Chapitre 15

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Continu, jusqu'à que l'on se perde tous les deux.

« Et puis, nous tuons pour bâtir un monde où plus jamais personne ne tuera ! Nous acceptons d'être criminels pour que la terre se couvre enfin d'innocents. »

  - Albert Camus.





*** Point de vu d'Harry ***


( Lana Del Rey - Born to die )


Nous étions dans la voiture depuis une bonne heures et aucun de nous deux avaient daigner de parler. Un silence de tombe régné. J'avais la sensation de perdre sa confiance, je n'arrivais pas à déchiffrer ses émotions, j'avais peur qu'il pense que j'avais monté ce scénario de toute pièce dans l'unique but d'arriver à mes fins et de le garder pour moi. Je n'aurais jamais dû supprimer ce message, je n'aurais peut-être pas été hanter par ce sentiment à cette heure-ci.


Je ne savais pas vraiment où je comptais le cacher encore, j'espérais qu'en roulant une idée me viendrait, mais mon esprit divaguait sans cesse vers que pouvait éprouver Louis. Je l'entendais respirer lourdement, il tournait la tête vers moi à plusieurs reprises, mais il refermait la bouche dès qu'il était prêt à prononcer ne serait-ce qu'une parole, lorsque je tournais mon regard vers lui pour l'inciter à engager une conversation. Je le sentais se refermer, il me glissait entre les doigts et je n'aimais pas du tout cette impression, je voulais retrouver mon Louis, quitte à ce qu'il soit désagréable un moment, mais je ne voulais pas le voir dans ce silence mortuaire, je voulais le voir heureux, qu'il retrouve ses yeux pétillants, qu'il me serre fort contre lui et qu'il me murmure à l'oreille à quel point je l'agace, mais qu'il m'aime, bien plus qu'il l'aurait pu espérer.


'' - Si tu ne serais pas allé les aider, que penses-tu qu'ils m'aurait fait ?

- Pourrais-tu éviter de me poser des questions dans le genre ?

- Pourquoi tu ne veux pas y répondre ?

- Parce que je n'en ai pas envie, je n'ai pas envie d'imaginer ni de savoir ce qu'ils auraient bien pu te faire, je suis déjà bien assez à cran, si tu tiens à ce que je revienne vivant et sans avoir fait de nouveaux meurtres, ne me mets pas de telles pensées dans la tête, s'il te plaît.

- Comme tu voudras.

- Merci.

- Tu aurais fait quoi, toi, à leur place alors ?

- Je ne répondrais pas, tu sais quoi, je préférais quand tu avais la tête reposée sur la vitre, que tu regardais le paysage et que aucun de nous deux ne parler. ''


Je ne voulais à présent plus parler, j'allumais la radio à la recherche d'une musique qui comblerait ce vide, ce silence insupportable qui nous éloignait un peu plus à chaque secondes. « Don't make me sad, don't make me cry, sometimes love is not enough and the road gets tough »


Je ne comprenais pas comment en quelques instants, nous avions pu passer d'un moment tendre, où il était dans mes bras, où je pouvais sentir son odeur et sentir ses cheveux dans mon coup pendant que je lui caressais la joue, à cet instant sans parole, comme si un mur, des montagnes, et des falaises nous séparer, j'avais de plus en plus de mal à supporter cette situation, elle me rendait dingue, j'avais envie d'exploser. « Come and take a walk on the wild side, let me kiss you hard in the pouring rain »


Les heures passaient, je me rendais compte que la fatigue me gagnait de plus de plus. Louis devait être exténué lui aussi, il devait également s'être rendu compte que je roulais sans vraiment savoir où je voulais me rendre. Il n'avait toujours pas décroché un mot depuis que nous nous étions engueulés précédemment. Je savais qu'il pensait à son ami, que les heures passaient et que si je ne trouvais pas quelque chose maintenant se serait trop tard. J'avais peur de le voir partir, je me sentais impuissant et j'avais envie de disparaître, mais d'exploser à la fois. Je me contrôlais depuis si longtemps, j'avais besoin de tout faire sortir, d'exprimer mes pensées, et de fuir comme je l'ai toujours fait. Sauf que je n'étais plus seul.





"Photograph" (L.S) [En réécriture]Onde histórias criam vida. Descubra agora