Chapitre 17

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Je me retournai mais ne vis personne derrière moi. Je commençai à la chercher du regard affolé. Je tentai de revenir sur mes pas et espérai la revoir dans mon champ de vision. Mais rien n'y faisait, elle avait disparu. 

Je commençai donc à l'appeler totalement effrayer. Comment avait-elle pu se volatiliser aussi vite? Je priai pour vite la retrouver et que nous puissions partir avant que l'ombre ne nous rattrape. 

Je courais partout et pleurant et suppliant pour qu'elle revienne. Je cherchais partout et balayai le paysage du regard pour tenter de la retrouver. Ma voix raillait à force de crier.

Mon corps se bloqua quelques secondes. J'eus l'épouvantable sensation que quelque chose se tenait derrière moi, près à m'attaquer. Sans plus attendre, je commençai a courir le plus vite possible. Les larmes commençaient à brouiller ma vue mais je ne pouvais pas m'arrêter. Ce serait comme me laisser mourir et je ne pourrais pas en sachant que Aimy aurait pu subir le même sort.

Au loin, j'entendis une voix familière. Elle était toute aiguë et on pouvait aisément deviner qu'elle appartenait à quelqu'un pleurant à chaud de larmes.

- Gran sœur ! Headen ! Pleura la voix sans articuler.

Je continuai alors ma course vers la source de voix et retrouvai ma petite sœur en pleurs. Des larmes coulaient en cascades sur ses joues bombées et de sa bouche coulaient d'énormes filets de bave à force que celle-ci reste ouverte.

Je m'approchai et m'arrêtai devant elle pour la prendre dans mes bras, tout autant en pleurs.

- T'étais où ! Pourquoi tu ne m'as pas suivi ? Lui criai-je

- Ie suibais le labin, balbutia-t-elle

Je continuai à la serrer dans mes bras, je me laissai aller à mes émotions tellement j'avais eu si peur en quelques secondes.

- Dites donc les gamines. Ce n'est pas un endroit pour les enfants ici.

Nous nous retournions affolé à l'entente d'une grosse voix. En ouvrant les yeux, je découvris un homme immense, tellement grand qu'il me donnait mal au cou rien qu'à le regarder.. Il devait bien faire trois mètres.

- Vous allez ouvrir votre bouche sans rien dire longtemps ? Pourquoi deux gamines se promènent dans ma forêt. Demanda-t-il sévèrement.

Aimy me serra un peu plus tandis que je l'examinai. Il avait des cheveux poivre et sel qui portaient son âge, un visage carré et sévère tout autant que sa mâchoire surmonté d'une grande barbe à la couleur de ses cheveux. Un pull vert sapin recouvrait son torse large et laissait apparaître ses mains rugueuses et bronzées comme le reste de sa peau. Il portait un pantalon couleur crème enfoncé dans ses bottes de randonnée. Enfin, ses yeux mentes strictes nous transperçaient.

Cet homme était celui que ma mère nous avait décrit.

- Tintin. Chuchotai-je

- Tu te moques de moi gamine. S'énerva l'homme.

- Heaven, maman a dit Tynrad. Me rectifia ma sœur.

Il sembla surpris que nous connaissions son nom et nous lança un regard interrogateur. Je me souvins alors des mots de ma mère.

- Euh nous sommes Aimy et Heaven, on est les filles de Michael et Amanda Arte.

Il sembla surpris et nous sonda quelques instants, septique.

- Je ne vous crois pas, je ne sais pas comment vous avez connu Michael et A-

- Notre nom de famille et D.Art en fait, le coupai-je.

Il nous regarda avec un air choqué.

- Vous êtes vraiment... Pourquoi vous êtes ici ?

- Et bien, ils nous ont dit de venir vous voir le temps qu' ils arrangent leur affaires.

Son visage s'assombrit instantanément ce qui m'inquiéta encore plus. Tintin se retourna et commença à avancer. Puis se retourna.

- Allez suivez moi les enfants, vous allez mourir si vous restez ici.

