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Je me réveil dans ma chambre après avoir entendu du bruit. Je me lève doucement pour me rapprocher de la porte et mieux écouter. Je colle mon oreille et me rend compte que ce n'est que mon oncle qui vient de rentrer completement bourré à 5h du mat. Super le réveil. Cette fois, j'espérais dormir jusqu'à 6h au moins. Mais on dirait que c'est foutu. Autant se lever.

Je me dirige vers ma panderie pour sortir des affaires propres. Je sors un t-shirt blanc coupe droite et un short noir qui m'arrive jusqu'au genoux. On est an septembre, il fait encore chaud et le soleil tape, donc je sors aussi une casquette noire aussi. Je me dirige vers la salle de bain et commence à courir vers celle-ci quand je vois mon oncle s'y diriger. Je rentre dedans à toute vitesse et ferme le verrou pour qu'il n'entre pas.

Olivia : "Ce matin, c'est moi en première dans la douche. Hier c'était toi, on alterne. Si t'es pas content, c'est pas mon problème"

Raymond : "T'es vraiment qu'une salope, comme ta mère ! T'aurais dû crever à la naissance, ça aurait fait des vacances à tout le monde !"

C'est la même rengaine tous les matins. Ils me hurle dessus quand je me douche avant lui, et quand je descend, il dort sur le canapé, ronflant et puant l'alcool. Je place une chaise derrière la porte, au cas où il essaierait quand même de rentrer.

Je fais couler l'eau et me déshabille. Ça va me faire du bien, une bonne douche brûlante après une nuit de cauchemar. Je vais sous la douche et les premières gouttes d'eau ruissellent sur mon dos. Je sens déjà la chaleur me brûler mais ça fait un bien fou. Mes muscles se détendent et mon esprit aussi. Après quelques minutes, je sors de la douche, me sèche et m'habille.

Il est à peine 5h30, je me demande vraiment ce que je vais faire à cette heure. Les boutiques sont fermées, les resto pour se prendre un petit déj n'ouvrent que dans 1h, et je n'ai pas de devoirs puisque c'est la rentrée demain. Je me balade un peu partout dans la ville, que je connais par cœur. Pour faire passer le temps, je vais aller travailler à la boulangerie du coin.

Je me rend dans la boulangerie à l'angle d'une rue où travail un homme adorable. Il est toujours très gentil avec moi et m'offre un peu de travail quand j'en ai besoin et qu'il est tôt. Je toque à la porte et entre. Je le vois au fond, près du fourneau, enfourner sa tourné de pain.

Olivia : "Bonjours monsieur Bernard. Comment vous allez aujourd'hui ? Ça fait quelques semaines que je n'étais pas venue vous aider. Ça vous dérange si je vous aide aujourd'hui ?"

Bernard : "Bonjour ma petite Olivia ! Je suis ravi de te revoir, ça me fait toujours plaisir quand tu viens m'aider. Je t'en prie, viens ici, tu sera toujours la bienvenue."

Je souris pour le remercier. Il est toujours si gentil avec moi. Sa femme est morte, il y a quelques mois et ses enfants et petits enfant ne viennent jamais le voir. Pourtant, c'est tout ce qu'il souhaite. Il est toujours seul, ça me fait de la peine, donc j'aime bien venir le voir quelques fois. Et si je peux l'aider c'est encore mieux. Je me dirige vers la petite pièce dans le fond et attrape un tablier de rechange. Je me lave les main et on passe à l'attaque.

Je prépare une nouvelle pâte pour demain avec lui, j'attise le feu du four, je réparti la pâte en forme de pain sur la planche et les mets dans le four. Quand ma tournée est finie, je la sort et la place dans les emplacements qui leur conviennent. Je fais la caissière, pendant qu'il fait d'autres pains.

Après deux bonnes heures à l'aider, il est temps pour moi de rentrer. Je le remercie de m'avoir laisser rester et il insisté pour me payer. Mais je me sens vraiment mal donc j'opte pour un autre moyen de paiement. Je lui demande si je peux prendre un de mes pains. Il accepte à contre cœur sachant qu'il ne pourrais jamais gagner contre moi à ce jeux là.

Je sors de sa boutique et il est maintenant 7h30. Jade n'est pas encore levée donc je repasse chez moi. Je me charge pour mettre un pantalon et une veste adéquate à l'activité qui va suivre. Je ressort de chez moi, et me dirige vers le garage de la maison. Je l'ouvre et observe la merveille qui se trouve devant moi. Une Yamaha tracer 7. Un beau bijou que je me suis acheté il y a quelques jours et que je n'ai pas vraiment eu le temps de tester.

J'enfile mon casque, enjambe ma moto, et accélère jusqu'à l'autoroute. Une fois arrivée, j'accélère au maximum et zigzag entre les voitures. Je sens le vent à travers ma veste et mon pantalon. Je me sens libre, je me sens bien. J'ai l'impression que rien ne peux m'arrêter. C'est un sentiment que j'adore, et dès que j'en ai l'occasion, je prend ma moto. Après plus d'une heure à rouler, je rentre chez moi pour poser ma moto et me rechanger. Il est 9h donc normalement Jade est levée.

Je prend les petits chemins vers chez Jade. C'est à environ 20min à pied. Je connais le chemin à force, c'est ma deuxième maison et j'y ai passé presque tout l'été. J'arrive devant chez elle et je toque. J'attends un peu mais aucune réponse ni aucun bruit. Je retoque et cette fois j'entends un "j'arrive" du fin fond de la maison. J'entends des bruits qui ne me ressurent pas du tout comme des bruit de choc ou même de verre. Puis, la porte s'ouvre sur Jade, en peignoire, à la moitié de son makeup.

Olivia : "Salut. Bien dormi ?"

Jade : "Tu pourrais apeller tu sais ? J'étais en plein dans mon makeup, et tu m'a coupé dans mon élan."

Elle dit ça en me laissant entrer. La dernière et première fois que j'ai appeler avant de venir, elle m'a fait tout un discours juste pour me dire que je pouvais venir quand je voulais. Vraiment le culot en personne. Je rentre, dit bonjour à ses parents et on monte dans sa chambre. De là découle une discussion de 2h sur la rentrée et tout ce qui s'est passé depuis la dernière fois qu'on s'est vue. C'est à dire deux jours. Ça aussi ça fait partie de mes moments préférés. Discuter avec Jade de tout et de rien pendant des heures. Ça me détend et me change les idées.

Jade : "J'ai pas envie d'y retourner ! On va devoir resympatiser avec les gens de la classe, stresser en découvrant les profs et l'emploi du temps. On étais bien en vacances ! Pourquoi il a fallut que l'école existe ! "

Elle dit ça en enfonçant sa tête dans son coussin et en se laissant tomber encore plus sur son lit.

Olivia :" Tu sais, si on avait pas cours c'est les vacances qui nous aurais saoulées au bout d'un moment. Mais j'ai une idée pour remédier à ton mal"

Elle sort la tête du coussin et me regarde avec un air intéressée et amusée. Je sors mon plus beau sourire et lui répond : "Ce soir, on va aller se détendre en boîte."

Elle l'analyse pour vérifier que je ne bluff pas et se lève déjà pour préparer sa tenue de ce soir. Je me laisse la surprise et rentre chez moi pour faire de même.

Dangerous Feeling Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