SILVIO

VI. AFTERSUN

Et l'option 2 est une longue robe avec un motif panthère. Après un moment de réflexion, je me dirige vers mon armoire et saisis la robe en question, laissant mes doigts glisser sur le tissu doux, j'opte pour cette tenue.

Je jette un dernier coup d'œil à mon reflet dans le miroir, ajustant ma tenue pour la journée.

C'est ainsi que j'enfile mon manteau et mes chaussures, tout en prenant dans mes mains mon sac et mes clefs.

Je quitte ma chambre et me dirige vers le couloir, prêt à mettre mes clefs dans la porte de sortie de notre appartement.

Cependant, je remarque que la porte est déjà ouverte. Un instant de confusion me saisit, puis je me souviens des paroles d'Athéna plus tôt.

"- C'est moi je voulais juste te prévenir que je pars, je vais fermer la porte à clef le temps que tu partes."

Ok, c'est pas grave, elle a dû se tromper.

J'ouvre la porte et la referme soigneusement derrière moi, m'assurant qu'elle est bien verrouillée.

Sur le chemin vers la librairie, je remarque des enfants s'amuser joyeusement avec leurs pères.

Une scène qui aurait dû me réjouir, mais qui, au lieu de cela, fait ressurgir un sentiment de douleur.

"-Papa, regarde ma poupée! Elle est belle, n'est-ce pas ? dis-je avec enthousiasme, tendant mon jouet vers lui.

Il baisse les yeux, un soupçon d'irritation dans son regard.

-Ne me dérange pas maintenant, Arya. J'ai des choses plus importantes à faire, a-il marmonné avant de détourner son attention.

-Désolée, je suis désolée, dis-je avec culpabilité."

Le flashback s'estompe, me ramenant brusquement à la réalité.

Chaque fille mérite l'amour d'un père.

Mais le mien, Léon, est là physiquement tout en restant émotionnellement distant.

Peut-être qu'un jour, il comprendra combien nous pourrions partager des moments authentiques ensemble.

Ma décision de partager un appartement avec ma meilleure amie prend un sens profond.
C'est une démarche qui me permet de m'échapper de l'emprise oppressante de mon père.

Nos interactions avec mon père sont désormais principalement limitées à des échanges de messages, et il met parfois du temps à me répondre.

Ma mère, Alma, en revanche, occupe une place plus centrale dans ma vie. Sa présence réconfortante et bienveillante se manifeste par ses visites fréquentes chez moi.

Même si elle est tombée éperdument amoureuse de mon père, elle a toujours su comprendre mes ressentis.

Je sais que je vaux plus que l'absence émotionnelle de mon père, et je m'efforce de vivre ma vie avec force, peu importe ce que l'avenir nous réservait.

Cependant, je ressens une satisfaction pour les enfants de cette rue qui ont la chance d'avoir une présence constante à leurs côtés, quelqu'un sur qui compter, un père.