new pilot - maxime biaggi

13

Chapitre 13 : Abandon.

Un silence un peu gênant s'installe après le ton aussi sérieux et froid que Maxime a employé.

- Ouais, t'inquiète, je sais... dit Djilsi.

Max me regarde un court instant, avant de se remettre à boire. J'essaye de faire comme si ça ne m'avait pas touchée, car je ne suis pas censée ressentir quelque chose pour lui.

Mais plus les jours passent, plus nos interactions continuent, et plus je commence à ressentir des choses suite à ces dernières.

Je fais mine d'avoir besoin d'aller aux toilettes, pour m'éclipser et échapper à cette atmosphère étrange. Avec un peu de chance, tout sera réglé une fois que je reviendrai.

En pensant que j'étais partie là uniquement pour échapper à ça, je sens soudainement des larmes couler sur mes joues.

C'est pathétique, pourquoi je me mets dans tous mes états, uniquement pour une seule phrase ? Je savais que j'étais quelqu'un d'assez sensible, mais pas à ce point.

Quelques secondes continuent, et ce n'est pas deux ni trois larmes qui se mettent a couler, mais bien des dizaines.

J'ai l'impression d'être perdue, pourquoi est-ce si dur de comprendre ce qu'il pense ? Un jour il est tactile et aimant avec moi, puis juste après il agit comme si ça ne faisait qu'une heure qu'on se connaissait.

J'étais peut être juste folle, peut être que c'est simplement normal pour lui d'être aussi proche d'une fille. Peut être que c'est juste moi qui n'ai pas l'habitude d'avoir des interactions de la sorte, et que je me suis uniquement imaginée des choses.

Je me regarde dans le miroir à ma droite, et ça n'aide pas à me calmer. J'avais réussi à faire abstraction de mes complexes quelque temps, mais m'observer de la sorte me rappelle à quel point je déteste la façon dont je ressemble.

Que ça soit mon corps, mon visage, ma propre personne... Si je pouvais tout changer, je le ferais sans hésiter.

C'est exactement la raison pour laquelle je n'aurais probablement aucune chance avec Maxime ni qui que ce soit d'autre, j'ai été stupide de penser qu'un garçon pouvait s'intéresser à moi.

J'essuie mes larmes et passe de l'eau sur mon visage, afin d'avoir l'air normale. Je retourne à notre table, mais je remarque que Sidjil n'est plus là.

- Il est passé où Sidjil ? dis-je, d'un ton assez bas.

- Putain, quoi encore ? dit Maxime, agressivement.

Je recule d'un pas, assez surprise. Ses yeux se posent sur moi et son visage s'adoucit légèrement.

- Merde, pardon. continue-t-il.

Il soupire un coup, et frotte son visage avant de se lever et de parler de façon calme et neutre, ce qui pourrait sembler normal, mais pas pour Maxime.

- On n'y va ? dit-il.

J'hoche de la tête, sans dire un mot. Je laisse Maxime marcher devant moi afin de le suivre vers sa voiture.

Nous nous asseyons tout les deux devant, et je peux le voir prendre une grande inspiration avant de démarrer le moteur. Il a l'air énervé.