Chapitre 159 /!\

1.3K 199 62
                                    

Jungkook mourait de chaud : depuis plusieurs minutes, Taehyung lui massait le dos et le postérieur, profitant de se tenir à califourchon sur lui pour, lorsqu'il avançait jusqu'à ses omoplates, esquisser de savoureux mouvements du bassin. De cette manière, son sexe tendu titillait tantôt la raie des fesses de son cadet, tantôt son orifice. Jungkook en effet, le corps en flammes, avait écarté les jambes autant que possible afin de mieux sentir ces allers-retours lascifs. Le liquide pré-éjaculatoire de Taehyung lubrifiait sa peau, lui permettant d'y glisser de façon plus aisée, et quand il se mit à accompagner les gestes de l'auteur en donnant à son tour des coups de hanche, tout cessa.

« Hum, hyung, se plaignit Jungkook, encore...

— Kookie, j'ai envie de toi, tout de suite. Tu... je peux pas tenir plus longtemps. Je peux te préparer, t'en as envie, n'est-ce pas ?

— C'était pas justement pour savoir si j'en avais vraiment envie que tu te frottais à moi depuis tout à l'heure ?

— Hum, si, je plaide coupable... mais avoue : simuler l'acte, c'est le meilleur moyen de s'assurer que l'autre est bien conscient de ce qui va advenir.

— Oui. J'ai... maintenant, je suis sûr d'en avoir vraiment envie. Je veux que tu me fasses l'amour, j'ai hâte de te sentir en moi, c'est... ça a l'air si bon.

— Mon amour... »

Penché sur lui, Taehyung posa le front contre son dos et lui avoua dans un murmure à quel point il l'aimait. Jungkook avait entendu ces mots cent fois, mais chaque « je t'aime » sonnait de manière différente selon le contexte et la façon dont il était prononcé. Chaque « je t'aime » devenait unique.

« Tourne-toi. »

Le libraire obéit, et son petit ami, qui reprit sa place, agenouillé entre ses jambes, lui offrit un regard d'une incontestable douceur. Il s'avança, lui caressa la pommette, appuya sur ses lèvres un baiser qu'il lui rendit, puis il s'écarta et quitta le matelas. Il ouvrit le tiroir de sa table de nuit pour en sortir du lubrifiant, et il attrapa la main que Jungkook lui tendait, le visage tout à coup plus soucieux tourné sur la bouteille.

« On va bien prendre notre temps pour te préparer. Je te promets que t'auras mal ni pendant ni après. À aucun moment. Ça risque d'être long, mais... on a tout notre temps, notre seul rendez-vous de la journée, c'est dans huit heures.

— Oh, ça laisse effectivement le temps pour un paquet de rounds, ça, sourit Jungkook amusé.

— Si tu savais comme j'en serais capable avec toi... »

Son cadet ne lui répondit pas : il lui ouvrit les jambes autant que possible, genoux relevés et pieds à plat sur le matelas tandis qu'il lui tirait la main pour l'inciter à reprendre sa place précédente. Son compagnon se laissa faire, envoûté par l'innocente luxure qui se dégageait de cette scène. Il posa les paumes sur les rotules de Jungkook et, son regard planté dans le sien, parla d'un ton sérieux quoique doux.

« Je vais faire tout mon possible pour aller à ton rythme et ne te faire aucun mal, mais je peux pas non plus savoir exactement ce que tu ressens. Si à un moment ça tire, si tu te sens pas bien, si quoi que ce soit te dérange, dis-le-moi, d'accord ? C'est ta première fois, c'est important de communiquer si tu veux que je réussisse à te procurer du plaisir.

— Je te le dirai, promis. »

Taehyung hésita, puis avoua.

« Tu sais, moi, ma première fois... je l'aimais. Je l'aimais vraiment. Il faisait attention à moi, mais... c'est moi qui ai mal géré. J'ai pas voulu lui dire qu'il me faisait mal, et... et c'était vraiment pas agréable. J'aimais pas du tout, alors j'ai fini par le repousser, et j'ai craqué, parce que j'avais l'impression d'avoir tout gâché. Il a été vraiment compréhensif : il m'a dit que c'était rien, et qu'il pouvait nous masturber pour qu'on jouisse, mais je n'avais juste plus envie d'être touché ce soir-là. Je pense que ça a été ma relation sexuelle la plus désastreuse... et c'était la première, celle dont je me souviendrai toujours.

Les ailes de papier [Vkook/Yoonmin]Место, где живут истории. Откройте их для себя