J'acquiesçai d'un signe de tête.

Moi : Et papa ?
Sanaa : Bah papa tu le connais hein, il va mettre une chemise blanche et un pantalon gris comme d'hab !

Je me mit à rire.

Moi : Ça va ça denote pas trop. Bon attends 30 secondes j'allais appeler Amine vite fait.. dis-je en saisissant mon téléphone.
Sanaa : Ah bah vas-y je vous laisse, de toute façon faut que j'aille repasser ma robe, dit-elle en ouvrant la porte de ma chambre.
Moi : Vas-y, bah bonne nuit alors ?
Sanaa : Ouais bonne nuit, répondit-elle avant de refermer la porte derrière elle.

Je composai alors le numéro d'Amine. Au bout de la quatrième sonnerie, il décrocha.

Amine : Ouais ouais ouais
Moi : Ah bah enfin !
Amine : Mais comment ça enfin ? Attends, tu m'avais appelé avant ? Dit-il tandis que je l'entendais éloigner son téléphone de son oreille pour vérifier son journal d'appel.
Moi : Nan c'est mon premier appel
Amine : Bah voilà alors qu'est ce que tu me raconte, dit-il en riant. Bon, ça va ? T'as passé une bonne journée ?
Moi : Fatigante mais ça va, tout est prêt là. Et toi ta journée ?
Amine : Bah j'étais chez mes parents et sah c'était la panique j'ai jamais vu ça, dit-il en riant nerveusement. Carrément je devais dormir là-bas mais j'ai craqué j'suis rentré chez moi
Moi : Ah ouais ? À ce point là ?

Il marqua une pause.

Amine : Nan en vrai peut-être que j'exagère un peu, mais sur le coup ça m'a mit une pression de fou et je sentais qu'il fallait que je rentre sinon j'allais serrer
Moi : Mais stresse pas, ça va bien se passer. En plus tu viens pas tout seul, vous venez à 5, vous serez même en supériorité numérique par rapport à nous.
Amine : Comment ça supériorité numérique, dit-il en riant. Ah ze3ma ça va se tape là ?
Moi : Bah ouais je t'ai pas dit ? Mon père il est chaud là, il est partit faire un footing
Amine : Eh mon daron il fume ton daron.
Moi : Tu lui diras en face demain !
Amine : Bah ouais je vais pas me gêner tiens !

Je me mis à rire. Je le sentais plus détendue, et je l'étais désormais aussi. Après quelques minutes de discussion, Amine et moi avions fini par raccrocher. J'avais ensuite décidé de me changer les idées en regardant quelques vidéos sur YouTube avant de tomber de fatigue.

*dimanche*

Alors que j'entendais mes parents se préparer dans leur chambre dans la pièce d'à côté, je me regardai une dernière fois dans le miroir pour vérifier que tout allait bien puis décidai de me lever pour aller au salon. L'odeur des plats préparés par ma mère flottait dans l'air et les portes fenêtres avaient été ouvertes en attendant les invités. Je m'assis donc sur le canapé pour me calmer un peu, et Sanaa, qui était à la cuisine, m'y rejoignit quelques instants plus tard.

Sanaa : Ils arrivent quand ?
Moi : Amine m'a dit qu'il partait de chez lui y'a une demi-heure donc ils devraient pas tarder..
Sanaa : Bon de toute façon tout est prêt là y'a plus rien à faire sauf attendre
Moi : Ouais mais c'est le pire truc ça, dis-je en riant nerveusement.
Sanaa : En vrai j'allais te dire c'est rien mais c'est grave pas rien là, dit-elle en riant.

