21. Plus jamais !

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Après le jour où nous avons découvert que j'attendais un enfant, Rosalia a été mise au courant. Mes domestiques qui sont les seuls au courant savent très bien qu'elle est mon amie la plus « fidèle » alors elle leur a demandé des informations et ils lui ont répondu honnêtement. Cependant, je n'ai pas revu Cassandra et Sophie depuis ce moment-là. J'ai hâte de leur annoncer la grossesse.

Aujourd'hui est le jour où j'ai décidé de leur annoncer la nouvelle autour d'un énième temps de lecture et d'écriture. Je sors de ma chambre après être allé chercher un livre que j'avais pris dans la bibliothèque. Je ne m'attends pas à croiser Zavadovsky au bout du couloir. Son regard s'illumine en me voyant arriver devant lui.

Je lui souris pour être gentil « Bonjour Zavadovsky »

Je passe à côté de lui pour continuer mon chemin.

Il me prend le bras « Madame... »

Je me laisse faire « Qu'y a-t-il ? Vous savez très bien qu'il ne faut pas courtiser une personne mariée »

Il fait non de la tête « Vous êtes si belle »

Je le fixe, saouler par cette insistance.

Il garde sa main sur mon bras « Embrassez-moi, je vous en supplie. J'ai l'impression que je ne peux pas être aimé. Personne n'a jamais voulu de moi après avoir été lâchement abandonné par les personnes qu'on appelle des parents... Être un domestique pour son altesse n'est pas flatteur, je reçois des remarques à longueur de journée. Vous êtes la seule personne gentille avec moi... Je n'étais jamais tombé aussi amoureux... Je vous laisserai tranquille. Je veux juste une preuve d'amour »

Pendant qu'il parle, ses yeux s'humidifient. Il a l'air vraiment sincère. J'entends que sa voix tremble au fur et à mesure de son discours.

Je pose ma main sur sa joue « Hey... » Je lève la tête pour le regarder dans les yeux « Je ne comprends pas pourquoi les gens vous renient de la sorte. Je ne vous connais pas beaucoup mais je peux vous dire que vous avez un grand cœur. Je suis sûr que vous trouverez une femme un jour, qui vous aimera plus que tout au monde comme moi j'aime mon époux... »

Il baisse le regard. Une larme coule sur sa joue.

Moi « Oh non, ne pleurez pas... » J'essuie sa larme avec mon pouce.

Je n'ai pas le temps de le pousser quand il entoure son bras autour de ma taille. Il pose ses lèvres contre les miennes pour m'embrasser. La première chose que j'ai envie de faire c'est de partir. De me libérer de son emprise pour aller rejoindre mes amies. Pourtant, cette sensation n'est pas si désagréable. C'est très étrange. Je sens sa joue chaude sous ma main. Il est si doux dans ses gestes, contrairement à ce que j'aurais cru. Je me rends compte de ce que je suis en train de faire alors j'essaye de reculer mais il exerce une pression avec son bras pour que je reste contre lui. Je recule mon visage du sien et glisse ma main contre son torse pour le pousser.

Il me sourit « Merci infiniment »

Moi « Plus jamais »

Je suis à deux doigts de pleurer pour l'énorme bêtise que je viens de faire. Je me dégage de son emprise avant de partir. Je sens que mes joues sont chaudes et par conséquent, que j'ai rougis...

Je marche vite dans les couloirs du palais pour arriver dans la bibliothèque où je rejoins mes amies. Sophie et Cassandra sont arrivées, probablement depuis longtemps puisqu'elles ont le nez dans leurs livres qui ont déjà une cinquantaine de pages d'ouvertes. Je m'assois à côté de Cassandra et ouvre mon livre pour commencer à le lire sans rien dire.

Elle lève la tête vers moi « Bonjour Mélodie ! Comment allez-vous ? »

Je garde mes yeux rivés sur les mots qui recouvre la page « Je vais... Très bien merci »

Sophie « Vous avez les joues toute rouge, vous êtes sûr ? »

Moi « Puisque je vous dis que oui »

Un blanc s'installe pendant quelques secondes avant que Cassandra touche ma joue avec le dos de sa main « Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Vous avez couru ? Ne vous en faites pas, il n'y a pas besoin d'être à l'heure... C'est vrai que vous êtes souvent en avance »

Je ris nerveusement en jetant un coup d'œil vers elle « Oui, j'avais hâte de vous retrouver... »

Sophie « Rosalia ne devrait pas tarder... »

Moi « Moui... Peu importe... »

Les filles avaient déjà remarqué qu'un froid s'était installé entre moi et Rosalia depuis que j'ai été 'malade' quelques jours auparavant. Elles ont préféré ne poser aucune question, ce qui m'arrange. Je n'ai aucune envie de parler de ce qui s'est passé. J'ai essayé de croire au fait qu'elle ne soit pas amoureuse de Paul et que cela n'était que le fruit de mon imagination. Cependant, son regard était si voyant lorsque je l'ai surprise une deuxième fois avec ses yeux posés sur Paul que je n'ai plus aucun doute. Je ferme mon livre et racle ma gorge.

Je me redresse « J'ai quelque chose à vous dire »

Sophie « Vous partez ? »

Je fronce les sourcils « De quoi parlez-vous ? »

Sophie « Je ne sais pas... J'ai l'impression que c'est une mauvaise nouvelle vu la tête que vous faisiez en arrivant »

Je fais non de la tête « Vous avez tort puisque ce que je veux vous dire est tout sauf une mauvaise nouvelle »

Cassandra jette un coup d'œil vers son amie avec un sourire en coin.

Je me tiens nerveusement les mains « J'attends un enfant »

Cassandra « Enfin ! »

Je la toise du regard « Comment ça enfin ? »

Sophie « C'est-à-dire que nous étions au courant mais nous ne savions pas quand vous comptez nous le dire officiellement »

Moi « Je vois, c'est... »

Une voix se fait entendre derrière moi « C'est moi qui leur ai dit que vous étiez enceinte »

Je me tourne vers Rosalia qui m'adresse un faux sourire.

Elle s'assoit en face de moi à côté de Sophie « J'espère que tu ne m'en veux pas »

Je fais un léger soupir « Non, non ce n'est pas grave. Ce n'est pas comme si j'avais voulu le cacher. J'allais vous le dire à toutes de toute façon » Je hausse les épaules et me replonge dans ma lecture en étant gêné.

Cassandra « Mais on veut tout savoir »

Moi « Tout savoir ? Sur la conception du bébé ? » Je ris nerveusement.

J'arrête tout de suite de rire en croisant le regard de Rosalia. Elle m'observe comme jamais elle ne m'a regardé auparavant. Elle me fait peur. Un sourire malicieux arbore ses lèvres. Je détourne le regard pour parler de la grossesse aux filles puisqu'elles le demandent. On passe la fin de la matinée à discuter.


Je suis encore immensément désolé d'avoir pas mis le chapitre hier encore ! Le temps passe si vite et j'ai énormément de choses à faire pour fin avril/début mai mais je finirai cette histoire et j'ai encore un peu d'avance sur les chapitres que je publie ! Je vous aimeee !) 

Prince Paul, le souffle d'un Romanov (Catherine The Great)Where stories live. Discover now