QUAND LES ÉTOILES S'ALIGNENT - AmineMaTue

La chute

Je m'installai sur le siège, puis, jetant mon sac à mes pieds, poussai un soupir de soulagement. Amine n'avait pas bougé et me regardait fixement. Ses sourcils étaient froncés et son front plissé par la contrariété.

Amine : Qu'est ce qu'il s'est passé ?
Moi : Je me sentais plus à l'aise et je pouvais pas prendre de Uber avec mon compte..
Amine : Comment ça tu te sentais plus à l'aise ? T'étais avec qui ?
Moi : Au début j'étais avec Mickaël mais je lui ai pris un Uber parce qu'il avait trop bu. Du coup je me suis retrouvée seule avec Marc et..
Amine : Attends il était là lui ?! Tu m'as pas dit qu'il serait là
Moi : Ouais il était là, bah il m'a pas reconfirmé ni rien donc je savais pas qu'il viendrait
Amine : Et il a fait quoi ?

Son visage était fermé et sa mâchoire serrée. Je le sentais déjà tendu, et la suite risquai fort de lui déplaire.

Moi : J'sais pas il commençait a être bizarre, il avait trop bu et il devenait insistant..
Amine : Insistant comment ? Eh s'il te plait me dit pas qu'il t'a touché parce que là j'suis à deux doigts de sortir lui baiser sa mère..
Moi : Nan il m'a pas touchée, enfin si mais vite fait, juste le bas du dos.
Amine : Attends reste-là, dit-il en se redressant, ouvrant sa portière.
Moi : Nan mais Amine ça sert à rien, dis-je en lui attrapant le bras. Vraiment prends pas le risque de t'afficher pour ça, en plus c'est mon taf et toi t'es sponso
Amine : Donc là je dois rien faire alors que ce fils de pute il est encore à l'intérieur ?
Moi : J'te jure que ça vaut pas le coup. Regarde là ça va je vais bien, s'il te plaît je veux juste qu'on rentre

Il marqua une pause, puis se renfonça dans son siège et remis le contacte.

Amine : C'est bon vas-y on rentre, marmonna-t-il.
Moi : Merci..

Alors qu'il s'apprêtait à redémarrer, je vis Marc sortir de la boîte et, après avoir demandé du feu à des passants, s'allumer une cigarette. Je tournai la tête vers Amine pour m'assurer que celui-ci n'avait rien vu, mais c'était trop tard. Je jetai de nouveau un regard en direction de Marc. Ce dernier paraissait à la recherche de quelque chose, tournant la tête à gauche, puis à droite et s'avançant même jusqu'au milieu du trottoir pour avoir un meilleur visuel sur la rue.

Tout à coup, nos regard se croisèrent et un sourire se dessina sur son visage. Il avança jusqu'au bord du trottoir, mit un pied sur la route pour s'approcher encore plus et me fit signe d'ouvrir ma fenêtre. Avant que je n'ai pu réagir, Amine avait déjà ouvert sa portière et, faisant le tour de la voiture, s'avança jusqu'à lui.

Amine : Eh viens là, viens là.
Marc : Mais frérot moi j'te connais pas
Amine : Moi j'te connais t'inquiète pas, j'les connais les petits fils de pute comme toi.

En le voyant s'approcher, Marc eut un mouvement de recul et, trébuchant sur le trottoir, tomba à la renverse.

Amine : Pourquoi tu recules ? Tu veux faire le malin lève toi, portes tes couilles jusqu'au bout, dit-il en s'approchant dangereusement de lui.

Au même moment, j'ouvris ma portière et sortis de la voiture. Au son de la portière, Marc jeta un regard dans ma direction, mais Amine restait imperturbable.

Marc : Ah mais c'est ta meuf ? Je savais pas qu'elle avait un mec, elle m'a rien d..
Amine : Eh ferme ta gueule avant que j'te baise. T'as de la chance qu'elle soit là sinon je t'aurai en-cu-lé sans peine ici devant tout le monde. Maintenant approche toi encore une fois ou même juste recontacte la et wAllah je viens jusqu'à Strasbourg et j'te nique ta mère.

Disant ça, il tourna les talons, et me fit signe de remonter dans la voiture. Marc était resté par terre, sans voix, et les quelques passants qui s'étaient arrêtés pour regarder la scène avaient repris leur chemin. Je remontai dans la voiture et, fermant ma portière, entrepris de m'attacher tandis qu'Amine démarrait.