CHAPITRE 10

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Je ferme la porte d'entrée derrière moi tout en observant Lucas, assit sur le perron, les pieds posés sur les marches, un joint dans la main

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Je ferme la porte d'entrée derrière moi tout en observant Lucas, assit sur le perron, les pieds posés sur les marches, un joint dans la main.

Il expire la fumée créant ainsi un gros nuage qui se divague dans l'air.

En silence, je m'assois à côté de lui.

— Passe. lançai-je.

Lucas se tourne vers moi, le sourcils froncés.

Il est vrai que j'ai arrêté de fumer depuis un peu moins d'un an, mais je crois que aujourd'hui, je peux me laisser chuter, juste une fois, une toute dernière fois.

Soupirant il me tends sa cigarette.

J'aspire, faisant crépiter le bout du joint. Puis j'expire, vidant mes poumons.

— C'est un connard. murmurai-je.

— Il va culpabiliser tout seul comme une vieille merde dans tout les cas.

J'ai l'impression de découvrir une nouvelle facette de mon père. Cet homme si doux et aimable, n'est qu'en fait un vulgaire mensonge.

Souvent mon père ne s'énerve pas, il déteste ça. L'autorité et lui ne font pas bon ménage.

C'était la première fois qu'il s'énervait comme ça, qu'il me faisait peur.

Je lui repasse son joint.

— Je vais passer le reste de la journée chez Gigi. Tu veux rester ici ?

Je laisse tomber ma tête sur mes genoux, fixant l'horizon d'un air lasse.

— Je vais aller chez Steven. répondais-je.

Lucas acquiesce, puis, après quelques minutes dans un silence apaisant il se lève, sort ces clés de voiture de sa poche et trottine jusqu'à sa caisse.

— Si tu dors pas à la maison, envoie moi un texto. m'ordonne-t-il par la fenêtre.

— Oui Lulu.

Il sourit puis démarre.

Je me demande comment va Alycia. La connaissant, elle veut sûrement voir personne, restée seule avec ces pensées.

Le dilemme que lui a donné Emma est difficile, et si elle part, je serais officiellement seule, sans amies. Mais je ne lui en voudrais pas.

Si ma mère me demandai de venir avec elle, j'accepterai à coups sur.

Même après tout ce qu'elle a fait...

Je me relève, me munie de mon skateboard posé sur le perron, et m'élance sur la route goudronnée.

Pendant la route j'entends mon téléphone sonner à plusieurs reprises et je comprends aisément que c'est mon père qui doit se demander où nous sommes passés.

𝐒𝐔𝐌𝐌𝐄𝐑 𝐋𝐎𝐕𝐄, 𝐬𝐭𝐞𝐯𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐧𝐤𝐥𝐢𝐧Where stories live. Discover now