Tears & Obsession [One Life]

Chapitre 1.1 : Les trafiquants

PDV d'Ange :

Mon nom est Ange, j'ai 2 mamans, j'ai été enlevée à l'âge de 8 ans par des trafiquants d'enfants et je suis née anormale. Voilà en résumé ce que je peux dire sur moi.

En fait, je n'ai pas vraiment été "enlevée". Disons plutôt que je me suis laissé être enlever par les mêmes kidnappeurs de ma camarade de classe et amie : Cléa.

Il est vrai que j'aurais pu demander de l'aide à propos du moment dont j'ai été témoin, mais j'ai eu peur que malgré tous les efforts de la police, personne ne puisse la retrouver à temps. Alors je me suis laissé faire, priant pour me retrouver de nouveau avec elle. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, et je me suis retrouvée seule, au Japon, au plein milieu d'un trafique d'enfants loups.

“J'espère pour vous que la marchandise est de bonne qualité et en bon état !” je pouvais entendre quelqu'un grommeler alors que la caisse qui me transportait se mettait à bouger.

Quelqu'un me transportait. Qui ? Je ne pouvais pas vraiment le savoir. Où ? Allez savoir.

“Pourquoi ? Vous doutez de la capacité de nos équipes ?" j'entendit quelqu'un lui répliquer.

“Ne faites pas trop les malins, vous êtes restez des fournisseurs de basse échelle. Si nous vous demandions pas vos services, vous auriez fait faillite !” à ses mots, il n'y eu aucune réponse.

“Bon, transporté moi ces caisses dans l'arrière cours. Mes hommes feront le reste” l'homme, qui devait probablement être le responsable de l'endroit où nous nous trouvions, soupira.

“Bien” fut la seule réponse qu'il reçu.

Je me suis de nouveau sentit soulever, puis déplacer sur une plateforme roulante. Soudain, il y eu un arrêt, et ma caisse heurta de nouveau le sol. Il y eu des bruits de craquement, comme si on ouvrait nos boîtes en bois avec un pied-de-biche.

“Sortez les mioches en essayant de ne pas abîmer leurs attributs, il serait dommage de les abîmer maintenant. Surtout que la foire approche.. Y a moyen de se faire un bon pactole cette année !” je pouvais entendre une voix bourrue déclarer.

Suite à cela, il y eu plus de craquements ainsi que des cris d'enfants de mon âge qui appelait à l'aide. Tous les appels à l'aide n'était pas français, et je n'arrivais pas à distinguer toutes les langues.

Finalement, ce fut mon tour et je sentis une grosse main m'attraper.

“Oh ? Celle-ci n'a pas ses attributs de sortie” la personne qui me tenait semblait me passer au peigne fin avec ses yeux.

“C'est pas grave ! Soit c'est une retardataire, soit c'est un gosse avec une bonne maîtrise. Dans les 2 cas, ce n'est pas dérangeant. Range là avec les autres” son supérieur hiérarchique (j'imagine) lui ordonna.

Celui-ci obéit et me lâcha avec d'autres enfants, tous coller les uns les autres, comme pour se protéger mutuellement. Moi, je les ai juste regarder, n'essayant aucunement de me coller à eux.

Malgré ma tentative de m'éloigner, la prochaine enfant lâcher par ces hommes se colla instinctivement à moi et n'a plus voulu me lâcher du tout.

“Toutes les caisses ont été ouvertes ? Parfait. Allons les mettre en cage, le dressage commencera demain. Il serait dommage qu'ils mordent leurs futurs propriétaires durant la foire” l'homme à la voix la plus bourrue ricana, avant de nous regarder avec des yeux perçants.

“Allez, maintenant, suivez-le” il nous ordonna froidement, pointant du doigt un de ses hommes de main qui commença à marcher vers un des bâtiments qui entourait l'arrière cours.

Visiblement, nous étions peu à suivre directement ses ordres, car la grande majorité des enfants étaient tétanisés. En me retournant, je vis alors l'homme à la voix bourrue sourire avec méchanceté et cruauté.

“Très bien, jetez ceux-là dans la fosse” fut les derniers mots que j'entendit de lui avant que la porte du bâtiment ne se referma sur nos pas.

Sur une trentaine d'enfants, nous n'étions plus qu'une simple dizaine. Nous marchions dans le silence, pieds nus, derrière l'homme qui paraissait gigantesque par rapport à nous.

“La fosse est l'endroit où les enfants pas sages vont quand ils désobéissent. Retenez bien ça dans les jours à venir” l'homme parla soudainement, faisant hérisser nos échines sans que nous puissions nous en empêcher.

Cet homme était dangereux, comme tous les autres que nous avons vu dès notre sortie de la boîte.

Alors que je marchais en fin de ligne, je me suis finalement rendue compte que l'autre enfant ne m'avait pas lâcher une seule seconde. Maintenant, il sanglotait silencieusement dans mon épaule et je voyais qu'il boitait à chaque pas. Son poids m'alourdissais, et je savais qu'il n'en avait plus pour longtemps. Bientôt, il allait trébucher et tomber, et alors, nous partirons en le laissant derrière, le condamnant à la fosse.

“Je ne peux pas laisser ça arriver” j'ai penser avant de me décider à le porter sur moi-même.

Je prit moins d'une minute à le faire, me permettant de rattraper le groupe sans difficulté. Mais une fois de nouveau dans les rangs, je vis que l'homme me fixait. Je me suis figer un instant mais il détourna le regard, et ne commenta pas mon action.

“Était-ce un avertissement ?” j'ai penser à propos de la nature de ce regard.

J'ai secouer la tête, me disant que j'y penserais plus tard.