Chapitre 5 : Premiers indices

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Partie 1 : le Sultant et le prince

Le Samedi 17 décembre de l'an de grâce 1214, le Prince d'Oman, No'man ben Saïd, 19 ans (a.h. 27 ans), marchait tranquillement dans les rues de la bonne ville de Mascate.

Ville aux rues étroites et aux bâtisses blanches, ocres et bleues, qui malgré la cinglante défaite de l'Empire de Man deux ans plus-tôt contre des gueux et va-nu-pieds Zanj comme disaient-il, n'avaient point perdus de leur superbe, et s'avaient même payé le luxe de rénover leurs fondations. L'hôpital, l'hôtel de ville, le Dar Al-Mal et l'Université se sont rajeunies. Les rues de la ville de 15'000 habitants (très grande pour un royaume animal) n'étaient points en reste, le commerce était florissant, et les gens, depuis la paix avec les Zang, faisaient sourire fièrement leurs visages, faisant ainsi, disparaitre les affres et angoisses de la guerre.

Mais une personne parmi les quinze-miles de cette ville ne souriait pas, et c'était le Prince d'Oman. Avait-il des problèmes ? Oui ! et de gros.

En août de cette année, l'Empire a signé la Capitulation avec les forces rebelles Zanj qui se faisaient appelé Armée des Provinces-unies dirigées par les quatre grands-ducs ; Kion Kenyatta, Ghazi El-Mabrouk, Estefanos de Tanga et Yazid IX Rukwatta. Ce texte garantissait un cessez-le-feu entre les deux parties et une suspension sur les questions d'indépendance des Provinces Zanj jusqu'à la réunion des Etats généraux en Janvier 1215, reportés en mars.

Mais voilà, cette défaite à demi-mot n'a pas plu à tous le monde. En tête de liste : No'man b. Saïd. Le Prince d'Oman est le deuxième enfant de Saïd b. Adnan, Roi de Mascate et Sultan du Yemen et de Zanzibar et autre possessions de la Couronne de Man. Il est aussi un très bon stratège, loué pour son intelligence et son esprit, et qui s'était illustré plusieurs fois sur le champ de bataille. Il était loyal envers ses supérieurs, et il était convaincu que toutes ses actions étaient justes, mais il était autoritaire, narcissique, sarcastique, têtu et avide de pouvoir.

Certes, sa morale lui interdit de prendre le trône de son père, ou celui de sa sœur, la princesse héritière Zaynab (ou Zénobie en français), une femme forte de caractère mais plus douce que son frère. En revanche, plusieurs personnes de son entourage affirment que, depuis qu'un mandrill nommé Umri est venu lui parler en 1212, son regard devenait...distrait,... visionnaire,...inquiétant ?.

Il devenait de plus en plus impulsif. Il se documentait sur Kion, le rugissement, la terre des lions. Il allait au Collège Sidi-Aïssa des Ossuli, trainait aux alentours du Serengeti sans qu'ils s'en aperçoivent, et s'est montré très intéressé lorsqu'on lui a parlé, il y a trois mois, que Kion s'exilait dans un endroit appelé Shajar Jannat, l'Arbre de Vie. Il commença alors à organiser une armée de 15'000 homme pour reprendre une revanche sur les Zang.

Sans qu'on ne sache comment (pour l'instant), il reçu le soutien du Gouverneur de Zanzibar et du roi d'Uhehe et débarqua le 14 Octobre et remporta de nombreuse victoires, et ce, malgré les ordres de son père de rester dans un statu quo avec les insurgés. Mais, bizarrement, il se dirigeait droit vers le Serengeti avant qu'une défaite cinglante n'impose un cessez-le-feu le 1er décembre. Et tout aussi bizarre, Kion Kenyatta était occupé avec un armée de vagabond dirigé par une connaissance du prince ; Kuzimu. Et tout aussi bizarre qu'il fut occupé pour qu'on ne le prévienne de ces événements que le 21 novembre, et envoya son ami Yahia Bunga, qui est arrivé le 27 novembre, pour faire le rapport de la situation (voir ch.1.).

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la Garde de l'Arbre de Vie : Passé présent -Livre premier-Donde viven las historias. Descúbrelo ahora