La meute d'arcadÿs🌗: Un mariage presque arrangé

VII🌗

À l'écoute de ses mots, mon cœur se serra à nouveau, me demandant ce que j'avais bien pu faire de mal pour me retrouver dans cette situation.

- Étranger 2: J'ai peut-être une idée. Le lien n'étant pas encore complet, puisque l'Alpha ne vous a pas encore marquée, il n'est peut-être pas assez fort. Pourquoi ne pas fixer le mariage à la fin de ce mois ? La princesse pourrait commencer les préparatifs, et nous reviendrons dans trois semaines pour les célébrations.

Je n'en croyais pas mes oreilles. Je pensais avoir encore du temps, mais non, je devais me marier dans trois semaines. Les larmes me montèrent aux yeux, mais je devais garder ma dignité. Je ne pouvais pas montrer de faiblesse devant des étrangers, surtout devant des Pandalés.

- Père: De mon côté, je trouve que c'est un excellent compromis. Le mariage entre ma fille, la princesse Maëlys, et l'Alpha Suprême Léandros Alastair est fixé au 31 juillet ****.

➰🐺➰

Cela fait maintenant plus de 3 jours que les loups-garous sont rentrés. Je n'ai pas revu leur Alpha depuis notre dernière rencontre dans la salle à manger.

J'avoue que j'ai ressenti une pointe de tristesse lorsque Gaia m'a informée qu'il était parti sans me dire au revoir.

Depuis que j'ai croisé son regard, je ne cesse de penser à lui. À son visage, à ses yeux. La nuit, mes rêves sont hantés par sa présence. Je ne comprends pas ce qui m'arrive.

J'étais avec mon amie Maethë dans les jardins du palais. Maethë était très enthousiaste à propos du mariage, je l'ai donc laissée prendre en charge les préparatifs. Je ne voulais pas être impliquée de près ou de loin à cette farce.

- Maethë: Alors, pour les serviettes, je pense plutôt à du vert émeraude, qu'en penses-tu ?

- Je ne comprends pas pourquoi tu te tracasses autant pour ça, Maethë. Une décoratrice est prévue spécialement pour s'en occuper.

- Maethé: Mais Lisy, la décoratrice réalisera tout selon tes goûts. Ce n'est pas à elle de t'imposer les siens. Mets-y un peu du tien, jeune fille.

- Tu sais aussi bien que moi ce que je pense de ce mariage.

- Maethë: Oui, je sais, Lisy, mais essaie de voir les choses autrement. Tu vas te marier avec ton âme sœur. Tu te rends compte de ce que cela signifie ? Tu sais combien de personnes sacrifieraient tout pour avoir cette chance d'épouser leurs âme sœur qu'il soit Elfes, loups ou même démons ?

Alors que j'allais lui répondre, une douleur aiguë me saisit la poitrine. Je me tiens le cœur en gémissant. La douleur est si intense, comme si on me transperçait le cœur.

Maethë accourt vers moi. Ça va, Lisy ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

Je réussis tant bien que mal à me calmer.

- Ne t'inquiète pas, ma belle, ce ne doit rien être de grave.

- Maethë : Mais bien sûr que je m'inquiète, c'est la deuxième fois aujourd'hui que tu fais un malaise. Sans parler de ton état ces derniers jours. On voit bien que tu es de plus en plus faible. Qu'est-ce qui t'arrive ? Le mariage te fait-il peur à ce point ?

- J'avoue que ces derniers jours, je ne me suis pas nourrie correctement et je n'ai pas dormi convenablement. C'est probablement le combo des deux, ajouté au stress qui me fait ressentir tous ces effets. Mais je te promets que je vais prendre mieux soin de moi à partir de maintenant. S'il te plaît, ne dis rien à Gaia, ni à personne d'ailleurs. Sinon, ils vont tous s'inquiéter, et Gaia me forcera à manger devant elle, comme quand j'étais enfant.

- Maethë : D'accord, je ne dirai rien, à condition que tu recommences à te nourrir normalement, Maëlys, et surtout que tu te reposes.

- Promis.

- Maethë : Et tu vas commencer maintenant. Essaye de t'allonger un peu. On reprendra l'organisation plus tard.

- Mais non, ne t'inquiète pas pour moi. Je vais bien.

- Maethë : Non, tu ne vas pas bien. Regarde dans quel état tu es, toute faible, tu as vraiment mauvaise mine, mon enfant. Allez, hop hop.

J'ai du mal à me lever, Maethë m'aide à me relever, et finalement, elle n'a peut-être pas tort. Je dois me reposer. Depuis quelques jours, je ne me sens pas du tout dans mon assiette. Entre les maux de tête, les vertiges et les palpitations, je pensais que cela passerait et que c'était simplement dû au stress. Mais je crois que j'ai énormément négligé ma santé et mon bien-être ces derniers temps. Il est temps que je me reprenne en main.

Je me couche en plein après-midi. On me réveille dans la soirée pour que je descende manger, mais mon estomac est noué, je ne peux rien avaler. Je reste donc au lit.

Le lendemain, je réussis péniblement à me lever. La douleur dans ma poitrine est de plus en plus intense. J'ai également l'impression que quelqu'un tambourine à l'intérieur de ma tête. J'ai du mal à rester debout.

J'essaie de marcher jusqu'à la salle de bains, mais au même moment, j'entends la porte toquer. Avant que je puisse voir qui que ce soit, ma tête tourne dans tous les sens, et je m'effondre au sol.