l'école

la forêt

Michel se réveille en étant encore groggy.

Je lui dis avec le sourire
- Salut, mon pote, ça fait longtemps, tu as changé, ma parole.
- Ha ha! Écoute, on n'a pas tous réussi dans la vie. Alors c'est comme ça qu'on se retrouve ?

Michel a toujours été un petit comique, à la fois drôle et intelligent. Son enfance n'a pas été facile, son père alcoolique le battait constamment, tout comme sa mère, qui est décédée des coups de son père. Michel s'était juré de ne jamais devenir comme son père, mais cela semble avoir échoué.

- Je ne fais plus partie de la police, ils m'ont viré. Je t'expliquerai tout, j'aimerais qu'on discute .

- Pas de soucis, mon pote, mais j'aimerais qu'on se tire d'ici.

- Tu es en état de bouger ?

- Oui, mon pote.

Malgré les avertissements du médecin qui considère que ce n'est pas encore le moment, nous n'avons pas prêté attention à ses propos. Une fois dans la voiture, Michel veut se rendre à un lac à l'extérieur de la ville, à environ 20 minutes de Saint Arnold, probablement pour prendre un grand bol d'air frais.

Une fois arrivés au fameux lac, je lui explique les événements qui m'ont conduit à être renvoyé de la police, ainsi que mon retour et les cauchemars impliquant le mime de l'école maternelle, qui semble lié à mes problèmes de violence. Michel est l'une des rares personnes qui m'ait compris depuis l'enfance.

- Je comprends, mais si tu veux vraiment comprendre pourquoi tu es devenu ce que tu es, ne voudrais-tu pas qu'on retourne dans notre ancienne école maternelle ? Cela pourrait t'aider à avancer.

- Peut-être, mais toi, je t'ai retrouvé à moitié mort, essayais-tu de mettre fin à tes jours ?

- Oui, c'est ça. Je ne supporte plus la vie, je ne peux plus continuer. Ça ne sert à rien de m'en empêcher, je peux décider de mourir à n'importe quel moment, que ce soit aujourd'hui, demain, ou dans une semaine.

Après notre conversation au bord du lac, nous retournons à Saint Arnold devant l'école maternelle Augustus. Il fait nuit. Cette école maternelle est un château centenaire en plein cœur de la ville, avec une forêt mystérieuse derrière elle. Des murs empêchent quiconque d'entrer dans la forêt, et j'ai oublié de mentionner qu'une femme habite ce château. La nuit, on peut voir une lumière par une fenêtre.

D'autres souvenirs me reviennent lorsque j'étais adolescent. Nous étions en train de traîner dans la rue devant cette école. À ce moment-là, une vieille femme aux yeux injectés de sang ouvrit une fenêtre et nous avertit : "C'est la pleine lune ce soir, faites très attention." Puis elle referma la fenêtre.

Après ces phrases mystérieuses, l'un de mes amis décida d'entrer dans l'école pour s'amuser. Il est revenu pâle comme un mort et est décédé peu de temps après. Que peut-il y avoir dans cette école ?

- La forêt appartient à l'école ?

- Elle appartient à quelqu'un de très riche, mais je ne sais pas qui. Je connais quelqu'un qui pourra nous en dire plus. Viens, me dit Michel.

Michel m'emmène dans le quartier le plus criminel de Saint Arnold, "Manllerkl". Il y a des trafics de drogue, des agressions et des voitures qui brûlent le jour de l'an. Nous sommes là pour rencontrer un certain Brandon, un dealer qui prétend connaître tous les secrets de la ville.

- Salut, Michel, tu viens me rendre visite ?

Brandon est un homme détendu, habillé d'une chemise rouge et de lunettes carrées. Ils ont commencé une conversation peu intéressante, alors j'ai décidé de prendre les devants.

- Écoute, je voudrais obtenir une information. Il y a une forêt derrière l'école Augustus qui semble privée. À qui appartient-elle ? Réponds !

- Si tu veux une information, il faut payer, mon gars.

Michel a vu la colère dans mon regard, mais nous n'avions pas d'argent pour payer. J'ai donc décidé d'attraper Brandon de force, de le menotter et de l'emmener sur le toit de l'immeuble le plus élevé du quartier, en le menaçant de le faire tomber.

Voyant sa vie défiler devant ses yeux, Brandon a finalement répondu à ma question.

- La personne qui possède cette forêt privée est le maire de Saint Arnold. C'est la seule chose que je sais. Tout le monde ignore ce qu'il peut bien trafiquer dans cette forêt. Maintenant, lâche-moi !

- Merci, mon pote. Je te libère. Tu vois, c'était simple.

- Va te faire soigner !

Il me reste à trouver un moyen de me rapprocher du maire de la ville, peut-être en me faisant embaucher.