Chapitre 2 : Zeus

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"- Les taxes sur le blés doivent augmenter, si nous voulons améliorer la défense de la cité, il nous faut plus de moyens" hurle un humain dans l'amphithéâtre de la cité

"- Enfin Peithon ! Tu sais très bien que les plus pauvres ne pourront pas payer cette taxe ! Il y a suffisamment de mendiants dans nos rues" lui répond un deuxième en criant presque aussi fort.

Le débat a lieu depuis déjà plusieurs heures, et les arguments de mon adversaire me sont insupportables. Amphion, un de mes plus proche allié se penche vers moi :

"- Dites quelque chose seigneur ! Nous ne pouvons pas nous permettre de lever une nouvelle taxe !"

Je ne réponds pas sur le moment. Il est évident qu'une guerre dans cette petite cité ne me serait pas profitable, puisque ces humains feraient de nombreuses offrandes à Arès, le dieu de la guerre, et à Athéna, déesse de la sagesse guerrière. Il y aura évidemment des offrandes pour moi, les humains me supplieront toujours d'être clément avant une bataille. Cependant, j'ai besoin que mes alliés soient plus puissants et que mes ennemis soient affaiblis. Enrichir Arès ne m'aidera pas, au contraire.

Je me lève, et parcours l'assemblée du regard. Mon déguisement humain du jour est un de mes favoris. Je suis un homme dans la force de l'âge. Je me lève et surplombe la plupart des chefs de famille présents grâce à ma haute taille, installant le silence. Puis je me tourne vers l'humain qui dérange mes plans.

"- Je sais ce que tu essayes de faire Peithon. Sous prétexte d'améliorer la défense de la cité, tu fais fabriquer de nouvelles armes. Sous prétexte de protéger les autres, tu formes de nouveaux hommes au combat. " J'élève la voix pour terminer mon discours  "Je sais ce que tu fais, Peithon, tu prépares la cité à la MORT!"

Je clame ce mot sachant que c'est le pire des fléau pour ce peuple. La guerre nous est profitable dans les grandes cités comme Athènes, car les flammes des sacrifices ne s'éteignent jamais. Mais ici, dans un lieu aussi petit, ce serait une catastrophe pour moi et mes alliés. Je continue mon discours en fixant le dénommé :

"- Je sais ce que tu veux Peithon ! Tu essayes de préparer la foule, tu remplis leur cœur de colère et de peur, pour que la moindre étincelle embrase le feu de la vengeance !"

Je vois la colère animer le visage de l'homme, il essaye de reprendre le contrôle de la foule mais je continue, enfonçant mes arguments avant qu'il ne puisse parler, pour que rien ne puisse lui permettre de mener son projet à bien.

"- N'as tu pas un fils en âge de se battre ? J'ai entendu dire que tu l'entraîne chaque jour et qu'il est très habile."

Je sais que j'ai touché le point sensible de Peithon puisque celui-ci siffle avec colère

"- Je ne comprends pas où est le rapport ! Mon fils est prêt à défendre la cité ! Il est prêt à vous défendre tous ! Vos femmes, vos familles et vos richesses !"

Je m'approche de lui et le toise. Il est insignifiant et je vais lui porter le coup de grâce :

"- Je pense que tu n'as rien à faire de la cité, mais que tu veux que ton fils s'enrichisse grâce à la guerre." Je pointe le reste de la cité pour donner plus d'emphase à mon discours " Tu sais aussi que plusieurs familles ici ne peuvent pas se défendre, et qu'en cas de guerre, elles perdraient tout. Je sais ce que tu fais Peithon ! Tu veux déclencher une guerre, dans le but de faire disparaître les familles les plus puissantes pour t'approprier leur richesse !"

A ces mots, l'assemblé se lève, les hommes hurlent leur colère. Certains soutiennent Peithon, d'autres veulent qu'il quitte ce lieu. Certains souhaitent même le bannir de la cité. Mon discours a fait son effet et je me rassois sur mon siège, pensif mais satisfait.

La légende d'EchoWhere stories live. Discover now