Chapitre 10

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PDV June Davis :

Je me jure de ne plus jamais boire une seule goutte d'alcool. Plus une seule.

Je grimace en regardant les patins à glaces que Jack tient dans sa main.

Je relève les yeux vers les siens qui me regardent déjà avec une lueur joueuse au fond.

Ouais, c'est ça. Rigole bien. C'est à cause de toi si on en est là.

- Faut sourire. Me dit-il en riant alors qu'il se dirige vers la patinoire fermée.

On est dimanche et mon père m'a autorisé à prendre les clés du bâtiment pour enfin apprendre à glisser.

Il ne pouvait pas refuser entant donné que ça fait plus d'une décennie qu'il prie chaque soir pour que sa fille aîné, en l'occurrence moi, sache mettre un pied sur la glace.

- Je t'en prie. Dit-il en m'ouvrant la porte me laissant passer en premier.

Je le remercie et entre avant d'allumer un des projecteurs pour y voir un peu mieux.

- Attends-moi là, je reviens.

Il me tend mes patins et part direction les vestiaires.

Je m'assois sur le banc, l'attendant sagement en espérant qu'il mette le plus de temps possible pour repousser le moment où je devrais enfiler ces trucs et partir m'entraîner.

- Tu es prête ? Demande-t-il en revenant, patins aux pieds.

Je regarde les miens encore chaussés de mes converses.

- Rappelle-moi pourquoi je suis là ?

Il sourit et se baisse pour enlever mes chaussures et les jeter plus loin lui valant une réprimende de ma part.

- Parce que tu es incapable de boire sans défier le meilleur hockeyeur que cette université a connue.

Je grimace.

- Sache que tout est de ta faute, Hughes.

Il relève la tête en arquant un sourcil.

- Si tu n'avais pas marqué, on n'aurait pas gagné et je serai rentré chez moi sans devoir fêter cette victoire.

Il pouffe doucement de rire et attrape mes patins.

- Aller Cendrillon. Enfile tes pantoufles de vair.

Je fais ce qu'il me dit mais galère à les lacer.

Il s'agenouille devant moi et pose mon pied sur son genou avant de me faire mon lacet.

- L'autre. Dit-il me gênant encore plus que tout à l'heure.

Je lui donne malgré tout et il tape mon pied une fois finit.

- Merci... Soufflai-je.

Je me mets prudemment debout et avance vers la barrière.

Marcher avec des patins ce n'est vraiment pas le plus simple.

Et dire que les joueurs de hockey courent sans difficulté.

Ça me dépasse.

- T'avances ou on campe là Davis ? Me taquine-t-il en attendant derrière moi.

Mes bras tiennent de part et d'autre la rambarde et la tête de Jack se trouve près de la mienne à gauche.

Tremblante, je lève doucement un pied pour le passer derrière la petite marche, sur la glace.

- Attention ! Hurle-t-il en me touchant simplement le dos me causant un cri alors qu'il explose de rire en sautant sur la glace une fois que je suis les deux pieds sur la surface glissante.

Intertwined LinesWhere stories live. Discover now