𝐓𝐇𝐄 𝐆𝐎𝐎𝐃 𝐁𝐎𝐘 ━ 𝐀𝐙𝐔𝐑.𝟏

「 𝟕 」

Je ne gâcherai pas tout ça simplement parce qu'elle est vraiment très... pfiou. Je crois bien que ma mâchoire a faillit se décrocher quand je l'ai revu. Ses nouvelles formes pulpeuses sur sa poitrine et ses hanches sont vraiment divines.

— Fais gaffe, mec, t'es en train de baver, s'amuse Zian avec son rictus habituel.

— Ferme-la, ronchonné-je en le bousculant par l'épaule.

Il se moque de moi une nouvelle fois, reparlant d'Amora et de ses formes qui me font perdre la tête jusqu'à ce que je n'en puisse plus et que je le traîne jusqu'au salon. Au fond, il aime juste me faire chier. Si j'avais retrouvé une ancienne camarade de classe, il m'aurait servi le même discours.

On se retrouve dans un cocon de couverture en moumoutes et de coussins gigantesques étalés sur le grand tapis molletonné du séjour. Ruby est en train de caler correctement les coussins ainsi que de replacer les couvertures, l'air très concentré sur sa tâche. Les lumières sont éteintes et il n'y a que les leds derrière la télé qui éclairent le salon dans des tons orangés. On voit ensuite Ugo, avec des assiettes à la main, poser ses plats sur les plateaux qui sont également sur cet amas de couvertures. La bonne odeur de poulet frit monte dans mes narines et Zian et moi reniflons doucement l'atmosphère.

— Putain, ta cuisine est un cadeau du ciel, dis-je à l'attention de notre cuistot autoproclamé.

— Vous ne vous nourrirez que de malbouffe sans moi. C'est grâce à moi que vous avez ce corps de rêve alors j'attends de la reconnaissance, dit Ugo, habillé de son tablier, les bras croisés sur son torse.

— Merci pour tes bons plats, Ô grand maître de la cuisine, intervient Ruby en entourant ses bras autour de notre ami.

— Pff, espèce d'idiot, ricane le grand bouclé en frottant les cheveux du plus petit.

Ruby lui fait un clin d'œil et je regarde Zian admirer le salon ainsi que l'excellente nourriture devant la télé avec un fin sourire sur la bouche. Ce n'est pas grand-chose, mais pour lui, ça compte plus que tout. Il n'a toujours eu besoin que de nous.

— Merci les gars.

Nos sourires suffisent à lui dire que ce n'est rien. On ne s'étale pas dans une longue sérénade de sentiments, même si je pense que Ruben aurait été content de lui faire une déclaration aussi longue qu'un roman. On est là pour lui et c'est ce qui importe le plus.

— Tu veux un câlin toi aussi ? s'enquiert Ruby, les bras tendus vers le noiraud qui fait automatiquement une grimace de dégoût.

— Dégage tes sales pattes ! réplique Zian en balayant les mains du petit brun qui ne s'arrête pas dans son élan.

Il emprisonne le grand tatoué dans ses bras, le serrant de toutes ses forces contre lui alors que l'autre essaie de s'échapper en vain.

— Putain, mais Ruby ! Bouge de là !

— Mon petit Zian est tout triste aujourd'hui.

— JE NE SUIS PAS TRISTE ! LÂCHE-MOI ! s'écrit le noiraud en colère en luttant contre la forte poigne du chanteur.

— Ça va aller, Tonton Ruby est là, dit-il d'une voix douce en caressant le dos du tatoué.

Ugo se met à rire, se foutant de la gueule de notre batteur et je fais de même sans pouvoir m'en empêcher. Avoir un mec comme Ruben dans sa vie est vraiment la meilleure chose au monde. Et ça, même Zian ne peut pas le nier bien qu'il soit en train de piquer sa crise.

Une fois qu'il est libéré, on prend tous place sur les couvertures au sol, prenant chacun une assiette de poulet frit avec des pommes de terre sautées. Dio mio, je pourrais mourir pour la cuisine d'Ugo. Il sait tout faire. Il me fait des plats typiquement italiens de temps en temps pour me rappeler mon pays et il les fait à la perfection. S'il ne jouait pas dans un groupe de musique, il serait définitivement chef cuistot étoilé dans un grand restaurant.