RENAISSANCE La réalité de Kaito

CHAPITRE SEPT

- Non. C'est une mauvaise idée finalement. Je rentre.
- Tout dépend de son point de vue et de son humeur. M'affirme Cortana depuis mon portable.

Depuis qu'Allia m'a bloqué, je n'ai aucune nouvelle d'elle. Je voulais l'inviter par respect et pour la remercier de la maison, mais elle affirmait qu'elle n'avait pas le temps. J'ai répondu que si elle avait le temps pour des amis qui n'étaient pas venus, elle pouvait bien avoir du temps pour moi qui serait présent. Quand j'ai appris qu'elle était rentrée, j'ai eu l'ieée de me faire pardonner.

C'est un grand mot quand même..

Je dois surtout rester près d'elle pour qu'il ne la prenne pas. Il a menacé de le faire encore une fois. Mais je refuse cette sortie la. Il est hors de question qu'il gagne encore une fois. Je ne suis pas sa chose ni son espion de merde qu'il peut manipuler à sa guise.
Va te faire foutre James.

Tout comme ces fleurs par la même occasion. En opérant un demi-tour, elles finissent dans la première poubelle à ma portée.
- Vous êtes un dégonflé.

- Ouais sûrement. Mais elle m'a bloqué, et elle doit être occupée ou en train de bosser.
- Est-ce que boire un verre dans son salon c'est être occupé ?
Et puis merde.

Je me dirige finalement vers l'entrée de l'Amera. Dégonflé de rien du tout, tu vas voir. Et puis, je dois rester vers elle. Même si on sait tous qu'à la tour, il ne lui arrivera rien.

Tu veux être avec elle.
Non.

L'ascenseur monte jusqu'au dernier étage. Soit on m'y a autorisé l'accès tout le temps, soit Cortana a prévenu Allia de mon arrivée. La seconde option me semble tout de même la plus logique. Les portes s'ouvrent, me laissant voir le gigantesque appartement.

La cuisine à côté du bar avec plus de bouteilles que dans un rayon de supermarché était à droite de l'entrée. Plus loin, se trouvait sur le mur, deux portes. La chambre d'Allia et celle sûrement de son défunt père. En face de tout ça se trouvait la télé. Elle est tellement grande qu'on pourrait se croire dans un putain de cinéma cinq étoiles.

Allia était sur le canapé, un verre d'un liquide rouge foncé en main, sûrement du vin. Le programme à l'écran était stoppé par les nombreuses pubs, mais elle était tout de même absorbée dedans. Ses cheveux noirs coupés en carré tombaient parfaitement sur son cou et les côtés de son visage.

- J'avais oublié que tu étais là toi... M'annonça-t-elle en me regardant.
- Eh bien, comme ça, tu ne m'oublies pas. Tu vas bien ?
- Si tu le dis. Elle ignore ma demande.
- Allia, je tiens à m'excuser si ma réflexion ne t'a pas plus sur tes amis, ce n'était pas à prendre mal, tu sais.

Elle vient tourner son regard vers moi et me dévisager de haut en bas, avant de retourner à la télévision, lassée de la situation.
Pétasse va.

Un silence s'installe, chose que je trouvais particulièrement gênante tout de même. J'avais jeté les fleurs que je lui avais prises, mais il me restait la boîte dans ma poche. Ma main y glissa pour serrer celle-ci. J'ignorais si je devais la lui donner. Généralement, avec d'autres, je l'aurais donné sans soucis, elle m'aurait embrassé et on aurait fini par baiser simplement sans prise de tête. Je n'aurais même pas offert de cadeau en fait, j'aurais juste couché avec histoire de satisfaire mon envie.

Mais là, avec Allia, c'est différent. Elle n'est pas comme les autres. Cela vient possiblement du fait que cette femme est une princesse, ou qu'elle a tout ce qu'elle veut quand elle veut, et que je la veux ?

Cette boîte ne lui sera peut-être d'aucune valeur, et le contenu finira dans un tiroir avec d'autres cadeaux de merde qui ne lui sont d'aucune utilité. Ses goûts sont particuliers qui plus est. Alors un petit truc de bas étage comme ça, pas sûr qu'elle y garde. La voix de Cortana dans mon écouteur, que je n'avais pas retiré, me réveille un peu.