CHAPITRE 17

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              🌳GHANA - ACCRA🌳

               Quartier : ***LABONE***

    Élia est assise en salle d'attente et elle panique car le médecin ne lui a toujours pas donné de nouvelles de la mère de Dona.
Ce qui la rend encore plus triste c'est le fait que Dona doit loin et qu'elle ne soit au courant de rien. Elle sait très bien que c'est impossible de joindre Dona puisqu'étant au centre de formation au Nigeria, elle n'a pas accès à son téléphone car ce n'est pas encore le week-end.

    Dans sa panique qui ne fait qu'empirer, le médecin traitant de maman Michelle vient le voir et lui dit :

— Le seul rein qu'il lui reste n'est pas bien fonctionnel et cela s'empire au fur et à mesure. Sa situation est stable pour le monde mais je sais qu'elle reviendra ici.

— Comment ça elle reviendra monsieur ?

— Elle a besoin d'un nouveau rein mais celui qu'elle a a été très difficile à trouver compte tenu, surtout dans un pays comme le Ghana.

    Élia devient encore plus nerveuse.

— On a combien de temps pour lui trouver un nouveau rein ?

— Disons que celui qu'elle a pourra encore tenir trois ans et quelques mois... Mais je suis sûr qu'on en trouvera donc, il ne faut pas paniquer ! Tiens !

    Il lui tend une feuille.

— Ce sont les nouveaux médicaments à acheter. Rends toi à le pharmacie et présente l'ordonnance.

    Elle prend le papier et le regarde.

— D'accord, merci monsieur ! J'y vais !

— Je vous expliquerai comment les prendre une fois de retour et vous pourriez rentrer à la maison.

— D'accord monsieur, merci bien.

    Élia qui était censée aller à l'école, court et se rend à la pharmacie car pour elle, la santé de maman Michelle vaut plus que cette journée d'école perdue et elle a raison.

          🌳NIGÉRIA - ABUJA🌳

             Quartier : ***MAITAMA***

    Nina, la meilleure amie de Nadou se prépare pour aller travailler au salon de coiffure comme elle le fait souvent quand la sonnerie de la porte retentit.
Elle s'étonne parce qu'elle n'a invité personne.
Elle regarde par le trou de sécurité de la porte et elle voit son bailleur.
Elle se demande ce qu'il peut bien faire là, puisqu'elle ne lui doit rien du tout. Elle paie bien son loyer et son studio est bien entretenu, elle n'a rien cassé ou gâté.
    Puisque c'est son bailleur, elle ouvre quand même la porte.

— Bonjour monsieur !

— Bonjour ! Je vais aller droit au but !  Le prix de l'immobilier est en train de grimper et celui de ce studio en fait partie donc, j'ai décidé de doubler le montant du loyer et c'est à prendre ou à laisser.

    Elle est choquée parce qu'elle ne s'attendait pas à une nouvelle pareille.

— Comment ça le prix du loyer a augmenté monsieur ?

— C'est comme j'ai dit ! Tu peux payer ou pas ?

— Honnêtement non ! Je travaille dans un salon de coiffure qui...

    Il ne la laissé pas terminer sa phrase.

— Je le sais déjà !

— En fait, ça ne paie pas si bien que ça et quand je paie le loyer, je paie l'électricité et l'eau et j'envoie un peu d'argent au village, ce qui me fait rester avec une petite partie seulement. Ne me faîtes pas ça, s'il vous plaît monsieur !

— Non, si tu ne peux paf payer le double, tu cherches un autre studio. Dit-il en le regardant droitement dans les yeux. Mais il y a toujours une solution tu sais... Tu pourrais par exemple me payer avec ta chair...

    Il caresse sa joue.
    Dégoûtée, elle marche à reculons.

— Je ne vous permets pas, monsieur !

     Il ne l'écoute pas et continue à insister.
Elle veut crier mais il ferme sa bouche avec sa main.

— Tu la fermes tu comprends ? Laisse-toi faire ma jolie ! Tu nt peux pas rester célibataire tout le temps.

    Elle se demande intérieurement comment il a fait pour savoir qu'elle est célibataire.

    Elle réussit à pousser sa main de sa bouche et lui dit.

— Vous, vous m'espionnez c'est ça ? Qui vous a dit que je suis célibataire ? Et en plus, cela ne vous donne pas le droit de me toucher ! Votre femme sait que vous êtes comme ça ?

    Il la gifle et elle tombe.

— Tu la fermes et si j'entends un seul mot, tu auras à faire à moi, est-ce que c'est clair ?

    Il la relève brusquement et colle ses lèvres sur les siennes.
Dégoûtée, elle le use de toutes ses forces pour le pousser. Il tombe par terre.
Elle prend son sac à main qui est sur la table et elle sort du studio en essuyant sa bouche. 

    Elle est dégoûtée et elle panique. Elle court et une fois près du goudron, elle stoppe un taxi :

— Amenez-moi à..

    Elle pense aux menaces de son bailleur. Elle a peur de tout dévoiler aux policiers qui gèrent ce genre de cas et qu'il se venge s'y prenant à sa famille par exemple. Il sait qu'elle est célibataire alors qu'ils n'ont jamais abordé le sujet donc, il se peut qu'il sache  d'autres choses sur elle.

    Mais elle ne veut pas garder le silence alors, elle a une idée :  celle d'aller voir le père de Nadou sa meilleure amie à son lieu de travail car bien qu'elle sait qu'il travaille uniquement dans le domaine des stupéfiants, elle est quand même consciente que cela fait partie de la police et que de se fait, il pourra lui donner des conseils.

— Je vous amène où madame ? lui demande le chauffeur.

— À la brigade Nationale des stupéfiants, s'il vous plaît !

    Elle entre dans le taxi, se baisse pour que le chauffeur ne le voit pas puis, fond en larmes.

         ***CAMP DE FORMATION***

    Les filles sont à la cantine et elles ont presque fini de manger.

— Tu ne manges ta salade ? Demande Nadou à Eva.

— Non, je n'aime pas ça ! J'ai bien dit à la dame que je ne voulais pas mais elle m'a dit qu'il faut manger cinq fruits et légumes par jour pour avoir une bonne santé.

    Dona et Nadou se regardent et Nadou explosent de rire. Dona quant-à-elle rit mais très légèrement.

— Donne-la à une personne de ton choix dans ce cas. Moi je suis rassasiée. Ajoute Nadou.

— Non, je préfère la laisser sur la table que de me balader dans toute la salle pour demander qui veut ça. répond elle.

— Bon, on n'a plus rien à faire ici alors ! Dit Dona.

    Les trois filles se lèvent et sortent de le cantine.

    Elles s'en vont dans la cours prendre de l'air.
Elle s'asseyent sur des pierres.

— Deuxième jour ici au camp et j'ai l'impression que cela fait une éternité. Dit Eva en touchant sa chaîne qui a une croit dessus. Seigneur Jésus, protège nous et donne-nous de préserver jusqu'à la fin.

— Dîtes les filles, et si on parlait des choses positives de la vie ? En dehors des événements malheureux qu'on a vécus et qui nous rongent, il y a quand même des choses positives qu'on aimerait découvrir et vivre non ?

    Dona et Eva se regardent puis, regardent Nadou. Mais aucune d'elle ne répond.

— Bon,  parlons par exemple des relations amoureuses d'ailleurs, qui a un homme dans sa vie ici ?

— Je n'en ai pas. Répond Éva.

    Dona ne dit rien.

— Et toi Dona ? demande Eva.

     Quelques minutes de silence règnent puis, Dona dit froidement.

— J'en avais deux. Mon père, que son âme repose en paix, et il ne me reste plus que mon fils.

— En fait, je crois que Nadou ne parle pas de la famille mais des relations amoureuses. Tu as un copain ? Un fiancé ? Un mari ?

— J'ai la tête d'une personne qui pense à une relation amoureuse ? demande Dona froidement.

— Tu es très dure tu sais ! Ajoute Éva.

— Ça viendra avec le temps Dona. Dit Nadou. Quand ma mère nous a quittés mon père et moi, les relations amoureuses de me disaient plus rien parce que je n'avais plus la tête à ça mais aujourd'hui je suis en couple avec un homme merveilleux qui me fait oublier mes peines. Dit-elle en souriant et un jour cela vous arrivera.

    Eva regarde Nadou parler avec beaucoup d'admiration.

— Tu es heureuse quand tu parles de lui Nadou. Malgré ce que j'ai vécu, j'espère quand même trouver mon prince charmant et vivre le conte de fée que je vois souvent dans les films avec lui.

    Nadou sourit.

— Ce n'est pas exactement comme dans les films. Ce qui est dans les films est trop parfait alors que la réalité est souvent différente mais il faut se battre pour que les choses fonctionnent bien.

— Je vois ! Je ne suis jamais sortie avec un garçon et je ne sais pas comment cela se passe. aAoute Eva.

— Il y a une première fois à tout Eva et tu apprendras des choses avec le temps.

    La conversation n'intéresse pas du tout Dona dont l'amour ne fait pas partie de ses priorités. Elle dit alors aux filles :

— Cette conversation ne me concerne pas. Je vous laisse !

    Elle se lève et part. Les filles essaient de le retenir mais en vain. Elle s'en va.

— Elle est sérieuse ? Il ne faudrait pas qu'elle finisse sa vie toute seule ! dit Eva.

— Malgré son caractère aussi dur, je suis sûre qu'elle trouvera quelqu'un qu'elle aimera et qui l'aimera. Dit Nadou.

— Cet homme devra être fort physiquement et psychologiquement pour pouvoir la supporter hein. Dit Éva.

    Nadou et elle se regardent.
Nadou veut rire parce que ce qu'Eva a dit est vraie mais elle se retient cet si elle rit, ce serait comme si elle se moque de Dona alors que ce n'est pas le cas.

— Sinon Nadou, ton monsieur c'est qui ? Il vit ici ? Il sait que tu es ici ? Ça ne bien entre vous ?

— Il s'appelle Edmond, il est ici et sait que je suis ici et tout va merveilleusement bien entre nous.

— Tant mieux ! Beaucoup de bonheur a toi Nadou, et à Edmond.

    Nadou sourit légèrement et la remercie.

    ***BRIGADE  NATIONALE DES
            STUPÉFIANTS.***

    Nina vient d'arriver. Elle sort l'argent de son sac et donné sur chauffeur puis, elle sort en courant et quand elle est sur le point d'entrer à la brigade, elle voit Edmond qui est sur le point d'entrer lui aussi.
Dévastée et en larmes, elle a besoin de consolation alors, elle court et se jette dans ses bras avant d'éclater en sanglots.

À suivre...

Trois policières, trois dealers (Saison 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant