CHAPITRE 2

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La plage est vide, déserte de monde

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La plage est vide, déserte de monde.

Normal pour un samedi à 5h30 du matin.

Les vagues s'étalent les unes après les autres sur le sable, auparavant sec. La marée monte et l'eau frôle mes pieds nus. Vêtue d'un simple teeshirt long, je tremble, gelée.

Mes écouteurs sont vissés dans mes oreilles, Taylor Swift crie à plein poumons à l'intérieur. Ces chansons me font plané dans cette aura de plénitude. J'aime cette femme.

Pour autant, depuis presque un an, ces paroles me rendent tristes. Je les écoutais toujours avec Alycia, c'est même elle qui m'a fait aimé sa musique.

C'est bizarre, de vivre mon premier été sans elle. Tout ce qu'on avait l'habitude de faire ensemble, chaque année, tout ça à était balayé du revers de la main. On est plus sœurs, on est plus amies. On est des inconnues, de simples étrangères. Je pensais qu'elle m'aimait, elle, mais je me
suis trompée.

Mon dos s'écrase contre le sol humide, mes yeux se plantent dans le ciel jauni par le levé du soleil. Voilà une chose qui n'a pas changé : la plage. Elle est toujours aussi apaisante et douce. Elle est toujours ma safe place.

Je suis rentrée à Cousins, la seconde suivant notre dispute avec Steven. Je n'avais absolument aucune envie de rester là-bas, pas si ça lui fait plus de mal.

Et depuis, je suis assise là, comme une idiote, à me remémorer chacun de ces mots comme une énigme.

J'arrive plus à savoir si j'ai pris la bonne décision en le quittant. Peut-être que j'ai tout fais de travers, que j'ai fais mal en pensent bien. Ou alors j'étais égoïste.

Suis-je égoïste ?

Une légère brise de sable passe au dessus de mon visage, m'annonçant l'arrivée de quelqu'un. Un corps lourd se couche sur le sol, juste à côté de moi. Une main frôle la mienne.

Je retire mes écouteurs en lançant un bref regard à Conrad.

Il ne devrait pas être là, il devrait passer ces derniers examens.

— J'imagine que t'as vu le panneau. marmonne-t-il les yeux vers le ciel, m'imitant.

Je grogne, répondant positivement.

C'est pas compliqué à comprendre. Le seul panneau qui aurait pu ramener Conrad jusqu'ici, à Cousins, c'est celui qui est planté devant leur maison. Celui annonçant la mise en vente de cette maison, la sienne et celle de beaucoup d'autres. Tous des gens que j'aime.

— Pourquoi tu m'as pas prévenu ?

— Tu remontais enfin la pente.

Je sens son regard lourd sur moi mais je n'y prête pas attention. Les couleurs qui bougent dans le ciel m'obnubile.

𝐒𝐔𝐌𝐌𝐄𝐑 𝐋𝐎𝐕𝐄, 𝐬𝐭𝐞𝐯𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐤𝐥𝐢𝐧Where stories live. Discover now