Prologue

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La sonnerie de la cloche marquant la fin des cours pour cette journée voir même cette année scolaire venait de retentir. Comme une délivrance, je sors de l'école en pressant le pas. Nous venons de terminer nos épreuves de composition pour le compte du second semestre, ce qui signifie que nous sommes en vacances. J'étais heureuse.

Je ne détestais pas les études bien au contraire mais ce comportement était dû au fait que je faisais constamment objet de body shaming de la part de mes camarades de classe et même de certains professeurs qui me surnommaient « ami pata » ( ami la grosse).

Donc pour éviter les palabres et bagarres je n'avais plus d'amis ni de fréquentations ici je suivais tranquillement mes cours puis rentrais chez moi juste après. En fait je suis de nature joviale et calme mais ces gens ont le don de me faire sortir tous le temps de mes gongs. Pire ils m'ont poussé à être belliqueuse et sur la défensive. Je vais demander à mon très cher papa de me transférer dans une autre école avant la prochaine rentrée.

Une petite présentation s'impose! Desirée Aminata Dramé pour vous servir. Je suis une jeune fille de quinze ans de teint clair, taille courte et bien djongoma. Mon apparence ne correspondait pas avec mon âge à me voir on dirait que j'ai vingt ans car ma féminité s'est très vite développée et contrairement aux filles de mon âge j'ai de gros seins et fesses.

Je suis issue d'une famille modeste, unie et aimante. Nous vivons dans le bonheur et le partage. Ma mère Marie Jeanne Ndiaye est une femme gentille une mère poule femme au foyer, très belle avec un teint noir éclatant .mon père Bakhao Dramé est comptable dans une société de la place. Oui je suis issue de l'union d'un couple mixte mais qui s'aime et se respecte. Chez nous nous fêtons Noël, Pâques tabaski et korité .

Je suis enfant unique. Mes parents m'adore, m'idolâtre même. Toute leur vie tourne autour de moi mes désirs , ma réussite et mon bien être. Mon père lui c'est mon gars sûr, il ne cesse de me répéter que je suis sa source de motivation. On dirait qu'il est mon suggar daddy . S'il n'était pas mon papa j'aurais juré qu'il est amoureux de moi.

Mes parents et moi vivons à la médina. Je suis en classe de seconde S1 au lycée nganladou Diouf de mermoz.

A ma sortie de l'école, je me dirige vers l'arrêt des bus pour rentrer. Comme quasiment toujours les voitures particuliers ne manquent pas de se garer à mes pieds pour me proposer de me déposer. Mais je montre une indifférence totale jusqu'à l'arrivée de mon bus puis je monte.

Assise dans le bus, je me mis à cogiter. En fait j'ai longtemps était sujette de body shaming à commencer par ma propre famille. Ma seule et unique Badjene, la sœur de mon père a été la première mais en version plus méchante et plus offensante. Elle me traitait de vampire juste à cause de mes yaux marrons et de mon teint clair. Elle disait  à qui voulait l'entendre que j'étais une malédiction pour la famille et que c'est à cause de moi et ma mère que mon père n'arrive pas à percer dans sa carrière professionnelle. 

En outre elle nous déteste ma mère et moi car selon elle nous sommes la source des divergences entre mon père et eux. Je ne manque pas de laisser tomber quelques larmes en pensant aux stigmatisations, rejets et humiliations que je subissais en allant chez elle. Et aussi au fait que mon père ait dû choisir entre nous et ses frères. Toutefois ceci avait en quelque sorte intensifié nos liens et nous vivions dans la convivialité.

Toujours dans mes pensées, je ne m'étais même pas rendue compte que j'avais passé mon arrêt que quand le receveur me toucha le bras pour me faire savoir que j'étais au terminus soit le garage de petersen.

Je descends du bus et hâte le pas pour rallier la médina. En fait je n'avais pas assez d'argent sur moi donc j'étais obligée de rentrer à pieds. Et ce n'était pas loin aussi.

Dénouement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant