Chapitre 4 : Sombres dortoirs

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L'être humain s'est fixé une limite sur l'échelle de la normalité, de SA normalité. -Page 21

C'est pourquoi lorsque celle-ci est dépassée, il ne sait ni quoi faire, ni comment réagir.

C'est ma théorie.

Enfin bref, je ne m'attarderai pas sur ce passage des plus...sanglants. Des servantes nous ont été attitrées la mienne s'appelait Éloha, elle m'a conduit à ma chambre que je ne partageais avec personne.

Sur la porte était collée une feuille sur laquelle était inscrit "Règlement de l'établissement". Le règlement avait tantôt des règles normales tel que "Ne pas courir dans les couloirs"tantôt des règles plus absurdes les unes que les autres tel que "Ne pas parler trop bas".

La chambre était de telle sorte à ce que le style "anciens temps" soit mit en valeur.

Éloha était silencieuse, trop silencieuse, presque muette, même sa respiration était silencieuse comme si elle était morte et vivante à la fois.

Elle était déjà sortit lorsque je suis entrée. -Page 22

Quand j'ouvris la grande armoire qui touchait presque le plafond, j'y trouvai un tissu blanc qui s'avérait en fait être ma robe de chambre. Je l'enfilai sans trop poser de questions, puis, je m'allongeais sur le grand lit à deux places qui occupait presque toute celle de la chambre.

Cette nuit fût terrible.

Je ne pensais qu'à deux choses :
-Sortir de cet endroit maudis.
-Me faire petite afin de ne pas me faire punir.

Ces pensées ne cessèrent de trotter dans ma tête, au point où, le matin venu, j'étais en piteux état.

Éloha frappa à ma porte ce qui me sortis de ma torpeur.

Je suis allée lui ouvrir et dès qu'elle m'a vue, elle s'est inclinée, je ne savais pas comment réagir alors je l'ai juste regardé, lorsqu'elle se releva, elle planta ses yeux dans les miens comme si elle attendait quelque chose, je n'ai rien fait. Je ne comprenais pas et elle ne m'expliquait rien, elle a baissé les yeux d'un air Désolé et est entrée dans ma chambre.

Elle a déposé des vêtements sombres dans mon armoire, a fait mon lit puis m'a demandé de la suivre en dehors de la pièce, juste avant de sortir, elle se tourna vers moi et planta à nouveau ses yeux dans les miens comme si il n'était pas trop tard, comme si je pouvais me racheter. Je n'ai rien fait, je lui ai simplement jeté un regard pleins d'incompréhension. Elle s'est tournée sans aucunes réactions cette fois, et est sortie, je l'ai suivie. Elle faisait de touts petits pas pressés comme si elle cherchait à se faire plus petite qu'elle ne l'est déjà. -Page 23

Nous sommes arrivés devant les douches communes, Éloha m'attribua une cabine puis après avoir regardé aux alentours elle ouvra la bouche et ces phrases y sont sortis :
"Dans l'armoire derrière toi, il y a ton uniforme matinal, après la cloche sonnant le midi tu dois vite revenir ici, te laver puis mettre ton uniforme méridien et ensuite suite..."
Sa voix n'était pas seulement cassée elle était détruite, brisée comme si elle ne se réparerai jamais, une grosse toux la prenait à chaque fin de mot. Elle est partie, et je me suis lavée.

J'ai ouvert la porte de l'armoire derrière moi, j'ai pris le seul vêtement qui y était et je l'ai mis, c'était une longue robe bleu marine, très lourde, elle me tenait chaud.

En suite, je suis sortie des douches communes, Éloha m'attendait, elle m'a conduite à l'immense salle à manger, on m'a attribué une chaise et je m'y suis assise. Par chance je finis par apercevoir Léo, Liam et Henry mais je ne voyais pas William, cela m'inquiétais.

Plus tard, le proviseur fît son entrée accompagnés d'un homme non d'un molosse dépassant les 1m90 au moins, il était tellement grand et musclé qu'il empêchait la lumière du jour de pénétrer par les fenêtres de la pièce. Tel un démon, il ramenait la nuit de par son allure. -Page 24

Le proviseur tenait une feuille dans sa main gauche, il dit :
"Ceux que j'appellerai, devrons me rejoindre sur cette estrade."

Il m'appela moi ainsi que 4 autres personnes.

Mon cœur se mit à battre de façon dangereuse. J'essayais de me calmer au fur et à mesure que je me rapprochais de l'estrade.

Une fois arrivée au niveau du proviseur, c'était comme si mon âme s'était évaporée.

M. Alváro descendit de l'estrade et nous regarda tout en tournant le dos aux autres élèves. Il dit :
"Voyez chers élèves, votre première leçon, elle vous apprendra à respecter le personnel éducatif. Ne prenez pas de notes, vous n'en avez pas besoin, vous n'avez besoin que d'une paire d'yeux attentifs."

Je sus enfin ce pourquoi j'étais là, Éloha avait tenté de m'aider mais je n'ai pas compris sur le moment, maintenant c'est trop tard. J'aurai dû moi aussi m'incliner.

Quand j'y repense, le fait que l'enfreint de cette régle soit puni était vraiment stupide...

M.Alváro fît un signe au molosse qui s'approcha dangereusement de moi. -Page 25

Et d'un coup, il me saisit par l'avant bras et commença à m'étrangler, il me serrait la gorge avec ses énormes bras, non seulement je manquais d'air mais en plus il me serrai tellement fort que ma gorge me brûlait. Je me débattais tant bien que mal et finalement, je lui mis un coup de tête dans le nez, il me lâcha brutalement. Je peinais encore à respirer comme si mes voies respiratoires étaient bouchés par l'air. Après moi, les 4 autres élèves ont subis la même chose.

J'essayais de me calmer, mais c'était dur, mon cœur battait très vite, toute cette adrénaline me fît finalement sombrer.

OlympiaWhere stories live. Discover now