Chapitre 17, partie 3

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(PDV Saya)

Après un petit temps de marche, quelques raccourcis imprenables au vu de nos tenues, on arrive enfin dans le centre ville. Plutôt animé, d'ailleurs. C'est encore mieux que ce que j'avais prévu.

Le brouhaha du centre nous incite à nous aventurer plus loin, entre les attractions et les gens amassés devant les stands éphémères, jusqu'à atteindre une grande place.

On observe, illuminés par les lumières ou l'enthousiasme des personnes jouant à je ne sais quel kiosque d'exposition, et on s'enfonce plus profondément alors que Chihiro-senpai bouge dans tous les sens pour nous obliger à ne pas s'éparpiller.

Il faut dire que personne ne lui facilite la tâche. Reo attire beaucoup de filles, qui viennent carrément lui donner des verres avec un peu trop d'entrain. Eiki, lui, en profite pour lui piquer le premier qu'il reçoit, et alors qu'il venait d'en recevoir un nouveau, on passe près d'un stand d'où un serveur inconnu me fait signe d'approcher, le sourire bien trop grand pour être naturel.

En revanche, ses yeux qui dévorent ma tenue sont bien réels, et il me tend un verre, un peu maladroit vu la position que lui permet son travail derrière le comptoir. Je n'ai pas le temps de faire quoique ce soit, que Eiki se met devant moi pour reporter mon attention autre part et maudire du coin de l'œil le pervers qui me reluquait. Il me tend son verre, anciennement celui de Reo, et crie à celui-ci de lui en donner un autre. Pour la bonne cause.

On continue comme ça, slalomant entre les stands provisoires de la place, et attendant que le vice-capitaine soit fourni avant de le détrousser de l'alcool gratuit qu'il reçoit. On finit par arriver vers le centre de cette gigantesque place, et la foule se fait plus dense. Mais ce n'est pas ce qui arrêtera Eiki ! Je me tourne vers lui, bien trop curieuse de savoir ce qui se cache derrière tout ce beau monde, et de voir pourquoi une musique aussi entraînante sonne depuis là-bas.

- Eiki-kun ! On va là-bas ! Viens !

Je tire un peu sur sa manche comme une enfant ayant besoin de quelqu'un pour avancer. On ne va pas se mentir, c'est le cas. Et grâce à notre Musclor de taille, les gens s'écartent sans montrer la moindre résistance, et même à contre-cœur. Je crois entendre Chihiro rouspéter de les attendre mais j'y suis presque. On s'avance encore un peu et on y est. Littéralement à hauteur du centre de l'attroupement, même au niveau du cercle principal, grâce à la seule force de notre malabar de service. Et je pose enfin les yeux sur l'attraction en question.

Un duel de danse.

Mon visage s'illumine alors que je les vois enchaîner les pas, les effets de "miroir" sur l'adversaire, et la musique drope brusquement pour un rythme différent mais si bien élaboré.

- Ça te va ici, Saya ?

- C'est parfait Eiki ! Merci !

Je crie pour me faire entendre, sans pour autant quitter le spectacle des yeux. Et je me laisse entraîner par les notes.

Tin. Tin tin tin tin tin tin... Tin tin tin tin tin tin !

« She has always been so sorry for herself,

You've been always that worried about her health,

'Til you left her all alone in her dark cocoon

On a Sunday afternoon she got called from the Moon »

Mes doigts se rencontrent et claquent au rythme de cette musique que je reconnais. Mon pied, comme beaucoup d'autres, se met à taper le sol et le mouvement de la foule me pousse à balancer légèrement mon bassin au son des instruments.

Kuroko no Basket - Deuxième chanceKde žijí příběhy. Začni objevovat