Chapitre 15 : Visite Inattendue

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       C'est à trois heures de l'après-midi que je reçois un appel qui provient de France. Si extérieurement on ne voit rien, je suis en total état de stress à l'intérieur. Mais il n'y a qu'une seule personne que je ne trompe pas autour de cette table. Le représentant du gouvernement m'interroge du regard en voyant que l'angoisse commence à monter et je lève les yeux au ciel en répondant à l'appel.

_ C'était trop demander de seulement m'envoyer un message ? Lâchais-je durement.

_ Point positif, tu ne t'es pas faite enlevée... Soupire mon grand-père.

_ J'aurais peut-être préféré... Mais vous croyez sincèrement que je vais vous pardonner facilement ce que vous m'avez fait il y a deux ans ? Et pourquoi ne pas m'avoir demandé de nouvelles depuis trois mois ?

_ Tu pleures comme une faiblarde... Crache ma grand-mère.

_ J'étais en deuil... Répondis-je en retenant mes larmes.

_ Tu es faible !

_ Tu pourras te permettre de dire ça quand tu seras dans ma situation. En attendant, je laisse la vie vous faire payer pour les malheurs que vous m'avez causés... Crachais-je en coupant la communication.

_ Ils n'ont pas compris. Constate Mycroft.

_ Et ils ne comprendront pas... On y va ou il faut que je traverse à la nage ?

_ Non, on y va. J'espère pour toi que tu n'as pas le vertige.

      Je lève les yeux au ciel et on prend la voiture privée pour se rendre à l'aéroport. Le trajet se fait en silence et je commence à me demander si c'était une bonne idée d'accepter les requêtes de ma génitrice et de mon frère, d'aller leur rendre visite dans cet asile. Mais il semblerait que je n'ai pas vraiment le choix.

      C'est quand on arrive à l'aéroport que l'on monte dans l'hélico préparer pour l'occasion. Je suis la procédure et je laisse passer le trajet tranquillement, bien que nerveuse à l'idée de ce qu'il peut se produire une fois isolée. Mais je n'ai pas le choix. Et pourquoi moi, surtout ? Pourquoi c'est moi qu'ils veulent voir ? Pour me blâmer ? Ça serait logique, j'ai réussi là où d'autres ont échouer, après tout.

      Je descends quand on me prévient que l'on est arrivés et Mycroft me montre le chemin à suivre. Je suis étonnée de voir le nombre de mesures de sécurité et de contrôles que je dois passer pour entrer dans le bâtiment. Je souris légèrement en entendant quelques notes de violon assez ténue et je comprends de qui il s'agit.

_ C'est Eurus qui joue ? Demandais-je.

_ Oui. Enfin... Tu as un aperçu. Je reste avec toi, question de sécurité. Me répond Mycroft.

_ Elle joue de manière mélancolique, j'ai l'impression.

_ Tu sais... ?

_ J'ai appris à comprendre la musique avant même de savoir marcher, Holmes. Ça me semble légitime que je ressente son jeu.

      Il ne répond pas et on passe dans un couloir, descendant au plus profond de Sherrinford, les néons s'allumant sur notre passage. Je frissonne de peur, me préparant à dégainer ma barre métallique à tout instant pour me rassurer. Mais ça ne servirait pas à grand-chose hormis faire paniquer les gardes. Ils nous font entrer, la porte s'ouvre avant de se fermer derrière nous.

_ Pas au-delà de la ligne. Me prévient-il à l'oreille.

_ J'ai tendance me méfier quand la personne face à moi est dangereuse. Répondis-je.

      Ma génitrice est à droite et mon frère à gauche, tous deux séparer par une paroi de verre qui les sépare également des visiteurs. Il y a des caméras de tous les côtés, la ligne blanche se trouve trois pas devant moi alors je finis par m'asseoir pour éviter de la franchir. Mon frère est assis contre le mur, la tête en arrière et ma génitrice fait les cent pas de droite à gauche.

If love is just chimic, I'm a scientist (Sherlock Fanfiction)Where stories live. Discover now