A l'entente de ces paroles je me relevai immédiatement et tirai ma sœur pour qu'elle en fasse de même. Nous le suivions alors sans savoir où nous allions. Même si ma mère nous avait dit de lui faire confiance, je ne pouvais m'empêcher d'être impressionner par sa présence même.

- Eh petite! appela-t-il Aimy. Pourquoi ta sœur m'appelles Tintin? 

Aimy, trop intimidée, répondis d'une petite voix.

- Heaven n'a jamais sut retenir les prénoms des gens. 

Je la regardai, choquée. Certes, j'avais quelques difficultés à mettre un nom sur un visage mais de la à dire que je ne retiennes le nom de personne était un peu vache. Face à mon expression outré, Aimy me lança un regard sous entendant qu'elle avait parfaitement raison, m'énervant un peu plus. Elle avait bien de la chance de ce grand homme m'effrayais trop pour que je puisses faire quoi que ce soit.

Justement, le grand homme s'arrêta devant une petite cabane au milieu de nul par. Devant ce tenait un endroit pour accueillir un feu composé de bois et d'un cercle de pierres. Un banc collé contre le mur de la cabane et plus loin une pile de petit bois à côté d'un hache faisant au moins la taille de ma sœur.

L'homme ne nous laissa pas le temps d'en regarder plus avant de nous indiquer de le suivre à l'intérieur. Dedans flottait une bonne odeur de fumée. Mes petites chaussures marchaient sur un parquet des plus rudimentaire mais qui protégeait de la terre en dessous. Dans l'unique pièce de l'habitacle se trouvait une grande armoire en bois sur ma droite et plus loin un immense lit, plus large même que celui de mes parents. Celui-ci était surmonté d'un épais matelas avec au-dessus une grande couette. Au fond de la pièce, une modeste cheminée en pierre et à ma gauche un grand meuble de rangement ainsi qu'une grande male qui devait servir à la même utilisation.

- C'est ici que vous allez vivre maintenant. Vu qu'il n'y à pas de place pour un autre lit. Vous allez devoir dormir sur une couchette.

- Pas grave, on dort déjà comme ça à la maison, répondis-je timidement.

Aimy ne pouvait détourner les yeux du géant qui se présentait devant elle. Jamais nous n'avions vu d'homme aussi grand, même lorsqu'un escadron de soldat était passé dans le quartier l'année précédente.

Je n'osais pas prendre la parole à moins de lui répondre tant il impressionnait.

- Range ton sac et tes affaires dans le coffre.

Je m'approchais timidement du rangement quand Aimy me tira.

- Non ! Ranges pas mon livre.

- Mais je ne vais pas le laisser dans mes mains, tu le ressortiras quand tu en auras besoin.

- Non, je veux l'avoir quand papa et maman reviendront, comme ça ils pourront directement le lire.

- T'es folle ma parole. Tiens, ton vieux livre tout pourri. Porte le et arrête de m'agacer.

Je ne l'avais pas remarqué mais, plus loin Tynrad s'était renfrogné à l'évocation de nos parents. Il ne dit rien en attendant que je range mes affaires puis ressortit tout aussi silencieusement.

Nous le suivîmes dehors.

- Restez ici et faites pas de bêtises, je vais couper du bois ne vous approchez pas de moi.

Je m'assis donc sur le banc suivis de la petite boule d'énergie et ensemble, nous le regardions faire nous reposant après tant d'émotions. Au bout d'un certain temps, Aimy ,sûrement ennuyée , du spectacle me tendis le livre. Je lui lançait un regard plein de reproches en prenant l'objet et en l'ouvrant à la page où nous nous étions arrêtés la dernière fois. Je me forçais à lui faire penser à autre chose. Car la connaissant, si elle repensait à nos parents trop longtemps, elle finirait par pleurer devant ce grand monsieur.

Je lui lisait donc jusqu'à ce que le soleil soit haut dans le ciel sous son regard émerveillé par ce que je lui comptais. 

Par des concours de circonstanceWhere stories live. Discover now