Chapitre 27

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PDV Jack Hughes :

Je grimace alors que mes poings me lancent horriblement.

Je lance un regard à June.

Je déteste le fait qu'elle m'ait vu dans cet état. Ce n'est pas moi et je ne veux pas qu'elle pense le contraire. Mais quand j'ai vu ce connard poser ses mains sur elle alors qu'elle essayait avec peine de le repousser, j'ai vu rouge.

J'ai eu envie de lui arracher les yeux comme il avait arraché mon cœur en se tapant mon ancienne petite amie. Je voulais qu'il souffre et ait aussi mal que j'ai eu mal.

Je passe la main dans mes cheveux et fuis, sans dire un mot de plus, dehors.

Allant vers le fond du jardin, là où les lumières n'éclairent plus, je me plie en deux et vomis mes tripes avant de tomber à genoux.

Je vomis l'alcool que j'ai ingurgité mais aussi la peine et la culpabilité qui me tord le ventre depuis ce putain de match de hockey.

Il est là, tout sourire alors qu'il a le cul vissé dans ce fauteuil roulant de merde. Comment arrive-t-il à sourire alors que son rêve est mort ?

- Ça va, mec ? Demande un étudiant en se penchant vers moi.

J'essuie ma bouche et me laisse tomber contre le mur de la maison à outils.

- Tu as besoin de quelque chose ? Questionne-t-il en tirant sur sa clope.

Je tends ma main et il me la met entre les doigts. Je la pose délicatement sur mes lèvres et tire dessus avant de tousser.

Il rit et s'assoit à mes côtés alors que je lui redonne.

- C'est la première fois à ce que je vois. Qu'est-ce qui pousse le grand Jack Hughes à fumer ?

Je balance la tête en arrière et regarde les étoiles qui mouchetent le ciel bleu marine.

- Ma vie pue la merde. Lui confiai-je.

Apparement c'est plus simple de parler à un inconnu qu'à une personne qu'on connaît.

Il écrase son mégot en soufflant la fumée grisâtre dans les airs.

- Ouais. Je pense que tous les jeunes de notre âge disent ça de leur vie. Hausse-t-il les épaules peu impressionné par ma confidence.

Je souris et ne peux qu'admettre qu'il a raison.

- Qu'est-ce qui rend ta vie pire que les autres ? À part gerber sur le parfait gazon d'une maison valant la peau de mes couilles. Demande-t-il me faisant rire.

- Tu connais l'équipe de ce lycée ? J'ai brisé le genou de mon meilleur pote, le capitaine.

Il hausse les sourcils et hoche la tête.

- Ouais. Pas idéal pour un hockeyeur. Confirme-t-il.

J'acquiesce et tourne l'anneau présent autour de mon doigt.

- C'est tout ? Arque-t-il un sourcil en me regardant brièvement.

Je soupire et grimace avant de cracher plus loin pour retirer le goût âcre de sa cigarette.

- Mon pote ne peut plus patiner, j'ai désormais la pression de l'équipe parce que je suis capitaine, mon ex ne fait que de me harceler, je viens de me battre avec le mec qui s'est fait mon ancienne copine devant une fille qui, je crois, me plaît. Et en prime elle est la fille de mon coach.

Je souffle en remarquant à quel point je suis dans un bourbier.

Le gars sourit et boit une gorgée de sa bière.

Intertwined LinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant