Chapitre 29

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Je rigolai un peu puis me levai et repartis à mon objectif de base, la douche.

Une fois installé dans mon lit, j'activai ma room et créai une sphère qui engloba l'ensemble des dortoirs endormi à cette heure tardive. Je pris un livre nonchalamment posé sur ma table de nuit et le posai consciencieusement à la place près de moi. J'activai ensuite ma technique du Shambless et le livre laissa place à une jolie brunette.

- Et mais- S'acclama-t-elle surprise de ne plus se trouver dans son lit. Non mais depuis quand ce cher capitaine s'autorise à me déplacer à sa guise.

- Pourquoi tu te plains, ce n'est pas ce que tu voulais à la base ? La taquinai-je.

Elle ne sut quoi répondre, mitigée entre l'envie de partir avec sa fierté ou de rester et de s'avouer vaincue. 

- Si tu n'es pas contente, tu peux toujours partir. Poursuivis-je.

Elle sembla trouver matière à me répondre puisqu'elle annonça d'un ton suffisant.

- Non, il est indéniable que tu ne peux plus te passer de moi et c'est avec une grande générosité que j'accepte de consoler une pauvre brebis et lui faisant l'honneur de passer la nuit à mes côtés.

Je la regardai d'abord stupéfait, mais à l'entente de ce nouveau surnom je me fâchai un peu.

- Une brebis? A quelle moment j'ai un quelconque rapport avec une brebis?

- Oui, une petite brebis qui veut avoir tout l'air d'un grand bouc.

En même temps que ses mots, elle attrapa mon bouc au bout du menton entre son index et son pouce avec un sourire malicieux. Je compris donc où elle voulait en venir et lui lançai un regard noir.

Face à ma réaction, elle éclata de son joli rire cristallin, même si c'était pour se moquer de moi, je fus heureux de lui avoir arraché son premier rire depuis ce matin.

Rapidement nous nous endormions lové l'un contre l'autre.

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Ce que je n'avais pas imaginer c'est que cette soirée serai la première de tout le reste du mois. En effet, Heaven passait de moins en moins de nuits dans son propre lit au profit du mien qu'elle qualifiait de plus confortable ou encore que la pièce soit plus tranquille. Et même si je me plaignais, je m'entichais de plus en plus de ces nuits. Agréablement, avoir la chaleur et la présence d'Heaven à mes côtés me permettais de m'endormir en quelques minutes sans que je n'ai le temps de penser à mille choses et me permettait de sombrer dans des nuits calmes.

Et rapidement nous prenions l'habitude de nous retrouver le soir. Après quelques discussions, nous nous endormions paisiblement et nous réveillions accompagnés.

Rapidement, le mois passa. De nouveau, les journées passèrent paisiblement sans aucuns accro, vivant tranquillement dans notre sous-marin qui nous coupait de tout souci extérieur et où régnait le calme.

Mais je sentais qu' à mesure que les jours passaient, ma relation et des sentiments étrangers se consolidaient à l'égard de ma dernière recrue. Et je ne comprenais pas bien la nature de ces sentiments. Tout ce que je parvenais à discerner était ce besoin de plus en plus persistant de ressentir sa présence et ce sentiment de bien-être une fois ce besoin combler. Peut-être était-ce plus que de l'affection mais je m'interdis de penser à plus profond. Malgré cela, l'idée même que nous devrions nous séparer bientôt m'horrifiais.

Comme à l'accoutumée, nous nous rassemblions au réfectoire afin de prendre le petit déjeuner. Ici, nous répartissions les tâches à faire entre nous. Aujourd'hui était un peu plus agité que d'habitude, et pour cause. Demain, nous embarquerions sur Punk Hazard afin de m'y déposer. Il fallait tout préparer pour accoster et faire les derniers arrangements pour que l'équipage se débrouille pour le mieux en mon absence. La journée s'annonçait donc chargée.

Malgré cela, au fond du réfectoire, assit sur leur table, riait déjà mes subalternes à peine réveillé. Il était incroyable de les voir toujours trouver le temps de rire même en ce moment de préparation. On y retrouvait sans grand étonnement Shashi et Penguin à faire une nouvelle fois les pitres. Sur la même table se trouvait Heaven. Comme à son habitude, calme et posée, elle souriait malgré tout aux gamineries de nos camarades. Sourire lui allait bien.

Je m'approchai rapidement de ce beau monde.

- Et bien ! Vous avez l'air bien enjoué face à la tonne de travail qui nous attend.

- Oh non capitaine, ne parle pas déjà de travail. Se plaint Clione

- C'est vrai on est bien assez triste que tu nous quittes. Renchérit Penguin.

- Je vois ça. Annonçai-je avec un ton des plus sarcastique.

Je m'installai à leur table avec mon calme habituel pendant que les autres reprirent activement leurs discussions. Je me retrouvai donc en face de ma chère dernière recrue.

- Alors capitaine, on est près pour les vacances.

- Tu penses vraiment que je vais en vacances.

- Vus tes cernes tu devrais. Sa moqua-t-elle. 

Je lui lançai un bref regard noir avant de poursuivre.

- Ne t'inquiète pas, tu risques de te retrouver dans le même état dans quelques temps.

Elle sembla confuse et me questionna du regard.

- Pendant mon absence, tu devras t'occuper de tous les documents dont je ne pourrais pas m'occuper.

- Quoi ? Et puis quoi encore. J'ai pas besoin d'avoir des poches sous les yeux et une allure de zombie quand je marche.

J'entendis les autres s'étouffer en essayant de ne pas rire. Un regard assassin les calma instantanément. Je repris.

- Vois ça du bon côté. C'est comme une sorte de promotion.

Sur ce, je me levai et partis en direction de mon bureau. Derrière moi je pus entendre les rires de mes camarades pour leur amie. 

Par des concours de circonstanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant