Lia Johnson essaye de se ressaisir et de devenir la personne qu'elle a toujours rêvé d'être. Suite à tout son passé merdique, elle essaye d'aller de l'avant. Elle s'est fait de nouveaux amis à la fac, elle profite de sa vie mais ils n'ont aucune idé...
(NDA : Attention aux âmes sensibles, ce chapitre contient des scènes de mutilation et de la dépression)
Mason
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Les maladies fantômes viennent de l'intérieur, d'une zone très précise appelée : cerveau, c'est donc pour ça qu'elles prennent plus de temps à cicatriser.
2 mois avant la première course. Le 15 octobre.
La vie n'a vraiment rien de facile. Moi qui croyais que ma vie allait s'améliorer après le départ de Lia, j'avais bien tort. Tout est devenu pire. Je n'ai plus aucun contrôle sur ma propre vie, à chaque fois que je pense avoir ma vie en mains je la perds, encore une fois. Rien n'est comme je l'espérais, je voulais avoir une vie "normale" pour une fois mais non, cela est impossible. Dieu, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? On est le quinze novembre et ma vie continue aussi foutue. D'après tout, elle l'a toujours été.
Ma relation avec mon père s'est vite dégradée, je suis de nouveau sous son aile, mais pas comme je l'espérais. Il a fait de moi son esclave. Et moi qui croyait que l'esclavage avait été abolit en 1848... Je suis obligé de travailler pour lui désormais et à chaque fois que je fais quelque chose de travers, j'en paye le prix. Avec des coups...Mais bon, ce n'est qu'un tout petit détail. Ses coups sont si similaires à ceux de... Kaio. C'est plus fort que moi, je n'arrive plus à supporter ça. Toute cette violence. Toute cette haine. Tout ça est de ma faute. On me donne des tâches si faciles et j'arrive quand même à me planter... Je subis tous ces coups parce que je le mérite. Je le mérite.
Et voilà.
Une autre coupure.
Une autre cicatrice qui vient rejoindre les autres. Le bruit de mes pensées est si fort que c'est la seule manière de les faire taire.
Du moins... à un minimum.
Allez, une autre. Une autre. Une autre.
Mais je ne cède jamais.
Ma dépression s'est dégradée et je n'arrive plus à la contrôler. Je n'ai plus personne pour me faire revenir à la surface. Elle le faisait. Elle était ma bouée.
Je ferme mes yeux.
Allez Mason ! Rappelle-toi de son sourire. Son sourire était l'une des seules choses qui pouvait illuminer une pièce entière sans avoir besoin de lumière, même si c'était rare de la voir sourire, quand elle le faisait, ma seule envie était de prendre une photo de ce moment pour l'immortaliser.
C'est bizarre, je n'ai qu'à me rappeler d'un tout petit détail de son visage que je me sens mieux. Pourtant, je n'oublierai jamais la haine que je ressens pour elle.
