Par des concours de circonstance

Chapitre 13

Je continuai à suivre le capitaine du regard s'éloigner aussi vite qu'il était apparu.

PDV Law

Après cette journée éreintante, je me reposai enfin. J'étais assis près du feu à parler avec mon équipage sous les bêtises des plus énergiques. Je regardai toujours Heaven du coin de l'œil.

Depuis presque une semaine que nous nous étions disputés, aucun de nous n'avait fait le premier pas. Je me rendais bien compte que ce jour-là j'avais pu être blessant. Mais entre les révélations de la marine et Clione qui m'avait rapporté son entrevue avec le soldat qu'elle avait fuit la première fois que nous nous étions rencontrés, j'avais l'horrible impression de d'avoir été trahie. Comme si elle avait joué avec notre amitié sans prendre tout cela au sérieux.

Elle semblai elle aussi un peu fatiguée de notre journée. J'avais été assez surpris de son utilisation de son fruit du démon pour sortir tous les soldats de la forêt sans qu'ils n'aient à craindre de danger. Ses prouesses en combat avait aussi émerveillées les gens qui avaient combattu à ses côtés d'après eux.

Je fus ramené à la réalité par mes compagnons se levant chacun leur tour pour rentrer dans le sous-marin afin d'y prendre congé.

Après les avoir regardé quelque temps, je décidai moi aussi de rentrer. J'avais encore du travail à finir. Mon départ pour Punk Hazard se rapprochant. Mes correspondances avec le laboratoire pour préparer mon arrivée se faisaient de plus en plus nombreuses.

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Alors que je me trouvai accoudé à mon bureau entrain de lire un énième document, quelqu'un frappa à la porte. Interpellé au vu de l'heure où tout le monde devait être au lit j'articulai un « Entrez » du bout des lèvres. Quelle ne fut pas ma surprise d'y découvrir Heaven apparaître derrière la porte.

Elle semblai un peu soucieuse de se trouver ici. Peut-être avait-elle peur que je m'énerve une seconde fois ? Toutefois, elle sembla se détendre en voyant que je ne réagissais pas, attendant patiemment qu'elle s'exprime.

Elle sortit alors de derrière son dos deux bouteilles d'alcool avec des coupes en céramique blanche. Je la regardai curieusement s'approcher de sa place habituelle, assise face à moi derrière le bureau en bois sombre.

- Tu travailles encore ? Demanda-t-elle innocemment

- Ça te dérange ?

Malgré moi j'eus un rictus malicieux en repensant à notre première conversation dans ce bureau le lendemain de son arrivée ici. Elle ne compris pas tout de suite mais finit par arborer un sourire complice.

- Non je me fais juste du souci pour ce cher capitaine. Le surmenage ce n'est pas bon pour la santé. Répétât- elle toute contente

- Tu te sens l'âme d'un médecin aujourd'hui.

- Comment pourrais-je devant un vrai de profession.

Nous nous regardions, complices, comme des enfants. En quelques secondes, la semaine de froid avait complètement disparu. Malgré moi, sa présence m'avait manqué.

- Sinon c'est pour quoi faire ça ?

J'indiquai du menton l'alcool qu'elle venait de poser sur le meuble.

- C'est pour se réchauffer un peu.

Elle remplit les deux coupes et me tendait une que je regardai septique.

- Aller ! C'est pour te changer un peu les idées. Depuis ce matin on travaille. Faut bien se faire plaisir un peu. Ria- t- elle.

Je pris donc la coupe toujours aussi sceptique autant sur son idée que son argumentation.

Elle prit la sienne et nous trinquions avant d'avaler le liquide qui me réchauffa la gorge.

Nous parlions un peu de tout, j'avais définitivement abandonné l'idée de finir mon travail aujourd'hui et préférai écouter ma partenaire de beuverie refaire le monde affalé sur sa chaise à éclater de rire pour un rien.

Mais au fil du temps, la conversation se fit de plus en plus sérieuse. Heaven prit un air grave.

- Law ?

-Mm ? L'interrogeai- je en finissant ma coupe.

Elle joua un peu avec la sienne avant de reprendre.

- Je voulais m'excuser pour l'autre jour. C'est juste que je n'était pas encore prête à me remémorer tout mon vécu.

- Moi aussi je suis désolé de t'avoir forcé.

Elle me regardait avec des yeux stupéfaits. C'est sur que c'est pas tout les jours qu'on m'entend m'excuser. Elle me répondit d'un sourire sincère avant de continuer. Son regard planté dans le mien.

- Mais... Je pense que je suis prête maintenant. Comme tu me l'as dit, je ne peux pas espérer me rapprocher de quiconque en mettant des barrières entre nous.