Chapitre XVIII

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PDV Juvia

Il m'énerve.

Elle m'énerve.

Ils m'agacent.

Elles m'agacent.

Je les abhorre.

J'ai besoin de sortir...

Je sors de ma pièce sans aucun bruit alors que je le vois toiser Lucy. Ses cheveux et ses vêtements sont mouillés, mais de toute manière, ce ne sont pas de mes affaires.

Je continue jusqu'au corridor qui mène à l'entrée et j'ouvre la porte, la grande rafale qui s'ensuivit me fit le plus grand bien.

Je continuai à gauche, vers un sentier que je n'avais jamais emprunté auparavant. La végétation se faisait de plus en plus dense au fur et à mesure que j'avançais. Le bruit de la nature se faisait, quant à lui, plus bruyant. C'était un désordre naturel... harmonieux. Je me sentais bien, seule.

Personne pour me juger.

Personne qui me parlait.

La paix.

Ça faisait longtemps que je recherchais ceci. Deux mois. Mon tumulte intérieur s'était anéanti seulement à la vue de cette végétation.

Je continuai ma marche, passant à côté d'une petite rivière. Je m'agenouillai devant celle-ci et mis ma main dans l'eau. Elle était rafraîchissante, claire et agréable au toucher.

J'ai toujours aimé l'eau. Étant une mage d'eau, c'est naturel. Mais c'est toujours lorsqu'il y avait une source d'eau quelque part (autre que ma pluie) que je me sentais libérée des chaînes de ce monde.

Je ne me souvenais plus trop comment j'avais appris cette magie...dans mes souvenirs, je l'ai toujours eue. Elle faisait partie de moi, et c'est logique; je suis faite d'eau.

J'enlevai mes bottes et plongeai les pieds dans cette même eau. Je fis flotter des bulles de liquide silencieusement. Je les fis virevolter partout, abattre des arbres, mouiller des branches et arroser l'herbe naissante.

Pour une rare fois, mes épaules s'affaissèrent et je m'allongeai par terre. Le gazon me pique les bras, mais peu importe.

Ça aurait été bien que je retrouve plus d'endroits comme celui-ci à Magnolia. Dommage qu'il n'y ait que des places que Natsu avait détruites auparavant.

Un bruit de pas.

Un autre.

Je me redressai, remis mes bottes et me levai.

Plus rien.

J'observai les alentours à la recherche d'un humain ou d'une créature quelconque qui serait à l'origine de ce bruit.

Encore.

La personne se rapprochait.

Je montai rapidement dans un arbre, le premier que je vis. Soudain, je compris qui c'était. Je poussai un long soupir et descendis.

- Juuuuuviaaaa...

Elle.

Toujours elle.

Celle qui vient toujours pour me déranger dans mes moments de paix profonde. Toujours elle. Si c'était Lucy au moins, elle aurait compris que faire moins de bruit était la solution et elle ne m'aurait pas gêné pour le moins du monde.

Erza, avec son tempérament fort, m'aurait peut-être et sûrement troublé. Mais j'aurais quand même passé un bon moment avec elle, comme lorsqu'elle me consolait le jour où je lui avais stupidement fait une écharpe et qu'il l'avait rejeté. Je ne l'ai plus revu depuis, l'ayant laissé sous la neige.

Perdre le contrôleWhere stories live. Discover now