Je me mis à rire aussi et au même moment, ma mère et mon père descendirent les escaliers pour nous rejoindre au salon. Si je sentais ma mère stressée, mon père, lui, arborait un air serein. Il s'assit sur le canapé et, saisissant la télécommande, alluma la télé sur la chaîne d'information. De son côté, ma mère faisait des allers-retours entre le salon et la cuisine, rangeant des petites choses ici et là, visiblement trop agitée pour s'assoir avec nous. Alors que Sanaa et mon père discutaient, une vibration vint me tirer de mes pensées. Je regardai l'écran d'accueil de mon téléphone et mon coeur fit un bond. 1 message non-lu. Amine. « On est là ».

Je tournai la tête vers Sanaa et remarquai que cette dernière avait vu le message. Depuis la cuisine, j'entendis ma mère m'interpeller.

Maman : *t/p* ! Ils sont là !

Je me levai donc et me dirigeai jusqu'à la porte d'entrée lorsque la sonnette retentit. Ma mère me passa devant pour leur ouvrir et Amine apparu dans l'encadrement de la porte. Vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon beige, ce dernier entra dans la maison un bouquet de rose à la main, suivit de sa mère, son père, son frère et sa soeur. Il avait l'air stressé.

Amine : Salam aleykum, dit-il avec un petit sourire gêné en se baissant pour faire la bise à ma mère. Ça va vous allez bien ?
Maman : Aleykum salam, oui ça va, ça va hamdullah.

Puis, avançant d'avantage, il serra la main que lui tendait mon père et le salua à son tour. De mon côté, je m'attelai à saluer ses parents, son frère et sa soeur, tentant tant bien que mal de camoufler mon stress. Une fois tout le monde à l'intérieur, Amine regarda dans ma direction et se dirigea timidement vers moi sous le regard attentif de nos familles.

Papa : Tu peux lui dire bonjour t'inquiète pas, lui lança-t-il d'un air amusé, ce qui fit rire tout le monde.

Souriant d'un air gêné, il posa sa main sur ma nuque et m'embrassa le front.

Amine : Ça va ?
Moi : Oui et toi ?
Amine : Ça va. Tiens c'est pour toi, dit-il en me tendant le bouquet de fleurs.
Moi : Merci, elles sont trop belles..
Amine : Je t'avais dis que t'en aurais d'autres, me glissa-t-il avec un sourire en coin.

Amine avait ensuite suivit mon père au salon et, en compagnie de son père et son frère, tous avaient discuté pendant un long moment. Pendant ce temps-là, je m'étais retrouvée dans la cuisine avec Sanaa, ma mère, la soeur d'Amine et sa mère. Les discussions allaient de bon train et rapidement, l'ambiance s'était détendue. Au bout d'un certain temps, la porte du couloir s'ouvrit et mon père passa sa tête dans la cuisine.

Papa : C'est bon, vous pouvez venir

Alors que je m'apprêtai à reprendre place au salon aux côtés d'Amine, ce dernier me suivit du regard et se décala légèrement pour me faire de la place.

Papa : Bon, alors, commença-t-il. On a bien pris le temps de discuter et je suis content de voir que ma fille sera entre de bonnes mains.
Papa d'Amine : Allez, dit-il en tapant sur la cuisse d'Amine. On te laisse faire l'annonce

Un peu intimidé, Amine se racla la gorge puis se tourna vers moi.

Amine : Bon bah c'est bon, tes parents sont d'accord.. dit-il en posant sa main sur la mienne. On se marie dans 3 semaines, ajouta-t-il une pointe d'émotion dans la voix.

Je sentis mes yeux se remplir de larmes. Avant que je n'ai eu le temps de les réprimer, celles-ci avaient déjà débordées et coulaient le long de mes joues. Je levai les yeux vers Sanaa et ma mère et me rendis compte que ces dernières étaient dans le même état que moi, faisant couler mes larmes de plus belle. Les yeux brillants, Amine porta sa main à ma joue puis, essuyant mes larmes de son pouce, déposa un long baiser dans mes cheveux.

« Putain.. j'suis trop heureux »

QUAND LES ÉTOILES S'ALIGNENT - AmineMaTueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant