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    Tandis que je suis immobile, complètement sous le charme de l'endroit, une femme s'approche de moi. Elle porte une tenue simple : un chemisier en satin, une jupe courte et des talons noirs. Ses cheveux sont coiffés par un chignon bas. Elle est légèrement maquillée et j'aperçois un badge sur sa chemise indiquant « Staff ». Elle travaille ici.

    Elle me sourit chaleureusement et m'accueille :

- Bienvenue, Monsieur. C'est votre premier soir, n'est-ce pas ?

- Bon... Bonsoir. Oui, c'est la première fois que je viens.

- Venez, je vais vous installer.

- Merci...

    La jeune femme me conduit à travers la salle. Je vois d'autres jeunes hommes discuter autour d'un verre. Ils ont l'air bien plus à l'aise que moi. Je suppose que ce sont des habitués. Nous nous arrêtons sur une table vers le devant de la salle. Je suis près du bar ainsi que face à une barre de pole dance. Je m'installe sur la banquette en remerciant la jeune femme. Elle me lance un sourire professionnel et m'informe :

- Je vais vous amener un formulaire à remplir, ainsi qu'une boisson de bienvenue. Dans le document, vous trouverez les tarifs de l'abonnement. Bien entendu, cette soirée ne vous sera pas facturée. Puisqu'il s'agit de votre premier soir, c'est la maison qui offre les services.

- D'accord, je vous remercie... répondis-je, surpris.

    La dame hoche la tête et s'éclipse. La pièce est complètement rouge autour de moi. Il y a des néons, des spots, des petites ampoules et beaucoup d'autres choses. En tout cas, toute la pièce est éclairée de rouge. Il n'y a pas beaucoup de lumières claires. C'est assez difficile de discerner les couleurs. Je ne sais même à quoi ressemble les tenues des gens. C'est assez étrange comme sensation, mais intéressant.

    Quelques petite minutes plus tard, la jeune femme revient me voir. Elle dépose sur la table un verre rempli avec un petit parapluie. Je ne sais pas de quelle couleur est le cocktail qu'elle me donne. Elle dépose ensuite un formulaire ainsi qu'un crayon.

- N'hésitez pas à me faire signe lorsque vous avez terminé.

    Je hoche la tête, la remerciant, et la regarde repartir. Je saisis le stylo et lis la feuille qu'elle m'a donné. Il s'agit d'un simple questionnaire administratif. Nom, prénom, adresse... C'est assez banal. Je baisse les yeux et vois d'autres questions plus précises.

    Quelle est votre orientation sexuelle ? Depuis quand pratiquez-vous le BDSM ? Avez-vous des envies particulières ? Indiquez nous quelle position vous souhaitez occuper avec nos employés : dominant – dominé – les deux.

    Je remplis le tout en faisant bien attention à ce que je dis. Mes réponses me permettront d'avoir une expérience fidèle à ce que je recherche. Je veux apprendre des choses, découvrir de nouvelles techniques et sensations. Rien que de penser à tout ça, mon cœur palpite et mon bas ventre aussi.

    Mon regard tombe sur les prix des abonnements. Je ne m'attendais pas à ça. Pour deux mois, la boîte demande 200438 won (environ 150 euros). Je pensais que ça serait bien plus cher. Ils proposent de payer tous les deux mois ou bien de prendre un abonnement à l'année qui est à 2138008 won (environ 1600 euros). Seulement, si je choisis ce dernier, je ne pourrai pas annuler l'abonnement avant l'année prochaine. Je vais commencer par les deux mois et verrai si je prends l'annuel.

    Alors que je finis de remplir ma feuille avec précaution, quelque chose me frôle le cou. Je sursaute et fais volte-face. Mon regard tombe sur un homme, tenant une immense plume noire, selon moi. Il porte un masque, dissimulant le haut de son visage. Son torse est nu, montrant sa musculature parfaite. Un pantalon foncé est le seul vêtement qu'il a. Il a également une sangle autour de sa poitrine. Il est magnifique.

    Mes joues se mettent à chauffer lorsqu'il me lance un sourire charmeur. Je ne sais plus comment on respire, à l'aide. Le jeune homme s'éloigne, ne me lâchant du regard qu'à la dernière seconde. Des jeunes femmes habillées de cuir arrivent également dans la pièce. Tous ont une plume dans les mains et frôlent les autres personnes présentent dans le club. La chaleur semble être montée d'un cran.

    Je saisis mon cocktail et bois une gorgée. Le liquide froid descend dans ma gorge et m'aide à me détendre. Je défais un bouton de ma chemise, voulant rafraîchir mes ardeurs.

    Tandis que la chanson « Trouble maker », du groupe du même nom, résonne dans la salle, mon regard se pose sur un homme qui entre à l'instant. Celui que j'avais vu auparavant était déjà très beau, mais lui, il est divin. Son corps est proportionné, musclé comme il le faut. Ses épaules sont larges, ses pectoraux saillants, ses hanches bien marquées. Ma bouche se décroche. Il s'avance dans la salle, marchant avec élégance et assurance. Nos regards se croisent presque dans la seconde. Il se stoppe un instant puis un sourire en coin se dessine sur son visage. Plus rapidement, l'homme s'approche de moi.

    Son regard se pose sur la fiche sur la table. Il tourne la tête vers le bar et lève la main. La jeune femme de tout à l'heure revient. Le garçon lui donne la feuille et lui murmure quelque chose à l'oreille. Elle hoche la tête et s'éloigne. Il s'installe à côté de moi. Son corps est très près du mien. Ma respiration se bloque dans ma gorge et ses mains deviennent moites. Mon Dieu !

- Tu es nouveau ?

    Sa voix est grave mais mélodieuse. Etrangement, j'ai l'impression de l'avoir déjà entendue. Mon cerveau, trop absorbé par l'excitation, ne parvient pas à faire de rapprochement. Me sentant nerveux et impressionné par sa présence, je ne réussis pas à parler et me contente de hocher la tête. Le garçon pouffe de rire et ajoute :

- Tu es mignon. Ne stresse pas. Tu vas voir, tu vas bien t'amuser.

    Je hoche à nouveau la tête. J'ai l'impression d'être un enfant face à un adulte inconnu. Je ne parviens pas à parler. Sa beauté me subjugue. J'aimerais voir son visage entier. Il a l'air d'être très séduisant. Alors que j'allais enfin ouvrir la bouche pour lui parler, une jeune femme arrive et chuchote quelques mots à l'homme à mes côtés. Il acquiesce et se lève. Je le fixe, interdit. Il me fait un clin d'œil et s'éloigne. Où va-t-il soudainement ?

    Tous les employés se sont éclipsés. Il ne reste que les barmans et les personnes avec le badge « Staff ». J'ignore si cet endroit est très grand ou non. Est-ce qu'il y a des pièces adjacentes ? Je suppose que oui. Je me demande comment cela se passe dans ces murs. On n'a pas eu beaucoup d'informations. Je suis donc très curieux et anxieux.

    Une scène s'allume et un homme d'environ quarante ans se présente à nous. Un sourire accueillant orne ses lèvres. Une lumière blanche l'éclaire. C'est la première fois que je vois des couleurs normales, ça fait du bien. Il a un micro dans la main et s'exprime :

- Bienvenue, Messieurs, au Red Light. Ce soir, vos désirs et vos envies vont prendre corps grâce à nos merveilleux employés...

    Ca y est, ça commence. Je vais découvrir la boîte la plus prisée de notre communauté. 

UNDER THE RED LIGHTWhere stories live. Discover now