça. Honnêtement, je ne sais pas jusqu'où nous étions prêts à aller si nous nous serions retrouvés seuls dans une chambre.
Je préfère ne pas le savoir.
Je n'ai donc pas lâché Lukas depuis le début de la matinée et je ne compte pas le faire, avant d'avoir trouvé un pilote sous la main, mais tout le monde est très occupé étant donné les qualifications en fin d'après-midi.
Ne pas rester toute seule. C'est ce que je me répète en boucle encore et encore. Je ne dois pas l'être sinon je vais me retrouver contre moi et mes pensées et je n'ai pas l'envie de me battre aujourd'hui, qu'elles viennent me détruire chez moi mais pas ici, pas lorsque je suis à mon grand-prix.
Nous marchons dans l'allée principale du paddock déjà bien remplie. Les fans VIP se baladent, certains avec des drapeaux français autour de leurs épaules et je ne peux m'empêcher de sourire.
Je me fais plusieurs fois arrêter pour prendre des photos et signer des photos, je prends quelques minutes pour discuter et j'adore toujours autant ce lien que l'on peut avoir avec les gens.
- Avant de retourner au motorhome, j'ai des détails à régler avec un média, tu peux m'attendre quelques minutes en bas, près du carré des interviews ? Je ne serai pas long, promis, m'indique-t-il avec un sourire.
Je peux bien tenir quelques minutes seule, pas vrai ? Il ne va rien m'arriver. Et puis l'ambiance du paddock a toujours un effet apaisant immédiat sur mon corps, je me sens à la maison.
- Oui, pas de problème ! Je profiterai pour appeler mes parents, pensé-je. Ils m'ont dit qu'ils venaient, mais il y a des embouteillages sur la route.
- Super ! A toute de suite !
Je le regarde s'éloigner en trottinant et je rigole intérieurement, il ne s'arrête décidément jamais ici. Et puis, tout compte fait, personne ne s'arrête jamais ici. La vie défile à cent mille à l'heure, alors il faut garder le rythme pour ne pas se retrouver déboussolé.
