OSCURO SEGRETO. Tome I.

Chapitre dix-huit : Désir étouffé

Lorsque j'arrive à la maison, je reçois un message, une fois de plus, de la part de la personne dont je n'ai plus envie d'entendre parler.

Arthur
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Tu croyais que tu te débarrasserai aussi facilement de moi ?
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Je jette mon téléphone le plus loin possible, l'écran vient se briser contre le sol.

Si seulement il suffisait de ce geste pour le faire disparaitre.

Vendredi 30 juillet, 10 heures du matin. Je suis au bureau quand mon téléphone retentit. Je souris timidement à mes collègues et emporte ma tasse de thé pour m'isoler et regarder la notification que je viens de recevoir.

Je clique difficilement sur l'écran fissuré et appercois entre les morceaux de verre, un message groupé provenant de Nils, incluant Julia et Tom.

@Nils_HTN
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Bonjour à tous, que diriez-vous d'une soirée au bord d'une piscine en pleine campagne samedi soir ?

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Tout le monde répond positivement, j'hésite pendant quelques minutes le regard fixé sur l'écran de mon téléphone. Je ne suis pas très à l'aise à l'idée de me retrouver dans la maison de campagne de Nils, mais j'ai bien envie de faire la fête avec mes amis.

Je reste figée devant mon écran pendant de longues secondes, quand le téléphone de l'accueil se met à sonner.

Je laisse de côté la réflexion pour accepter l'invitation avant de répondre à l'appel de mon bureau.

Le samedi, je passe la matinée en promenade avec Reese, le soleil ne nous aide pas à profiter de la balade, mon chien tire la langue pour supporter la chaleur qui pèse sur nos épaules.

Nous rentrons en fin de matinée pour nous rafraîchir, Reese passe le reste de la journée à dormir, allongé de tout son long sur le carrelage frais de la cuisine.

En fin de journée, je me décide à me préparer pour la soirée organisée par Nils.
Je profite d'une douche rafraîchissante, puis m'attele à embellir mon visage avec un peu de maquillage.
Une fois terminé, j'enfile une longue robe d'été blanche.

Avant de partir, je me sens nerveuse, sans vraiment savoir pourquoi. Je n'arrête pas d'arranger mes cheveux et finit par m'agacer toute seule.

Le soir venu je prends la route munie de mon GPS avec l'adresse fournie par Nils.
J'allume une cigarette pour essayer de me détendre. À chaque feu rouge, je ne peux m'empêcher de taper frénétiquement du doigt sur le volant.

J'arrive trente minutes plus tard, devant une charmante maison, au milieu des arbres et des champs, seul deux autres petites maison se trouvent à plusieurs mètres de celle-ci.

Je descends de ma voiture, hésitante. Je ne vois personne d'autre à par moi à l'horizon.
Soudain Nils vient m'accueillir devant la maison.

– Bonsoir Giannina.

– Bonsoir, Julia et Tom ne sont pas encore arrivés ?

– Non, mais je pense qu'ils ne vont pas tarder.

Nous nous faisons la bise, un peu gêné. Je vois ses joues rougir et je sens les miennes faire de même.

Il me fait entrer, je lui tends alors une bouteille de vin rouge que j'ai apportée.